mardi 18 juillet 2017

L'HOMME SERIEUX

L'HOMME SERIEUX

Il marche la tête baissée, fixant la route.
Descendu du bus, l'air absent, même vivant...
L'est-il vraiment, de sa solitude en déroute,
Ressent-il toutefois son cœur battre, indécent ?!...

Ont-ils conscience de vivre, les gens sérieux ?...
Tristes et moroses, est-ce une conception de la vie,
Serait-il de si bon ton d'être malheureux ?
De la présence de l'âme, une pénurie...

Ses yeux sont fermés, ses oreilles également,
Le chant des oiseaux semble hymne mortuaire, défunt,
Un œil s'ent'rouvre en un instant d'égarement ;
L'homme insipide nous laisse sur notre faim.

Son passé ne laisse trace en sa mémoire noire,
Son présent brille d'absence phosphorescente,
Son futur ne se sanctifiera en ciboire :
Sa vie se signe en absurdités récurrentes...

Noëlle ARNOULT
15 Juillet 2017, 16 h.

SAINT-MARTIN D'AUXY, 71. (Bourgogne)

LA NUIT SUBLIME

LA NUIT SUBLIME

« C'est beau une ville la nuit »,
Même sublime, sans ennui.
L'obscurité nous donnant vie,
Nous illumine en son envie !

Dans la nuit résonnent les cris
De la joie et de la folie,
Bande musicale fait son nid,
De Jeunesse, un Groupe d'amis.

Ce soleil de musique rock
Eclaire l'obscurité, choc
Basculant nos âmes en baroque :
Un impact tout à fait « ad hoc » !

Réveil de la joie n'est pas toc,
Chemin de vie porte sa toque,
Enthousiasme en électrochoc,
Nuances magnétiques mastoques.

Ainsi vibre sublime nuit,
Ainsi qu'étoile là-haut luit...
Oh comme j'aime l'homme qui rit,
Rugissant aux cieux sa survie !

Citant Zeus, citant Goethe aussi,
Eloignant sa croix comme on dit,
Choyant « Notre-Dame de Paris »,
Tous les miséreux, à l'envie !...

Plus loin, Marionnettiste prie,
De son Pinocchio d'Italie :
Quelle marionnette jolie,
Parlant de révolte en sursis...

Magie de Pinocchio en coque,
Petit garçon caché en roc...
On croit que, de son nez, se moque,
Travestit le réel sans troc !

Or, ce doux rêveur se disloque
Sur nos écueils et nos breloques,
Modèle un vrai hymne aux cinoques,
L'entonne face aux pauvres loques.

Conserve tes rêves en colloque,
Un jour peut-être réciproques,
Ainsi devient palais, bicoque,
L'amusement des fous un choc.

En la nuit s'ouvre galaxie,
Bâtie là où l'on s'alanguit.
Ne sens-tu point comme elle toque ?...
Impatiente, sublime, en cloque...

Noëlle ARNOULT
Mardi 17 Juillet 2017 – Minuit

Dijon.

jeudi 13 juillet 2017

LE PEUPLE OBSCUR

LE PEUPLE OBSCUR
Sur le rocher la mousse pousse.
Sous le rocher, des bêtes rousses
Remuent les pattes et déambulent
Comme des êtres somnanbules.
Attachées à d'obscures tâches,
Ombres se cachent sans bravache.
Craignent le jour, craignent l'amour,
Font de multiples tours, détours,
Evitant tout embrasement,
Se reproduisant par deux cents !
Prudent choix, ne se croisent pas,
Et croisent les doigts qu'ils n'ont pas.
L'obscur peuple évite sulfure,
Pour qu'ils durent et demeurent purs,
Trouvant joie en claire rivière,
Amers, s' éloignant de la mer,
Fiers, se tournant vers le soleil,
Solitaires, en mille merveilles.
Soudain, une ombre : feuille tombe.
Soudain, silence d'outre-tombe.
Des pas, l'arrêt dans la forêt.
Aux minarets, tous aux aguets !
Un géant venu dans l'Antée,
En quel manque d'hospitalité...
Affront : ne craint dieux ni démons,
Tourne en rond en divers vallons.
Fier à bras, surveille tes pas !
De rage, n'agite tes bras,
Ose plutôt tout honorer,
Pose pour la postérité...
Noëlle ARNOULT
Dijon, Lundi 3 Juillet 2017, 9 h 30.

ABSINTHE Bis

ABSINTHE
Je veux boire l'absinthe en nos têtes de mort,
Tant qu'elles sont vivantes, et plus, tonitruantes,
Donne-moi le ton de l'Amer, prend mon essor,
Dis-toi bien que la marée n'envahit le port
Que si tu acceptes la morsure de mort...
La Fée Verte est drolatique en coin de folie,
Elle explore tes frontières en s'aventurant
Bien loin où tu gémis et te plains, même jouis :
Jouis de la vie sans dégoût de parcimonie,
Ne crains rien et surtout pas cruelle hallali...
Car nous-mêmes savons trouver simple bonheur
Lorsque le ciel est lent, dégagé mais abscons,
En observant feuilles des arbres formant cœur ;
La Nature est si expressive, sans rancoeur...
Extase, entends ma voix et offre-toi, ne meurs 

Convoque-moi avec tes osselets, Bohème,
Je veux bien jouer aux dés avec Einstein et Dieu !
Sois assez baroque, Absinthe, pour tes « je t'aime »,
Subtilise-moi en voyage sans mitaines...
Ainsi seras-tu la seule Passion qui m'aime !
Tu ne trahis point, fidèle jusqu'à la mort,
Engagée en tristesse, mélancolie, joie,
Inextricablement, tu nous lies à ton sort :
Toi seule aime la Bravache et conduis sans mors,
Oh, je t'en prie, enivre-moi en ton décor !...
Prends ma vie, je te l'offre comme Baudelaire,
Rimbaud, de Musset, Ponchon ou Germain Nouveau,
Unique Espoir en illumination sans suaire,
Cependant tant en moururent, cherchant un frère,
Une âme sœur, un amour ardent, tutélaire...
Déroule-moi un vert tapis, lorsque, sans gloire,
Les escrocs et l'avanie, la misère pullulent,
Prête-noms, navires en détresse sans histoire,
Règne de l'Albatros torpillé sans mémoire...
Nourris-nous d'algues et d'herbes folles méritoires !
Noëlle ARNOULT
Samedi 9 juillet 2017
12 h 45 et Dimanche 10, vers 1 h.













ABSINTHE

En guise d'Absinthe, c'est un vrai Leitmotiv chez moi (une métaphore identitaire, lorsque l'on se sent encore pleinement "Poète maudit" en solidarité et individualité) et non un effet de mode, car, depuis hier soir vous connaissez deux de mes poèmes à ce sujet, cependant j'avais aussi écrit en particulier celui-ci, (le 28 mars 2015) "Absinthe et Poison" :
ABSINTHE ET POISON
« Absinthe » et « Poison », mes deux Parfums préférés,
Portant le nom de substances euthanasiantes,
Délétères voire mortelles, drôle d'Ivresse...
Flottent chacun d'un Charme têtu, suranné...
J'aime pourtant bien mieux les flammes exubérantes
Que, de la Mort glaciale, l'ultime paresse...
D'Appellations « Lacroix » et « Dior », clin d'oeil fieffé,
Me voici – au choix ! - clouée sur la Croix souffrante,
Ou liée à l'Or des Dieux, victime prophétesse...
Tout est si symbolique, en ces fioles parfumées,
Tel un Souvenir d'amour qui, nos songes, hante,
Lit de Tubéreuses plantureuses et de détresses...
Taboues et attirantes, effluves déchaînées,
Noire Orchidée vanillée evanescente :
Me voici à ta merci, fragile pauvresse,
Tandis que mon autre main prend, en suicidée,
Le Flacon de la verve anisée et tentante,
Liguées, orchestrant ma perte, vénales altesses...
Tant de vacarmes et de remous, crimes organisés ;
Le fracas des Ages, Immolées délirantes,
Venin de ses Aspics pour Cléopâtres, Altesse ;
Décoction de Ciguë pour Socrate condamné ;
Laudanum pour Baudelaire, aux câtins errantes ;
Pour Madame de Montespan, une simple politesse...
Les substances léthales vertes et noires, vapeurs opiacées,
Puissant Narcoleptique des âmes errantes ;
Opium enthéogène, ultime Délicatesse...
« Chambre double » du Syphilitique alité :
Baudelaire usant de drogues alanguissantes...
Visions d'Apothicaires que l'on engraisse !
Femmes au teint pâle, à la Tuberculose associé,Friandes de pratiques toxiques débilitantes,
De potions nécrosantes, forcenées ogresses...
Arsenic, à petites doses, pour soigner ;
Meurtres littéraires, vieilles dentelles délirantes,
De leur fureur punissant l'amant, folles maîtresses...








Absinthe Fatale, en verte Fée déguisée,
Frelatée ou surdosée en Thuyone démente ;
Alcool qui rend fou, prêts pour la Grand'Messe...
Tous ces Maudits, Verlaine, Rimbaud et Mallarmé,
Au Crépuscule d'une Epoque mourante,
N'ont cesse de lever leur verre à cette Lucrèce...

… Un autre Parfum capiteux et outrancier,
Narcoleptique aux effluves conquérantes,
S'est érigé sur la Rive Gauche en politesse...
Le Fleuve Saint-Laurent, ses berges, a inondé :
Invasion incontrôlable de l'Ambre Amarante,
De l'Opium, inévitable et inaltérable prouesse...
NOELLE ARNOULT
28 Mars 2015, achevé 16 h.
Châtillon et Fontaine-les-Dijon.

jeudi 6 juillet 2017

Lady Gaga - Judas - Une de mes préférées !

Kesha - Praying (Official Video)



[Verse 1]
Well, you almost had me fooled
Told me that I was nothing without you
Oh, but after everything you've done
I can thank you for how strong I have become


[Pre-Chorus]
'Cause you brought the flames and you put me through hell
I had to learn how to fight for myself
And we both know all the truth I could tell
I'll just say this is I wish you farewell


[Chorus]
I hope you're somewhere praying, praying
I hope your soul is changing, changing
I hope you find your peace
Falling on your knees, praying

[Verse 2]
I'm proud of who I am
No more monsters, I can breathe again
And you said that I was done
Well, you were wrong and now the best is yet to come
'Cause I can make it on my own
And I don't need you, I found a strength I've never known
I've been thrown out, I've been burned
When I'm finished, they won't even know your name


[Pre-Chorus]
You brought the flames and you put me through hell
I had to learn how to fight for myself
And we both know all the truth I could tell
I'll just say this is I wish you farewell

[Chorus]
I hope you're somewhere praying, praying
I hope your soul is changing, changing
I hope you find your peace
Falling on your knees, praying

[Bridge]
Oh, sometimes, I pray for you at night
Someday, maybe you'll see the light
Oh, some say, in life, you're gonna get what you give
But some things, only God can forgive

[Chorus]
I hope you're somewhere praying, praying
I hope your soul is changing, changing
I hope you find your peace
Falling on your knees, praying