vendredi 16 décembre 2016

CRANACH L'ANCIEN, "L'AGE D'OR"



 L'AGE D'OR DU MANIERISME

COCTEAU ET MOI

- EXTRAITS DE PASSAGES DES ENFANTS TERRIBLES
de Cocteau et commentaires personnels
- POEME "PREND GARDE A TOI"
Noëlle Arnoult :

Il est des passages très attachants et probants, d'une poésie surréaliste parfois, dans "Les Enfants terribles" de Jean Cocteau :
* "Les êtres singuliers et leurs actes asociaux sont le charme d'un monde pluriel qui les expulse. On s'angoisse de la vitesse acquise par le cyclone où respirent ces âmes tragiques et légères. Cela débute par des enfantillages ; on n'y voit d'abord que des jeux".
* Il est dit de Paul, couché dans son lit :
"Il faisait plus que se coucher, il s'embaumait ; il s'entourait de bandelettes, de nourriture, de bibelots sacrés ; il partait chez les ombres".
* Poésie de l'instant, du répétitif :
A ce sujet, usage surprenant du temps au présent de l'indicatif surgissant dans le récit.
"La pièce recommençait toujours. Peut-être ces âmes incultes obéissant à quelque ordre, exécutent une manoeuvre aussi troublante que celle qui, la nuit, ferme les pétales des fleurs".
Ecrire à la façon de Cocteau introduit la Poésie et l'Ouverture de notre être dans le quotidien, à l'instar d'une drogue coutumière et innée coulant dans nos veines. Une drogue sans drogue... Heureux sommes-nous, nous les Poètes ! Quelle chance de s'habiter ainsi soi-même, et de vivre portes et fenêtres ouvertes ! Ainsi, je n'ai jamais ressenti la nécessité d'user de drogues, en ayant déjà plein mes vaisseaux ! Cette drogue, comme toutes, pousse à l'excès plutôt qu'à la tranquillité, à l'éveil plutôt qu'au sommeil. Demeure cependant proie du Songe.
Cocteau évoque une fleur ; oui, cette Fleur demeure en nous, s'ouvre ou se ferme, à chaque jour et à chaque instant, palpitante, rutilante, ruisselante de rosée et de clarté, puis s'obscurcit, sinon se fane, médite, se renferme et soliloque en la nuit, tout en songeant à sa régénération...
* Inspiration sur la lecture de Cocteau :
"PREND GARDE A TOI"
Ce jeu ininterrompu de bagar(res), de chants,
Fait que vie si courte de bohème m'enflamme,
Que mon âme tressaille en drogue de ses veines...
En subtil(e), fausse habilité de mécréant,
Prend garde à toi, Manant saisi par Noble Dame,
Tu ne connais point cet air d'opéra, sa scène !
Prend garde à toi, fier Roméo de pacotille,
Ainsi s'écoule l'existence en ses torrents :
Tu crois diriger un bateau de main de maître,
Or nos tempêtes et nos vagues sont en Bastille !
On y mutila, coupa des têtes au Printemps,
Ciboires données aux bêtes menées à paître...
L'Hégémonie du Poète est indestructible,
Tant ses eaux, en bouillonnants flots, vont s'épanchant,
Portant passions de nos vies aux nuées et aux nues !
Nos artères charrient ce sang pur, invisible,
Enflé de désirs, d'abscons dimanches enivrants,
La pitance des dieux, en Offertoire ému...
Noëlle ARNOULT.
16 décembre 2016
Bus Châtillon-Dijon, vers 18 h.

mercredi 30 novembre 2016

NOCTIS






NOCTIS
Sur les ténébreuses ailes de Noctis,
M'environne sarabande de chauve-souris,
Hurlantes, grinçantes de délices,
Frôlant, de la Lune, les saugrenus épis...
Au bas, goûtant la marécageuse mare,
Le globuleux, cornu et divin crapaud,
Se mire en miroir sans tain et blafard,
Se demandant où est sa peau, où sont ses os ?
Nébuleuse jaunâtre de dépit, mouvement, envie,
Baissant un œil maussade d'envergure,
Dame rousse, clouée sur sombre tenture de délit,
Comme ayant commis un crime, une usure...
Grâce à l'astre du jour usurier,
Attention, peu prêteur en catimini
Mais daignant lui accorder quelques clartés,
Elle s'étend, et lorgnant les étoiles, les envahit...
L'eau trouble du marais barbote et glousse,
De poules d'eau effarouchées, fuyant héron,
Tandis que les nénuphars luttent avec la mousse,
Et que les écrevisses font, en liseré, des ronds...
Sur mon balai de harpie, aux aguets, échevelée,
Les yeux ronds et fixant l'inquiétant et vaste horizon,
J'appréhende l'aurore du jour, désirante de fierté,
Recherchant le suave humain, en ma noire saison....
Noëlle ARNOULT
Lundi 28 Novembre 2016, 20 h

lundi 21 novembre 2016

LE MARTYRE DE SAINT-SEBASTIEN


Saint Sébastien est le sujet de trois tableaux du maître de la Renaissance Italienne, Andrea Mantegna. L’artiste de Padoue vivait à une période de fréquentes épidémies de peste et saint Sébastien, qui a survécu à sa condamnation à mort par sagittation, était considéré comme un protecteur contre cette maladie. Lors de son long séjour à Mantoue, Mantegna résidait près de l’église dédiée à saint Sébastien. (Source Wikipédia)


dimanche 20 novembre 2016

Scorpions - Rock You Like A Hurricane




Version identique à celle du Concert de Scorpions de ce soir, le 20 novembre 2016, au Zénith de Dijon : de grands professionnels et très sympathiques et enthousiastes !

Scorpions - Still Loving You (Official Video)




Un énorme tube, ce Slow magnifique et indétrônable qui nous a toujours remué les entrailles...

samedi 19 novembre 2016

MENILMONTANT

MENILMONTANT
(Prochainement dans le recueil poétique
"Paris-Bourgogne" Ed. Hugues Facorat)



Ménilmontant,
Le Petit Café d'Yves Montand,
Où Piaf vint souvent,
En ce « bon vieux temps »...

Auparavant, royaume des Glycines,
Et c'est Mozart qu'on assassine,
Lorsque cabanons tombent en ruine,
Que l'Etat prend sa dîme.

Les colorés jardins disparus,
Flotte un goût de déçu,
Hors des vergers perdus,
Quand Eve tend sa pomme en la rue.

Quelle chance eut ton père,
En cette rivière minuscule,
De caresser sa chair,
Y marchant, les pieds à l'air !

Quel plaisir ressentit-il,
Lorsque, d'entre ses cils,
Timide et rendu imbécile,
IL salua Edith, douce idylle !

Laborieux, en cet ancien café,
Résonances d'accordéon enrubanné,
S'alanguissant, fleurs séchées,
Envies de révolution et de piété...

Débâcle de l'Ancien Paris,
En y pensant, on y survit,
Aux charmants p'tits gars d'ici,
Et aux filles d'Antan, jolies...

Rousseau y fut jeté à terre par un dogue,
Cet épisode lui inspira ses monologues,
Promeneur solitaire, les Sources en vogue,
Jean-Jacques en devint philosophe, ethnologue...

Auparavant, la claire eau coulait drue,
Gérard de Nerval y fut enfin détendu,
Près de la Fontaine d'Aréthuse, étendu,
Baptisée en Thermidor aux blés confus...

Ménilmontant se logea en village,
Avant que de rejoindre la ville et ses parages,
Courtisant Belleville, ses mystérieux nuages,
O que cet heureux temps apparaît sage !...

A même le trottoir, musique jouait,
A toute partition, danseurs tournoyaient,
La Cour la plus coquine s'autorisaient,
Derrière les buissons, se bécotaient...

La Môme flamboyait de beauté,
Un Rayonnement de l'été !...
Tous hommes à ses pieds,
Benêts, prisonniers, ensorcelés...

Alors, tous sur les tables, grimpaient,
Tant la Prune, leur folle tête, tournait,
Quand la Brume, d'étonnement, geignait,
Que la Lune, en nuit, s'alanguissait...

Noëlle ARNOULT
Mercredi et Jeudi 17 novembre 2016
Bus et Dijon, 23 h.
En ce jour d'anniversaire de
Mamie Paulette Lhuillier,

partie voici presque quinze ans...

dimanche 13 novembre 2016

FUIR LES DIMANCHES

FUIR LES DIMANCHES

Les Promeneurs du Dimanche sont toujours tristes,
Surtout ceux du quartier, à Paris ou ailleurs,
L'atmosphère s'avère pesante, sinistre,
Il faut partir pour apprivoiser le malheur...

Un air à couper au couteau, opaque...Ennui !
Brouillard et sévérité du dimanche obscur,
Lenteur du mouvement et visages de cire,
Samedi soir agité fait fuir tout murmure.

IL faut partir, s'escamoter, stations nouvelles,
Se griser de grand écran, rêve d'évasion,
Retrouver son allant, jouer la jouvencelle,
Saluer le passant, comptoirs de déraison...

Retrouver les bois, savourer les chauds marrons,
Bois de Vincennes charme en décharné hiver,
Le mendiant en fit sa dérisoire maison,
Discuter un peu, saluer le pauvre hère...

Puisqu'il faut partir, lui offrir son grand manteau,
Lui souhaiter, avant l'heure, Joyeux Noël,
Retrouver la chaleur des transports sans un mot,
Le soleil dans le cœur, sur les lèvres, du miel...

Dimanche 13 novembre 2016,

12 h 40, bus Dijon-Châtillon/Sur/seine

La Parenthese enchantée - Daniel Darc



NE JAMAIS M'OUBLIER...

samedi 12 novembre 2016

HIVER DODELINE (Poème)

HIVER DODELINE
(A paraître chez Hugues Facorat Editeur,
Paris-Bourgogne en Poésie)

Hiver dodeline à Paris,
Sur la tête du Zouave
Au Pont de l'Alma, sourit,
Bérizot que la guerre déprave..

Hiver dodeline au Père-Lachaise,
Sur Musset, Wilde et Nerval,
Ils en sont fort aises,
Tous ces « dormeurs du Val »...

Hiver dodeline dans le vieux métro,
Stations Bastille et Porte de Vincennes,
Les blancheurs de Victor Hugo,
Déplacées, fantômes ou anciennes...

Hiver dodeline au Zoo de Vincennes,
Portant sa douceur en singes endormis,
Rhinocéros vieillards en aubaine,
Visiteurs un peu refroidis mais ravis...

Hiver dodeline dans les petits squares,
Ou chantent les grilles humides,
Lorsque les amoureux s'égarent,
Que la Tourterelle chante, candide...

Hiver dodeline en Bonhomme de neige,
Fondu et fondant sous les mains des enfants,
Lorsque les frimas entonnent leurs arpèges,
Jovial, imprévu, magicien, de Blanc éclatant...

Noëlle ARNOULT
Samedi 12 novembre 2016

Dijon, 0 h 30

mardi 8 novembre 2016

Barack Obama, le roi de la communication - franceinfo:




Yes, he can !
C'était merveilleux de voir un "Noir" à la tête des Etats-Unis, une belle revanche pour tous ceux qui sont morts assassinés pour la paix et l'égalité. En particulier, une revanche pour les Noirs victimes de l'esclavage et du terrifiant Ku-Klux-Klan, une revanche pour les Indiens d'Amérique, même, tués ou parqués !...
Et quel homme : d'une sobre intelligence, tempéré.
De l'humour et de la décontraction en prime...
Élégant.
A quand le multiculturalisme et le multiethnicité en politique, à la tête de l'Etat ?
Pas demain la veille !
Et en France ?.
A long way from Elysée pour les femmes aussi...

lundi 7 novembre 2016

Prince & Miles Davis

CORPS TROP GRAND OU TROP PETIT

CORPS TROP GRAND OU TROP PETIT

Corps trop grand ou trop petit
Pour une âme d'enfant ou d'adulte,
Costume baillant ou avili,
A toutes choses angéliques une insulte.

Le cœur survit-il si aride, rude et petit,
Devant les épreuves et malversations,
Que les âmes brûlées cherchent Enfer et Oubli,
L'ensevelissement de toute beauté en déraison !...

Serait-il possible que nous soyons terrifiés,
Et terrifiants de froideur et de cynisme,
Alors que nous chantions en été flamboyant
Quand naïveté haletait sous moral sadisme ?

A présent, le désert tente d'habiter nos âmes,
Semant Cactus et Hyènes ricanantes,
Déssechant l'idéaliste et pure dame
Qu'abreuvait le zélé enfant de suaves allégeances...


Noëlle ARNOULT
Lundi 07 Novembre 2016

21 h, Dijon.

PONTS DES ARTS, POEME

PONTS DES ARTS
Ponts de Paris Bis


Pont des Arts,
Les Artistes du Pont Neuf,
Les Neuvaines à Notre-Dame,
Ce n'est point l'effet retard
De la Clepsydre à l'oeil veuf
Qui réclame nos rames !...

Ici éclate la vie joyeuse,
L'on ne s'y gave pas d'alcool frelaté,
La Seine chatouille les quais en fantaisie,
Là où l'esquif mouille la jetée sinueuse,
Près des bouquinistes surannés
Vendant éventails, cartes et lithographies...

Le Pont trace un arc, la nuit,
Aux étoiles dorment les vagabonds,
Friche de l'âme offerte au firmament...
Caresses-tu les amants endormis
Quand Dame Lune fait le dos rond
Et que l'Ange, en l'Ombre, a tu son chant ?

Noëlle ARNOULT
Vendredi 4 Novembre 2016

Bus Châtillon – Dijon, 18 h 20

samedi 5 novembre 2016

POEME CHARISMATIQUE LOUVRE

CHARISMATIQUE LOUVRE
Paris
Cf Hugues Facorat


Le Louvre ne possédait pas de Pyramide,
Pas de Sphinx, point de réincarnation mystique,
IL s'avérait néanmoins grandiose et avide
De divulguer sa flamme, avaler son public,
De nous charmer de ses visions charismatiques,
Grands escaliers, salles, ambiances pharaoniques...

Papa nous fit découvrir ce bel univers,
Lui, Artiste à genoux devant ses plus grands maîtres,
Reconnaissant l'Etoil(e), se reconnaissant ver,
A ce point que l'on se pâme, sachant l'admettre !
...O qu'il est grand, infini, ce chemin divin
Espérant accoster aux rivages lointains !

Eden ne suffit pas, éclaire-nous, Enfer,
Tant souffrance des hommes nous rend défaillants !
Pourquoi larmoyer et geindre quand on se perd,
Tant suffit de goûter mille fruits attirants
Perdition de Dante, Ivresse de Baudelaire,
Verlaine et ses alcools, s'étiole Apollinaire...

Michel-Ange parle aux Anges, Titien touche le Ciel,
Pourquoi sont-c(e) les Poètes qui sombrent en débauche ?!
Leur âme aussi lumineuse qu'immatérielle
Finit en Foire d'Empoign(e), vendue au plus gauche !
Précieuse pierre plus belle que cell(e) d'autrui,
Ressemble alors à friche de noire hérésie !...

Les nobles Peintres, Botticelli, Delacroix,
Exposent leur rayonnement de liberté,
Pour guider le Peuple et lui enlever sa croix,
Tandis que le Poèt(e), les pieds du Crucifié,
Baise et rebaise, versant ses larmes en son sang,
Au Grand Soleil de l'Apocalypse, pensant...

Ecrasé par les rois et leurs manteaux d'hermine,
Le couronnement princier de Napoléon,
S'entrouve un bal d'un silence qui illumine,
Admiratif, à en tomber en pâmoison...
Les sobres portraits de Régentes et infants
Ressuscitent un mode disparu, entêtant...

Des salles immenses où le plancher se craquèle
Sous le poids de l'Histoire et des lourds souvenirs...
« Radeau de la Méduse », Gorgone fidèle,
« La Création de l'Homme », du Mal, un Empire...
Les gardiens minuscul(es) dans l'antre gargantuesque
Sont de tristes Cerbères, énigmatiques et grotesques...

Noëlle ARNOULT
Bus Châtillon-sur-Seine/Dijon

Samedi 5 Novembre 2016, 18 h

vendredi 4 novembre 2016

PONTS DE PARIS

PONTS DE PARIS
Alma, Pont Neuf, Pont des Soupirs,
Pont des Arts.

En parution chez Hugues Facorat


Le Pont de l'Alma,
Le Pont Neuf et le Pont des Soupirs
Et tous les ponts de Paris,
Ont sorti leur panoplie,
Leurs plus fastueux désirs,
Pour Jules et sa Nana...

Venue d'une petite Province,
Visite la Capitale comme le Café du coin !
Etonnant comme elle s'enhardit,
Le Pont des Arts, une belle envie
D'amour et de baisers malins,
Où les Peintres font de Jules un Prince...

Plus loin, les Quais, les Bouquinistes,
Leurs éventails, cartes et lithographies ;
Achetez un animal à risques et périls,
Le bateau de croisière a son chenil...
Le long de la Seine, y'a pas d'ennui :
Un Mât de Cocagne pour les Touristes !

A deux pas, « Shakeaspeare et Compagny »,
Librairie et anglaise Bibliothèque,
Entre le Musée de Cluny,
La Cathédrale de Paris,
Fief de Joyce, reine de l'intellect,
Des cinéastes, « Minuit à Paris »...

Caline ne retourne plus à Troyes,
Jules accroche leur cadenas
  • La maréchaussée peut l'enlever !...
Cependant resteront liés,
Révoltés, l'un de l'autre dans les bras,
Le cœur au ciel et dans l'Emoi …

Noëlle ARNOULT
Bus Châtillon-Dijon,

4/11/16, 18h 30

jeudi 3 novembre 2016

L'ESSENCE DE L'AMOUR

A partir du moment où ces hommes m'ont fait pleurer, je ne les ai plus aimés ; en effet, l'amour a besoin de rêve, de grâce, de beauté et d'Idéal : sinon, serait-il l'Amour ?...

PASSIONNEMENT VIVRE

Ma publication, dans Le Chatillonnais et l'Auxois, du 3 novembre 2016 :


PASSIONNEMENT VIVRE


On ne peut donner son corps sans amour
Mais bien plutôt avec âme mystique
Les yeux grands ouverts ne peuvent être sourds
A nos noires détresses magnifiques.

L'élan est subtil, la grâce magique
Tu fais miroiter de tendres amours,
Quand ruisselle une fontaine empirique,
Ici et maintenant mêm(e) sans toujours !

Vois-tu le sacré en bague hystérique ?
Heureux sois-tu, te vêtant de velours !
Tu ne demeureras pas nostalgique
Lorsque bras et cœurs redeviendront gourds...

Nous pouvons nous fourvoyer en amour,
Sirènes au chants, danses frénétiques,
Par Comedia dell'arte en retour :
Brutalement, le savons en supplique...

Lorsque l'amour cesse son joyeux cours,
Drue forêt devient nue, non prolifique :
Parfois endormi, l'Eternel retour !...
Nions le malheur en nouvelle optique.


Noëlle ARNOULT
19 Octobre 2016
Bus Dijon-Châtillon Sur-Seine

Vers 14 h 30 

OISEAUX DE NUIT

OISEAUX DE NUIT

Les Oiseaux de nuit
N'ont de suie que le costume,
Leur joli cœur se consume
Lorsque l'Aurore met ses habits...

Ils prient en parvis,
Là où s'enracine coutume,
Loin des regrets posthumes,
Là où l'âme luit...

Caressent sans ennui
La Fleur que l'on hume,
Comme une flamme qui s'allume,
Eclose seulement en noire nuit...

Noëlle ARNOULT
3 Novembre2016

12 h 30, Dijon

LES BARS - rue Jeannin, Dijon

LES BARS
Rue Jeannin
Dijon

« Traîner » ou « Faire la tournée des bars » à la Francis Carco, explorant, en une sorte de fascination rêveuse, littéraire et aventureuse, « les bas-fonds », ou bien à la manière des « Poètes Maudits » mêlant vapeurs frelatées d'absinthe délétère et d' « Alcools » à la façon d'Apollinaire, aura, de toute époque et de tout temps, possédé un charme certain ! Un comportement farouche et libertaire alliant chez tout Poète, un geste sciemment symbolique, provocateur et extatique, offrant sur un violent autel son âme torturée, en des divagations sublimées ou atténuées par les murmures indécents et les goûts dégoûtés de sa vision solitaire... Parfois, juste, en-dehors de sa plume (je pourrais écrire de « ma plume » ) qui ne lui laisse jamais de repos, une façon comme une autre de se sentir exister plus fortement ou plus communément, de partager la vision peut-être insipide de l'ivresse pour en aboutir les balbutiements, pour les magnifier, comme il en possède douloureusement, et du fond de ses entrailles sans cesse agitées de spasmes, le secret...
Cependant, j'affirme haut et fort que le vrai Poète n'a nul besoin de recourir aux Paradis Artificiels pour tirer la quintessence sublime de l'existence …

Dijon a ses bars
De maudite absinthe,
D'un nom ampoulé
S'offre le Nectar,
Une illusion feinte,
De feuilles sucrées …

Fièvre sans amarres,
Désir fou d'étreinte,
D'amour, d'amitié ;
Des photos d'hasard
De passants de pinte,
Un mur décoré...

Les mille trottoirs
Abritent ou éreintent
Fous ou esseulés,
Amoureux, anars...
Émois demi-teintes,
Ivresse, Beauté...

Noëlle ARNOULT
Jeudi 3 Novembre 2016

Dijon, 14 h.

mercredi 2 novembre 2016

POEME : LES GRANDS BOULEVARDS

GRANDS BOULEVARDS
Bonne Nouvelle, Opéra,
Strasbourg St Denis...
Paris


La Bonne Nouvelle des Boulevards,
Opéra, le Cinéma Le Grand Rex,
Poissonnière, Marchande et volubile,
Voici tout ce qui hante ma mémoire,
Ciseaux contre feuille et contre silex,
Qui l'emportera, pensée malhabile...

Immobiles gardiens, Musée de Cire,
Effets de miroirs et planétarium,
Marat, impressionnant dans sa baignoire,
Embruns de l'Histoire que l'on respire,
Ainsi apparaît le chemin de l'homme,
Entre Merveilles des Rois, dagues noires...

Quelques sinueux cinémas érotiques,
Filles de joie arpentant les trottoirs,
« A bout de souffle » à la Francis Carco,
Pour des enfants, visions énigmatiques,
Pour adultes, fenêtres de l'espoir ?
Paris foisonnant, sans ultime mot.


Noëlle ARNOULT
Bus Dijon-Châtillon-Sur-Seine

2 Novembre 2016, 14 h 50.

mardi 1 novembre 2016

L'Obsession des Ecureuils - Peinture -

On peut dessiner de jolis écureuils, et parfois on peut les peindre, ce qui s'avère un peu plus difficile, surtout avec les moyens du bord... Cependant, lorsque l'on aime...


POEME : BUTTES CHAUMONT, Paris

BUTTES CHAUMONT
Paris

Le théâtre de Guignol, Gnafron, Madelon,
Résonne encore des coups de bâton donnés,
Au Gendarme Flageolet, son képi souillé,
Tandis que Fil de fer rigolait pour de bon...

C'était la joie au théâtre des Buttes Chaumont,
Pour les enfants de l'époque, tout tournait rond !

Un rouleau de réglisse et du zan à la main,
En l'âme, tous les jours une fête foraine,
Mangeant des colliers de bonbons, de fines graines
De tournesol, et des coquillages malins...

C'était la joie au théâtre des Buttes Chaumont,
Pour les enfants de l'époque, tout tournait rond !

Maman se reposant, nous ramassions des feuilles,
Gosses de Belleville chérissant la nature,
Pour des partances imaginaires, d'aventure,
Nous bâtissions des abris pour les écureuils...

C'était la joie au théâtre des Buttes Chaumont,
Pour les enfants de l'époque, tout tournait rond !

Montant dans le petit Temple de la Sibylle,
Enjambant des ponts et admirant des cascades,
Nous nous prenions pour explorateurs en croisade,
Serpentant entre rochers pointus et ses îles.

C'était la joie au théâtre des Buttes Chaumont,
Pour les enfants de l'époque, tout tournait rond !

Plus tard, la liberté des patins à roulette,
Viel(les) cothurnes grinçantes nous faisant tomber,
Frottant ainsi dangereusement les allées,
Prêts à tout, à prendre la poudre d'escampette...

C'était la joie au théâtre des Buttes Chaumont,
Pour les enfants de l'époque, tout tournait rond !

Plus tard, au Lycée rue Bouret, juste à côté,
J'allais souvent me ressourcer en ses eaux calmes,
Espérant, de l'Académie, avoir les palmes,
Rejoindre les livres, vocation espérée...


Noëlle ARNOULT
Mardi 1er novembre 2016

15 h





Source : wwwentre-geeks.com
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lundi 31 octobre 2016

Poème : CANAL SAINT-MARTIN

CANAL SAINT-MARTIN

Paris me prend dans ses doux bras,
Le long du Canal Saint-Martin,
Les péniches partent là-bas,
Extrêmes, comme flancs d'airain...

La Pénombre command(e) son pain,
Lorsque passe le lourd bateau,
Ell(e) ne veut rester sur sa faim
Mais souffre de son lourd fardeau...

Chant(e) « Le Noyé assassiné »,
Etrange, hypnotique refrain,
Dans la nuit, comm(e) art communié,
Hyménée ou chantre malsain...

Pourtant ne m'effleure la peur,
Brute lumièr(e) de mon destin,
Joie absolue, vertes lueurs,
Qu'attrape et que caress(e) ma main...

Noëlle ARNOULT
Bus Châtillon-Sur-Seine/Dijon

18 h 30, Lundi 31/10/16

Dédicaces à Moneteau, Festilivres, le 30 octobre 2016

Mon dernier livre, "Si j'avais été la Belle et autres Licornes", paru chez Hugues Facorat Editeur, mis à l'honneur, le 30 octobre ! Me voici photographiée par mes amies et lectrices, les Soeurs Malet !...

dimanche 30 octobre 2016

FESTILIVRES MONETEAU LE 30 OCTOBRE 2016

Sympathique Salon du Livre de Moneteau, nombreuses rencontres et découvertes, comme l'Association pour les auteurs poétiques, CHOLIAMBE, basée à Auxerre, dans l'Yonne. Avec les responsables et nombreux bénévoles, Didier Ziegler, le chanteur-compositeur Géhel, José,.....


samedi 29 octobre 2016

FESTIVAL MONETEAU

Demain, le dimanche 30 octobre 2016, venez nombreux au Salon du Livre Festilivres de Monéteau à côté d'Auxerre ! Je vous y ferai la dédicace (de 9 à 17 h) de mon dernier ouvrage "Si j'avais été la Belle et autres Licornes" publié chez Hugues Facorat Editeur.

mercredi 26 octobre 2016

MIGNON ECUREUIL

Si vous voulez savoir à quoi rêvent les Poètes, en dehors de leur désir d'absinthe et pour ornementer leur mélancolie, voici mon petit dessin de ce soir...
(malheureusement le scan ne prend pas en compte tout le dessin - qui fait 24 X 32 mm)


lundi 24 octobre 2016

JEROME BOSCH au Cinéma !

A ne pas manquer, en sortie nationale le 26 octobre 2016, un film-documentaire sur le génial Peintre JEROME BOSCH et son oeuvre majestueuse, étrange et avant-gardiste, en particulier sur le triptyque LE JARDIN DES DELICES et ses mystères...

dimanche 23 octobre 2016

Lady Gaga - Judas

J'ai beaucoup aimé ce clip et j'aime toujours beaucoup "Judas" !


Minuit - Sur les Berges (Live)




J'adore Minuit comme j'aime Les Rita Mitsouko, digne relève des enfants de Catherine Ringer et Fred Chichin... Ils étaient au Concert de rentrée à Dijon et c'était génial !...

OLLI MAKI, un beau film de Juho Kuosmanen, Finlande.

Actuellement, en VO sous-titrée à l'ELDORADO, Dijon, un beau film (en noir-et-blanc) sur la vie réelle du Boxeur Olli Mäki, qui renonça à la boxe et à la gloire, dans les années 60, au profit de l'amour...

MAGNIFICENCE DE FLEURS

MAGNIFICENCE DE FLEURS

Quand on ne peut dire « je t'aime »
Croît un jardin en magnificence de fleurs,
Un parterre amoureux de cœurs,
Entrelacés de Magnolias, sans anathème.

Ce sont de jeunes et fortes pousses extraordinaires
Où chuchotent de caressants papillons,
Où tournoient sous l'azur de ventrus bourdons,
Où s'envolent l'Aurore et des nectars de poussières...

Les roses bouches fraîches écloses en leur innocence
Ont des saveurs de capiteuses Orchidées,
Volent au Bouton d'Or sa corolle dorée,
Sans cesse embrass(ent) comme des blessures que l'on panse...

Extraordinaire cueillette
Subtilise l'âme subtile en subterfuge,
En douces caresses seul juge,
De ses seules armes, Violettes guillerettes...


Noëlle ARNOULT
Bus Dijon-Châtillon-Sur-Seine

23 Octobre 2016, 12 h 45.

Albert Camus - Discours de réception du prix Nobel, 1957



MONSIEUR ALBERT CAMUS

"Les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s'efforcent de comprendre"
"sans cesse partagés entre la douleur et la beauté"
"La vérité est mystérieuse, fuyante, toujours à conquérir"...

samedi 22 octobre 2016

UN BEAU FILM DOCUMENTAIRE : "TA'ANG"




Bientôt, au Cinéma l'Eldorado, à Dijon, "TA'ANG", un très beau et complet documentaire-témoignage de 2h27, suivant un peuple en exil, entre Chine et Birmanie - Un film de Wang Bing, né à Xi'an (Chine) en 1967 (Etudes de photographie à l'Ecole des Beaux Arts Lu Xun puis de cinéma à l'Institut du Cinéma de Pékin, en 1995)
Entretien avec Wang Bing par Thomas Aïdan et Xavier Leherpeur, "Septième Obsession" :
"Je pense que TA'ANG est un film sur la sympathie et l'amour entre les êtres humains, une projection d'amour"

ALICE OU LE CHAPELIER FOU

En général, je m'identifie un peu à Alice, avec sa persuasion de nous persuader que l''impossible" n'existe pas :) et à sa façon de se sentir "incongrue" au sein d'un monde conventionnel et de faux-semblants (J'en ai même fait un poème) - Aujourd'hui, je me suis surprise à penser que je ressemblais aussi au Chapelier fou ; est-ce en raison de sa "folie" (qui n'est pas plus folle ou moins folle que celle d'Alice) ou pour son regard souvent étonné, yeux écarquillés, et/ou enthousiaste qu'il pose sur le monde ?
ALICE AU PAYS DES MERVEILLES ET DES SONGES
Alice au Pays des Merveilles,
Chevelure d'Or, cœur vaillant,
Ne triche pas, radieux Soleil,
Rattrape ses songes déments...
La neige embrasse les carreaux,
Comme dans l'œuvre de Carroll,
A travers le Miroir, c'est beau,
Lorsque s'enfuit la camisole...
De même je choisis le rêve,
Tant la réalité déçoit,
Imagination veut sa trêve,
Subtilité croit ce qu'elle voit...
Ayant cru rêver l'impossible
Me bouscule l'aile du songe,
Au secours d'une vie pénible,
Tant apparaissent art et mensonge...
Wonderland jamais n'abandonne
Les âmes esseulées, enfiévrées,
Ravies par Opium, Belladone,
Du Monde déçues, terrifiées...
Gigue en délire, cheveux rouges,
Chapelier fou très clairvoyant,
Crée œuvres magiques en son bouge,
Grâce au fol pouvoir des enfants...
Rester dans le nid d'Absolem,
Le plus sage et simple remède,
Du pays irisé que j'aime,
Soignant l'esprit sans intermède...
Lapin en retard, O Brouillard,
Que fais-tu de ta triste montre,
Désormais riche par milliards,
Reste en notre heureuse rencontre...
Loin du carnage est Harmonie,
Plus Soyance et fleurs de beauté,
Ainsi le Pays qui survit
Distribue toutes cartes à jouer...
Noëlle ARNOULT – Mardi 19 Juillet 2016, vers 23 h/Minuit.



PROFONDEUR ET LEGERETE DU POETE


Le Poète s'avère inclassable (heureux homme - ou femme...) - c'est ce qui plait - et a ceci de supérieurement avantageux qu'il jongle avec la superficialité comme avec la profondeur ; Kundera l'a ratifié dans ces constatations humaines terribles et merveilleuses : "L'insoutenable légèreté de l'être" et "l'insupportable pesanteur de la légèreté"...
(J'évoque ce débat dans mon prochain ouvrage : "Enfer, Limbes et Rédemption" chez Hugues Facorat)