mardi 22 mars 2016

POEME : LA VASQUE AUX TROIS ENFANTS

LA VASQUE AUX TROIS ENFANTS


Trois enfants, assis sur une fontaine,
Contemplent, rieurs et très enthousiastes,
Trois jeunes, vertes et curieuses grenouilles,
Les pieds dans l'eau de la digue-dondaine,
Un sourire éloignant la Fée Néfaste,
Des visions de fête ignorant la rouille...

Tous deux sculptés en ce gai monument,
Batraciens comme gamins, sont de pierre,
Néanmoins éclatants, emplis de vie !...
Ils sont bien les seuls à prêter serment,
A ne pas trahir l'inanimé, fiers,
Quand on les voit, joyeux, ces chers amis !...

La foule demeure bien toute seule,
A les penser statufiés et marbrés,
A les juger juste insignes et indignes,
Transparents, bien que nés d'outils, de meule,
Par l'homme entièrement imaginés,
A son service, à suivre la consigne...

Moi, je les vois libres, primesautiers,
Enfants aux frémissements hilarants,
Bustes penchés vers l'eau pour se baigner !...
Leurs genoux jouent avec l'écume osée,
L'eau ruisselle entre leurs doigts désarmants,
Les joues se colorent de vraie gaieté...

En plein cœur de Dijon, joli miracle,
La fraîcheur de l'enfance fend la pierre,
De petites mains et voix volubiles,
C'est un charmant, pittoresque spectacle,
Où la grenouille amène étang et mer,
Fait la belle, jubile, versatile !

Les trois enfants entremêlent leurs mains
Et leurs rires enchantés de fantaisie,
Une vision charmante au cœur de ville,
Où bougent de fines pattes d'airain,
Bêtes, humains, mutuellement surpris,
Renégate armée d'êtres indociles !...

 Noëlle ARNOULT

Dijon, 22 Mars 2016, 20 h



A cette occasion, puisque j'évoque la "Digue-Dondaine", je vous propose de vous rappeler de la fameuse chanson bourguignonne : "Sur la Route de Dijon" :

Origine : Bourgogne
Année de l'arrangement : 2009


Sur la route de Dijon

 Sur la route de Dijon,
La belle digue digue
La belle digue don
bis

Il y'avait une fontaine,
La digue dondaine,
Il y'avait une fontaine
Aux oiseaux, aux oiseaux.

2.
Près d’elle un joli tendron,
La belle digue digue
La belle digue don
Pleurait comme un' Madeleine,
La digue dondaine,
Pleurait comme un' Madeleine,
Aux oiseaux, aux oiseaux.

3.
Passa tout un bataillon,
La belle digue digue
La belle digue don
Qui chantait à perdre haleine,
La digue dondaine,
Qui chantait à perdre haleine
Aux oiseaux, aux oiseaux.

4.
— Comment est vous appelle-t-on ?
La belle digue digue
La belle digue don
— Je me nomme Marjolaine,
La digue dondaine,
Je me nomme Marjolaine,
Aux oiseaux, aux oiseaux.


5.
— Marjolaine est un beau nom,
S’écria le capitaine,
6.
Marjolaine, qu’avez-vous donc ?
— J’ai vraiment beaucoup de peine,
7.
Paraît que tout l'bataillon,
Consola la Marjolaine,
8.
Si vous passez par Dijon,
Allez boire à la fontaine,

mardi 8 mars 2016

ALLEGORIE

ALLEGORIE


Un chemin de fleurs salvatrices
Au milieu d'une route d'épines ;
La lumière, en cette verve adoratrice,
En profondeur, non en sotte vitrine...

IL pleut des roses parfumées irriguant mon cœur...
En cette méditation où d'autres trouvent l'avanie,
Mon âme ne rencontre que le bonheur,
De luxuriants jardins, de fontaines, envahis...

IL me plait d'humer ces suaves senteurs d'héllébore,
Pétales virevoltant au vent, souffles gracieux,
Mêlés d'harmonies de coquelicots et de boutons d'or
Couronnant les têtes des fées et des anges silencieux...

O Joie de cheminer en cette sente luxuriante,
Illuminée de spirituelles violettes en parme charismatique,
Scintillant sous des moires de Lune ensorcelante,
Bleutée de céleste Onde prophétique !...

Noëlle ARNOULT
Dijon, le 8 mars 2016


Oeuvre de Paul Thumann

Vers 11 h 45.                           LES TROIS PARQUES OU MOIRES