vendredi 30 octobre 2015

MELISANDE

MELISANDE

Courir dans l'obscure et majestueuse forêt comme une Mélisande,
Divinité des Chênes Verts, des mers et des sinueuses rivières,
Mes cheveux blonds épanchés, gorgés d'eau et de lumière !...
J'irai à jamais survivre en féerie, à jamais en Brocéliande !

Ophélie parée d'une enchanteresse guirlande de prophétiques fleurs ,
J'échappe ainsi au dépit grâce à la Sage Biche, parée de clarté,
A son Blanc Faon offert à notre tressaillement de divine sensibilité,
Rappelant, en l'innocence confiante de son regard, la Première Heure...

Je me noie en sa tête penchée, ses yeux de profonde et riche Onde,
Mon âme échappe à la cruauté humaine, Prophétie qui me rassérène..
Oh comme je hais la terrible vacuité, l'alarme stridente des Sirènes,
Le fracas trompeur et dithyrambique du moderne et matériel Monde !...

J'hume et m'enivre des multiples effluves moussues de ce bois,
Habitant « Le Songe d'une nuit d'été », me cachant en un habillage feuillu,
Echapperai-je aux Modernes Parques qui me traquent et me tuent ?
Je ne sortirai plus, tant, à découvert, je suis traquée, aux abois !...

Oh que me manque ma Féerie !...Les merveilles de cet extraordinaire lieu !...
Y retournerai-je un jour ? Embrasserai-je à nouveau la magique Salamandre ?
Oh que son Feu ardent m'accorde la Flamme éternelle et tendre !..
Selon la pensée de Saint-Augustin, qu'elle me donne la Rémission de Dieu !...

Tant me manquent Enchantements de Morgane et Viviane,
La Dame du Lac m'invitant en son Palais de subtiles dorures,
Ruisselant de Sortilèges et de méandres aux chemins peu sûrs !...
Ah ! J'aimerais tant en retrouver les Augustes et Secrètes Arcanes !

Permets-moi de devenir le Phoenix de ces bois, l'Hôte attendu et honoré,
Enfin serai-je consolée, couverte de baisers amoureux et ardents,
Je composerai des Virelai à foison, admirerai les oiseaux et leurs chants,
Sylphe de l'air, je rejoindrai en songe l'Autre Monde et sa Beauté exaltée ! …

Noëlle ARNOULT
30 Juillet 2015
Châtillon-Sur-Seine


14 h






PEINTURE PRE-RAPHAELITE, SOPHIE ANDERSON <3



BLANCHE-BICHE à l'Honneur dans mes POEMES - MELISANDE - et ROMAN à terminer...


QUI VEUT L'ETERNITE ?

QUI VEUT L'ETERNITE ?
(Chanson ou Poème)
Tous droits réservés Noëlle Arnoult


Les Dieux de l'Olympe, d'hier et de demain,
Ardemment, se penchent sur le sort des humains :
Zeus, fils de Cronos, l'Aigle et la Foudre du Ciel,
Chronos, Maître du Temps et de la Destinée,
Tendent une main avide, surgie du firmament étoilé,
Observateurs tout puissants, distillant miel et fiel...

Refrain :
Ils espèrent tant frissonner, haleter,
Désirer et embrasser...
Seule la musique pourra les faire vibrer !

Tu fus Ulysse, lui-même, à l'intelligence rusée,
Ce qui, dans la Guerre de Troie, te rendit avisé ;
Ton long et dangereux périple, de retour de guerre,
Fut proclamé, dans son « Odyssée », par le Grand Homère ;
Toi qui te hissa à la tête du Royaume d'Ithaque,
Et fis la majestueuse fierté de ton fils, Télémaque...

Refrain :
Toi qui as déjà tant frissonné,
Tout désiré, tout embrassé,
Seule la musique peut encore te faire voyager...

Après avoir caressé la Reine de Saba,
Quelle simple mortelle t'attirera, ici-bas ?
Celle qui fut Sage, Magicienne, fine et très belle,
Tu la suivis du Yémen à Jérusalem,
Celle qui fus célébrée par l'Opéra Haendel,
Et aux pieds de laquelle tu déposas mille « Je t'aime »...

Refrain :
Toi qui as déjà tant frissonné,
Tout désiré, tout embrassé,
Seule la musique peut encore te faire aimer...

Après avoir combattu dans les régions romaines,
Versé le sang avec courage, ambition et haine,
Quel plus noble destin te souhaiter ?
Dans notre siècle où le mérite ne représente rien
De plus qu'une médaille terne et parfois usurpée !...
Seul Dieu, sans subterfuge, « reconnaîtra les siens » !

Refrain :
Toi qui as déjà tant frissonné,
Tout désiré, tout embrassé,
Seule la musique peut encore te faire lutter...
Après avoir cheminé dans le désert quarante jours
-Suivant un Mendiant dispensateur d'amour-
Tu pleurais dans la foule inique,
Révulsé de son attitude cynique,
Tendant, avec désespoir, les bras,
Prostré au pied de la Croix...

Refrain :
Toi qui as déjà tant frissonné,
Tout désiré, tout embrassé,
Seule la musique peut encore te faire espérer...

Bien plus tard, tu escaladas,
Au Sud de l'Asie, un versant de l'Himalaya ;
Lieu magnifique et terriblement attirant,
Au creux des nuages, séjour des Dieux surprenant,
Foulé d'empreintes de géant, des pas
De nos illustres prédécesseurs,
Nos inégalables professeurs...

Refrain :
Toi qui as déjà tant frissonné,
Tout désiré, tout embrassé,
Seule la musique peut encore te faire avancer...

A la prochaine étape, si tu ne la connais pas encor,
Peut-être seras-tu -et même pour l'éternité-fabriquant d'or ;
Ton âme se fondra dans une communion de délices,
Libérant la Pierre Philosophale, grandiose feu d'artifice :
Elle sera pour toi la Lumière du Savoir et de la Sagesse,
Hors du Temps et de l'Espace, aux Accords Célestes sans cesse...

Refrain :
Toi qui a déjà tant frissonné,
Tout désiré, tout embrassé,
Seule la musique pourra encore te libérer...


Les Dieux ont oublié ce détail extrêmement important :
Ils sont faillibles, pâles et incertaines définitions,
Eux qui disent tout voir, au travers d'abstraites émotions,
Eux qui supportent des poids lourds de mille ans,
Sont inférieurs aux hommes, terrible déception,
En ce qu'ils ne sont que des dieux, sans rédemption !

Refrain :
Eux qui ont cru pouvoir tant frissonner,
Pouvoir tout désirer et embrasser,
Même la musique les fait à présent douter !

DECUS DE NE PAS ETRE MORTELS
De vivre par procuration éternelle....

Noëlle ARNOULT
Poème repris le 30 Novembre 2011

Hôpital de Châtillon-Sur-Seine, 21400.
Selon conseil d'un ami de faire d'un poème une chanson car, me disait-il, "on dirait du Thiéfaine, parfois, ce que tu écris !"...
L'HOMME PRESSE

J'aime regarder l'homme pressé,
En la grande ville cheminer,
Hâtant le pas pour ses rendez-vous,
Toujours débordé, voyez-vous...

En sauts de puce, passant du Nord au Sud,
L’œil sur la montre, l'autre jamais prude,
Admirant à la fois la jolie femme,
-Tout en ressentant un peu de vague à l'âme -
Et la feuille au vent, indécise et molle,
Tandis que lui ressemble à un avion qui décolle...

La ville ne semble pas assez étendue
Pour ses enjambées de géant, il manque des rues !
Ainsi, tout le monde court, l'esprit occupé,
La journée s'écoule en vrombissements répétés,
En chevelures croisées, volant sous la brise,
Et claquements de chaussures d'hiver,noires ou grises...

La nuit tombe que l'homme marche encore,
Se réjouissant de gaies fontaines illuminées d'éclats d'or,
La tête tournant, devant profusion de monuments éclairés,
D'hôtels et de magasins aux enseignes ornementées...
Il savoure la pénombre étrange, accueillante et mystérieuse,
Se revivifiant à sa beauté palpitante, exotique, ensorceleuse !

Il s'engouffre dans un bar, commande un café...
Discussion animée avec le Patron – fait d'actualité.
L'homme avale un soupe chaude ; l'automne gronde à sa porte,
Il pense aux marrons de son enfance, et à leur cohorte,
Analyse en esthète les fioritures du décor kitchissime.
A envie de repartir, à l'assaut de la nuit où tout s'anime..
Noëlle ARNOULT
Bus Châtillon-Sur-Seine – Dijon
Vendredi 30 Octobre 2015,

vers 18 h

mercredi 21 octobre 2015

MA PROMOTION PAR GOOGLE HESITANT ENTRE MACARONS ET RECUEIL POETIQUE ! AMUSANT ET ETONNANT ! EN TOUT CAS "PASSION, OMBRE ET LUMIERE" EST EN VENTE A LA FNAC...

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lundi 19 octobre 2015

SALON DU LIVRE DE SENS LE 25 OCTOBRE 2015, DE 10 à 18 h.

VENEZ NOMBREUX AU SALON DU LIVRE DE SENS POUR LA PRESENTATION DE MON OUVRAGE  "PASSION, OMBRE ET LUMIERE"

VERNISSAGE CHEZ PATRICK DUPRESSOIR A CHATILLON-SUR-SEINE, OCTOBRE 2015.

Avec Régine Bernad, Artiste-Peintre, lors du Vernissage chez Patrick Dupressoir, Galerie d'Art et D'or, à Châtillon-Sur-Seine, 21400, le Samedi 17 Octobre 2015 au soir. J'y présentais mon Ouvrage "Passion, Ombre et Lumière", paru aux Editions Claire Lorrain, en Août 2015.

lundi 12 octobre 2015

A SENS, AU PAUS'LECTURE, AVEC LYDIA, le Samedi 10 Octobre 2015, à SENS, YONNE, 89.

Pour la Promotion de mon Ouvrage Poétique "Passion, Ombre et Lumière", publié en Août 2015 aux Editions Claire Lorrain, je me suis déplacée à Sens, au Salon de Thé Littéraire de Lydia, où je suis déjà allée deux fois auparavant : une première fois, en 2014, pour la Fête de la Saint-Valentin - et une seconde, pour la Fête de la Musique 2014, où j'ai eu l'occasion de chanter avec LOKO l'Eloquent...
« J'ai fait un Rêve... »


Seuls les bienfaiteurs de l'Humanité "font unRêve" 
; et le plus beau Rêveur est celui qui a appris aux 
hommes à s'aimer : soit Jésus, qui a prêché l'égalité, qui a dit de tendre une joue lorsqu'on nous frappe, qui a dit que le vermisseau est plus important et glorieux que le roi, que l'enfant est plus Sage que le savant et le Raisonneur, que le pauvre vaut mille fois mieux que le riche !...


Noëlle ARNOULT, Dijon, 12/10/15.
 Photo Fred Hidalgo Blog

vendredi 9 octobre 2015

POEME LES ENTRAILLES DE PARIS

LES ENTRAILLES DE PARIS

Un ventre gargantuesque,
En une situation ubuesque,
« Ventre affamé n'a pas d'oreille »
Cependant combien l'odorat aime l'oseille !...

Bâties sous L'Ambitieux Napoléon,
Rutilantes de dix Pavillons,
Un nouveau Monde surgi de nulle part,
Aux consistances et senteurs pures et rares...

Une surprenante Civilisation Moderne,
Dont s'enorgueillit une soif de balivernes,
Pourtant jamais à regretter...
Empire foisonnant, un véritable Vivier !

Une coupe de mûrs fruits bigarrés, gigantesque,
Des dépouilles jetées ci-et-là de façon grotesque,
Un immense parvis d'animaux et de jattes,
Epices odoriférants et caissons à millepattes...

D'un côté, les Halles grassouillettes
Qui, de saveurs et couleurs, éblouissent les mirettes,
De l'autre abord, la Cour des Miracles,
Où l'on dîne de tristes restes, quel spectacle !

Les Bourgeois y côtoient la Bohème et les paysans ;
Au pied de Notre-Dame ne s'aventurent que quelques manants !
L'agitation du Nouveau Grand Siècle foisonne,
Comme une impétueuse rivière qui poissonne...

Un siècle riche, fécond, de talentueuse terre
Où le tablier fait le moine, ce Naguère
Où le Boucher le porte rouge, le boulanger blanc,
Où les mains s'avèrent larges et costaudes, où l'on sue eau et sang...

Commencés aux Champeaux, dans l'Ile de la Cité,
En Place de Grêve, condamnés les Marchés !
Ressuscités par Victor Baltard et Félix Callet :
Les Halles n'ont cessé de croître et prospérer...

Le « ventre affamé n'a point d'oreilles »,
Cependant s'avère séduit par la menthe et l'oseille,
Chocolat du Mexique, Exotiques délices à ouvrir l’appétit ;
Sous l'appel du rémouleur et du vitrier, lancinantes litanies...

Les roues s'entrechoquent, sous le grincement du bois,
Un vacarme incessant qui séduit et révulse Zola,
Tandis qu'Hugo va, sous Notre-Dame, fouiller,
Et que Balzac écrit, en son cabinet, volontaire prisonnier...

Les bras musclés et velus, au torse court,
Défient les lois de la nature sans secours,
Tandis que des femmes légères troussent leurs jupons,
Sous les huées de la foule et, des maris, les jurons...

Des tomates écrasées signent, au terrible sang,
L'arrêt de mort de cette comédie au ventre opulent,
Que voitures et fumées, impitoyablement, envahissent,
Somptueuse demeure où les lueurs de l'Aube dérisoire pâlissent...


Noëlle ARNOULT
Commencé 7 Octobre 2015
Amphi Dijon,
Achevé Bus Dijon-Châtillon,

10 Octobre 2015, 13 h 30.


Les Halles, Paris, Doisneau

jeudi 1 octobre 2015

GASTON BACHELARD, AME ET IMAGINATION, TOUT EST DIT !


Tout est dit ! Ame et Imaginaire, n'est-ce pas un merveilleux Voyage ?...
Extrait de "L'Air et les Songes", Bachelard :
Gaston Bachelard, "L'Air et les Songes", Ame et Imagination, tout est dit !
"On veut toujours que l'imagination soit la faculté de former des images. Or elle est plutôt la faculté de déformer les images fournies par la perception, elle est surtout la faculté de nous libérer des images premières, de changer les images. S'il n'y a pas changement d'images, union inattendue des images, il n'y a pas imagination, il n'y a pas d'action imaginante."
(....)
                                                 Peinture pré-raphaëlite : Sophie Anderson

"Puissance imaginaire et plasma d'images viennent, dans une telle contemplation ("lenteur et silence qu'un grand poète doit conserver") échanger leurs valeurs. Nous retrouvons ici une nouvelle application de ce qui nous appelions, dans un chapitre précédent, l'Imagination généralisée, pour caractériser des images où l'imaginé et l'imaginant sont aussi indissolublement reliés que la réalité géométrique et la pensée géométrique dans la relativité généralisée. La puissance imaginante fait en effet corps avec ses images quand le rêveur manie la pâte céleste. A une magie qui d'habitude veut agir sur l'univers fait place une magie qui travaille le coeur même du rêveur. Magie extravertie et magie introvertie s'unissent en exacte réciproque. La poésie totale, la poésie parfaite, dit Hugo von Hofmannsthal, " c'est le corps d'un elfe, transparent comme l'air, le messager vigilant qui porte à travers les airs une parole magique ; en passant, il s'empare du mystère des nuages, des étoiles, des cimes, des vents ; il transmet la formule magique fidèlement, mêlée cependant aux voix mystérieuses des nuages, des étoiles, des cimes et des vents".
Le messager ne fait plus qu'un avec le message. Le monde intime du poète rivalise avec l'univers. "Les paysages de l'âme sont plus merveilleux que les paysages du ciel étoilé ; ils n'ont pas seulement des voies lactées faites de millions d'étoiles, mais leurs abîmes d'ombre même sont de la vie, renferment une vie infinie, que sa surabondance rend obscure et étouffe. Et ces abîmes où la vie se dévore elle-même, un moment peut les illuminer, les libérer, les changer en voies lactées."
Gaston Bachelard, "L'Air et les Songes"
Essai sur l'imagination du mouvement.
"Le miroir sans tain qu'est un ciel bleu éveille un narcissisme spécial, le narcissisme de la pureté, de la vacuité sentimentale, de la volonté libre. Dans le ciel bleu et vide, le rêveur trouve (...) le bonheur d'être clair dans ses sentiments, ses actes et ses pensées. Le narcisse aérien se mire dans le ciel bleu".