mardi 26 septembre 2017

NOIRS CONSCRITS


NOIRS CONSCRITS


En dilemme terrible, forcément cruel,
Je dois renoncer à l'amour...
Arrache-moi la langue, le foie, le cœur,
Jette mes entrailles à la Pythie
Qui m'attend avec fébrilité,
Telle une hyène en haut d'immondices,
A l'odeur insupportable, fétide,
Soulevant le cœur et l'âme !

Que serais-je ? Corps sans vie,
Sans vie car sans âme !..
L'Epouvante me saisit
De ressembler à ces coquilles vides,
Avançant comme minéraux ou végétaux,
En vagues troupeaux, noirs conscrits...

Noëlle ARNOULT
Dijon, 25/09/17,

9 h

AGACE, DE TON INNOCENCE...

GACE, DE TON INNOCENCE

Bien sûr que ta bouche est perverse
Et qu'elle me transperce,
Egarée en un désert sans nom,
Où le stupre ressemble à la passion...
Je ne sais à quel saint me vouer,
A quel idolâtre m'immoler !

Heureusement je me souviens,
Ôtant la confusion de mes reins,
Que seul nous salit
Ce qui sort de nos bouches avilies,
Non point l'abus qui y rentre,
Ce qui, de l'amour, a cru devenir antre...

Agace, de ton innocence,
Devenu Martyre à Byzance, en instance,
Pour refus d'honorer une statue d'encens,
Tant, de l'Empereur, dédaigna le rang,
Apaise nos chairs d'innocents à nu
Se pansant de lambeaux d'absolus,
Tandis que les iniques braconiers
De nos corps décharnés
Ne récompensent que d'éponges vinaigrées
Notre âme conspuée...

Agace en agace plus d'un,
Tant son œil ignore le destin,
Ne craignant ni la Terre ni le Feu,
Ceignant sa Tunique, heureux
D'éclairer d'azur les nuages,
Innocent comme les fous les moins sages...

Flagellé, les mâchoires brisées,
Fidèle à Jésus, décapité,
Ainsi l'Innocence est rétribuée,
Ainsi Agace demeure massacré,
Telle une jeune fille démantelée,
Une femme à l'âme de Nouvelle-née,
Objet de rapines répétées,
Sans cesse, en son être, bouleversée !...

Noëlle ARNOULT
Dijon, vers 2 h,
25/09/2017


TU ES MON ETOILE DU BERGER

TU ES MON ETOILE DU BERGER

Tu es mon Etoile du Berger
Et, moi, d'opalescence lunaire,
Je me mire en tes joyeux étés,
Quand tes troupeaux s'ébrouent en plein air...

Tu es mon Etoile du Berger,
Et mes ondes de Lune s'ondulent,
Evanescentes en Palétuviers,
En ces nocturnes où la chouette hulule...

Tu es mon Etoile du Berger,
Premier Astre de la noire voûte,
Et moi je t'attends sans me coucher,
Tant Lune repose en voiles, absoute...

Tu es mon Etoile du Berger,
Ma couche nimbée, luminescente,
Guette ta venue inespérée,
Comme une Reine Mage et amante...

Noëlle ARNOULT
26/09/2017,

Dijon, 14 h

dimanche 24 septembre 2017

EXPO/DEDICACE A DIJON

Les 30 septembre et 1er Octobre 2017, je serai à la SALLE VOGUE, à DIJON, pour une séance de dédicaces de mes ouvrages, Expo Dessins, etc. Merci de me rejoindre nombreux, je vous accueillerai
avec le plus grand plaisir !







L'INNOCENCE DES ROSES

L'Innocence des Roses est une innocence supérieure car cultivée dès la naissance...
COMME LA ROSE
La Rose est gracile,
Solide et fragile,
Coquette et timide,
Enfouie au fond de ses pétales,
D'un amour torride,
Et d'une défense brutale...
Ses piquants, puissants comme ceux de la Ronce,
Déchirent la peau sans la moindre semonce :
Il lui faut cette cuirasse
Pour défendre sa sensibilité ;
Il lui faut cette audace
Pour ne pas se laisser piétiner...
Ce n'est pas pour rien,
Non, c'est juste le destin,
Si la Rose, sublime et épanouie,
Se trouve toute froissée
Face au Petit Prince éblouï,
Face à la conscience blessée...
La sublime Rose se camoufle aussi
Sous une avalanche de couleurs cramoisies,
Son cœur enfoui à l'intérieur
Geint parfois sous ses pétales victorieux,
Camouflée, sous des abords rieurs,
Les larmes cachées, fuyant les curieux...
La rosée matinale lui apporte son onguent ;
Secrète, il lui faut arborer un air triomphant...
Mon amour est ainsi que cette Rose :
Tour à tour divin et furieux,
Aussi doux que l'Aurore, parfois morose,
Surtout lorsqu'il attend ton regard amoureux...
NOELLE ARNOULT, 2015
Fontaine-les-Dijon 21 Côte d'Or.
LES ROSES
Les Roses ont revêtu leurs plus beaux atours,
Éclatant symbole de l'amour,
Elles vont aujourd'hui fleurir nombre de cœurs,
Eloignant la morne solitude ; de la tristesse, la noirceur...
Craquelé, l'ultime larme tarie,
Sa terre devenue aride à force de dépits,
Le cœur souffrant de la triste absence d'élan,
N'est plus qu'un radeau sanguinolent,
Tel celui de Géricault, errant,
Hagard, sur des flots méprisants,
Se délectant de sa misère-même,
Semblant savourer cette dérive avec haine...
Soudainement, un halo divinement apparu
A sauvé du marasme ce qu'il a pu...
Il est connu que le Phoenix renaît de ses cendres,
Tel l'a vécu le fidèle Cassandre...
Les Roses ont revêtu leurs plus beaux atours,
Eclatant symbole de l'amour,
Caressant nos cœurs renaissant à la vie,
Nos mains se tendant, pour les saisir, avec envie...
16/02/2012
Noëlle ARNOULT

Pour toute personne désirant se procurer mes recueils de poésies, vous pouvez me contacter par mail :
noellearnoult27@gmail.com
ou en messagerie privée sur ma Page : Poèmes de Noelle Arnoult via Facebook (aussi mon Journal : 
Noëlle Arnoult).

LES 60 NUMEROS D'HLC



J'ai, depuis le début 2017, travaillé activement et bénévolement, pour la Revue H.L.C. et j'ai repris (après les mois d'été) le rôle intermédiaire de Coordinatrice pour la France car on ne peut abandonner ce que l'on aime, autrement dit : la Poésie, et surtout son aspect universaliste, à travers le monde, reliant les êtres humains...Un très intéressant contexte auquel on ne peut que souscrire, lorsqu'on est utopiste comme moi ! 
Et que de toutes façons, on ne peut que constater le beau visuel de ce Magazine...
Et l'amitié qui se développe entre ces Poètes du Monde entier.
Cette réalisation commune vous permet de vous voir publiés en Français, bien entendu, puis traduits en Roumain et, éventuellement par la suite, en une autre langue...
Veuillez donc me contacter par mail pour toute demande d'insertion dans cette Revue paraissant tous les deux mois :
noellearnoult27@gmail.com

Introduction rédigée par M. Daniel Dragomirescu, Rédacteur en Chef de H.L.C. (Horizon littéraire contemporain) :
POUR LE NUMERO ANNIVERSAIRE (LE 60ème) paraissant en Septembre 2017 :


Soixante fois “Horizon littéraire contemporain”

     2017 est une année anniversaire, de plusieurs points de vue. Pour nous, cette date souligne une nouvelle borne chronologique lors d'une longue existence culturelle et interculturelle. Une décennie d'activité et 60 numéros publiés induisent résistance et persévérance dans un processus de création qui se déroule à travers de multiples facteurs et actions.
     Conformément au principe de boule de neige, nous avons grandi constamment, non pas exactement par la “force de l'inertie”, mais bien plutôt par la contribution active d'une équipe de collaborateurs du monde entier. La liste nominale est trop longue pour être reproduite ici “in extenso”. Nous sommes heureux que beaucoup de poésies, de prose, d'essais et d'articles intéressants, d'entretiens avec des personnalités de la culture contemporaine en Europe, en Amérique latine, aux États-Unis, en Afrique et en Orient ont été publiés dans les pages de la revue. Depuis 2011, nous avons commencé à publier des sélections poétiques anthologiques. L'ouverture en a été faite par Antonio Arroyo qui a dirigé une anthologie de poètes des Îles Canaries. Il fut suivi par Neil Leadbeater avec "A Scottish Dozen", Caroline Gill, puis des poètes d'Angleterre, Luis Benitez, ensuite des poètes argentins, Doladd Riggs, aussi des poètes de Philadelphie et tant d'autres... Depuis 2010, nous avons institué à Bucarest une série de Manifestations connues sous le nom de “Printemps Interculturels”, organisées au Musée National de la Littérature Roumaine, à l'Institut Culturel Roumain et à la Bibliothèque Open Art ; à partir de 2015, des collaborateurs étrangers à la revue y ont pris part , tels que Anna Rossell (Espagne), Paul Sutherland (Royaume-Uni-Canada), Matthias Erdbeer (Allemagne), Andrés Morales (Chili), Zeljka Lovrenčić et Tomislav Marijan Bilosnić (Croatie). Les rencontres de Monica Manolach avec Neil Leadbeater, Morelle Smith et Katherine Gallagher, à l'occasion de ses visites en Angleterre et en Écosse en 2016, n'ont pas été moins importantes, tout comme sa rencontre avec le poète Kees van Meel, lors de son voyage aux Pays-Bas. Ces contacts directs ont un rôle particulier à jouer dans notre activité interculturelle.
     Les livres bilingues de la Collection “Bibliotheca Universalis” ont constitué un prolongement, sur un autre plan, de notre activité interculturelle. À partir de 2014, plus de 130 livres ont été publiés dans cette Collection qui illustre de manière convaincante la création littéraire en Europe : Peter Thabit Jones, Neil Leadbeater, Douglas Lipton, Morelle Smith, Graham Fulton, Richard Livermore, Martin Bates (Royaume-Uni), Raymond Walden, Matthias Erdbeer (Allemagne), Ettore Fobo, Claudio Sottocornola (Italie), Donald Adamson (Finlande), Roxana Doncu, Monica Manolachi, Gheorghe Glodeanu, Radu Igna (Roumanie), Antonio Arroyo, Felix Arencibia, Luis Angel Marin Ibañez, Isa Guerra, Julia Gil (Espagne), Tomislav Marijan Bilosnić (Croatie). Des États-Unis, se distinguent les livres de Donald Riggs, Alex Kudera, Valerie Fox et John Tischer. L'Amérique latine a été jusqu'ici représentée par des auteurs mexicains (comme la poètesse Marina Centeno), le Brésil (Dante Gatto, Gilvaldo Quinzeiro), l'Argentine (Luis Benitez), le Chili (Theodoro Elssaca, Astrid Fugellie, Carmen Troncoso). Un groupe représentatif d'auteurs publiés ou en voie de publication dans “Bibliotheca Universalis” vient d'Uruguay et celui-ci comprend Niza Todaro, Carlos V. Gutiérrez, Guillermo Lopetegui, Ada Vega et Carlos M. Federici. Cette année, par Noëlle Arnoult, Claude Colson, Frédéric Fort, Sylvain Escalier, et bien d'autres encore, la présence française chez HLC s'est considérablement renforcée.    
     Une place particulière est occupée dans notre Collection par les anthologies poétiques faites par Ingrid Odgers (Chili), Antonio Arroyo et Isa Guerra (Canaries), Neil Leadbeater et Sally Evans (Ecosse), Antonio MR Martins (Portugal), Mirian Caloretti Castillo (Pérou), Valerie Fox, avec l'anthologie "New Work by Philadelphia Poets". Niza Todaro a coordonné une anthologie littéraire uruguayenne (prose et poésie), qui a été lancée avec succès cette été à l'Ambassade de Roumanie à Montevideo. Les poètes écossais ont réussi à leur tour à organiser des événements culturels à Edimbourg et Glasgow, où ils ont présenté les livres publiés dans la Collection Bibliotheca Universalis.
     Nous ne pouvons bien sûr pas oublier les performances culturelles et littéraires de quelques amis et collaborateurs de notre magazine. Ainsi, Peter Thabit Jones a remporté en 2016 un prix européen pour la poésie, Theodoro Elssaca a reçu à Craiova Le Prix «Mihai Eminescu» pour la prose et la poètesse péruvienne Mirian Caloretti Castillo a reçu un prix au Festival International de la Poésie à Curtea de Argeş. Pour la prose, Niza Todaro a remporté un prix en 2016 à Buenos Aires, et en 2017, à Montevideo, le prix "Estrella del Sur". En 2016 et 2017 Monica Manolachi a remporté à son tour deux prix pour des traductions, à Râmnicu Sărat. Il n’existe pas de doute que dans l'avenir d'autres auteurs et  collaborateurs universalistes seront récompensés pour leurs écrits et vont gagner une plus grande reconnaissance de la part des critiques littéraires et du public.
     Après soixante numéros et une décennie d'existence, la revue «Horizon littéraire contemporain» renforcée par l'apparition de «Bibliotheca Universalis» et servie par une équipe de collaborateurs compétents autant qu' engagés, continue de croire en la viabilité de son projet interculturel et dans la possibilité de réunir d’une manière de plus en plus pertinente le monde entier dans ses pages.

D. Dragomirescu


vendredi 8 septembre 2017

SAMEDI 9 SEPTEMBRE 17 , MARCHE AUX LIVRE S

LE MARCHE AUX LIVRES de demain, Samedi 09 Septembre 2017, Dijon :
Demain, vous pourrez trouver mes livres, mes recueils de Poésies, nouvelles et contes, au Parc Clemenceau, à Dijon (ou Galerie du Centre où se trouve le Magasin Casino si le temps est à la pluie), en particulier auprès de Michel Dumont, un des Responsables de l'Association Un Tigre au Parc à Dijon-Clemenceau.
Malheureusement je ne pourrai être présente sur place car j'ai dû m'absenter pour cause de vendanges. Cependant, un petit flyer vous sera remis avec mes coordonnées complètes si vous souhaitez que je vous dédicace un de mes livres (édités chez Hugues Facorat) ultérieurement ou m'en commander un autre (car il ne me reste actuellement qu'un petit nombre d'exemplaires, aussi profitez-en vite, sur place, demain !).
N'hésitez donc pas à passer au Marché aux livres du Tigre au Parc, soit dans le Parc, donc, soit dans la Galerie où vous serez chaleureusement accueillis.
A très bientôt !
Noëlle

EN FINE PLUIE, CE BON VIN, ET JUSQU'A LA DERNIERE GOUTTE !



DICTON DE LA SAINT-AUGUSTIN
28 AOUT
« Fine pluie à la Saint-Augustin,
C'est comme s'il pleuvait du vin »


Que voici un joli adage pour les humains,
Assurant la gloire de la vigne et des palais fins !


Ah ! Du vin, comme s'il en pleuvait !
D'aucuns demeureraient bien dehors à jamais !
A attendre la goulue rincée,
Espérant la clémence de la Divinité,
Ouverte bouche, yeux, au ciel, levés,
Bras tendus en imploration inespérée !


Ah ! Si le jus de la vigne
Tombait des nuages indignes,
Au lieu de nous déverser,
Sur la tête, de l'eau barbouillée !
Il serait bon de marcher tête haute,
Sans aucune protection qui tressaute,
La langue offerte pour la moindre goutte
Du nectar, en une succulente joute !


La grappe pressée du bon vin des vendanges,
Bacchus en rit encore !...Un délice des anges !


Une mise en bouche du sombre pourpre,
Et voici que les joues s'empourprent
A l'arôme de la chair velouté, intensément aromatique,
Fait parler le vin lui-même, mystérieux et alchimique !

Un rouge tapis se déroulerait devant notre route,
Carmin de passion dissipant les moindres doutes !
Alors que dure la fine pluie de la Saint-Augustin,
Pour tous les Bourguignons sans guignon et cabotins !..


Noëlle ARNOULT
Fin Août 2015, sur une lecture du « Bien-Public »

Journal dijonnais. (Bus Châtillon-S-Seine à Dijon)

mercredi 6 septembre 2017

COMME UNE VOITURE VOLEE

COMME UNE VOITURE VOLEE

IL existe des jours
Où l'on se maquille comme une voiture volée ;
IL existe des jours
Où l'emportent la fureur et l'excentricité...

La fureur de vivre
Ou le trait désorienté du pinceau,
Tant nous sommes parfois ivres
Et, bientôt, à court de mots.

Tant nous ne sommes rien,
Comme un tableau sans peinture,
Tant nous aimons si bien
Nous recouvrir de couleurs d'azur,

De coloris d'Arc-en-Ciel,
De lumière ou de rouge passion,
Même lorsque la vie se présente sans sel,
Parfois morne comme une prison.

D'autres Grands soirs,
Comme un sioux en chemin de guerre,
S'invente une toute autre histoire,
Entre Mata-Hari et amazone fière...

La chasse à l'homme,
Seule arme, Cupidon et ses flèches d'argent,
Charmant bien qu'incitant à croquer la pomme,
et fils du belliqueux Mars le Puissant.

Une chasse de sorcière ou d'ange,
Où dorures, parures, nervures cramoisies
Ne paraissent pas si étranges,
Justes à propos pour nos fantaisies.

Quelquefois, une concurrence au clown,
Point de nez rouge, mais des joues irisées,
Ainsi ne serons pas tristounes,
Cacherons nos larmes en coiffe ornementée.

Qu'ils soient de fête ou de déraison,
Que nous en riions ou pleurions,
IL existe des jours de pâmoison,
Où l'on se maquille plus que de raison.

Noëlle Arnoult, Fontaine d'Ouche, 21.

Mercredi 6 septembre 2017, 11 h.

mardi 5 septembre 2017

UNE CLARTE DE FIN DU MONDE

UNE CLARTE DE FIN DU MONDE

Flottait une jaune flamme de fin du monde,
Ce soir, lorsque alors m'enveloppèrent ses ondes,
Superbe émoi de trépas ou révélation,
De quoi perdre la tête, extrapoler raison...

Ainsi du domaine des dieux je veux goûter :
Je vibrerai en l'hallali de leurs sommets,
Qu'importe si vous me pensez proie de folie,
Je désire m'y adonner, livrer aussi !

Qu'est ma tête en ce monde, est-elle mise à prix ?
Fomentez-vous de la trancher, en vis-à-vis ?
Mes pauvres yeux ont cru se mirer dans des âmes,
Ils espèrent à présent le tourment de la lame...

Le Métatron ou Azraël soupèseront
Mes peines et mes joies, mes espérances et passions,
M'enseigneront blonde Aube et obscures Ténèbres,
Inquiets, de compassion, sonderont mes vertèbres...

J'ai vu les Anges déchus s'effondrer du Ciel,
Ensemençant ses dorures d'ocre et de miel,
En océan de glauque et étrange clarté,
En invisible offrande au Monde, à sa beauté !

Nul ne les a vu choir, en ce soir exaltant,
Sans doute l'ultime, pour les ingrats vivants...
J'ai cependant entendu chanter la mésange,
Seule et innocente messagère des Anges...

Noëlle ARNOULT
4 Septembre 2017,
20 h 30, Dijon.


NOBLESSE ET VERDEUR

NOBLESSE ET VERDEUR

Quelquefois, tu m'insupportes, l'Amour !
Tes tâtonnements, tes mille souffrances...
Bien que ma prière monte toujours
Vers Toi, Belle Vénus, fébrile, en transe !...

Comment oses-tu siéger, noble et fière,
D'un sourire narquois, œil arrogant...
Toi aussi tu mourras, passeras, Poussière,
Quoique divine en tes sublimes onguents !

Qu'attends-tu pour me oindre de ton souffle ?
Tu symbolises céleste harmonie,
Mais j'aimerais mieux que tu m'époustoufles,
D'un cri, d'une morsure d'ordalie !

Noblesse de robe te rend poudreuse,
Tu sièges en Tribunal d'aristocrate,
Cependant l'onde de voûte nerveuse
Sombre en d'autres étoiles scélérates.

Pourtant, sur terre, le Saule pleureur,
Qui prend un air si triste et suicidaire
Qu'un homme déçu s'y pendrait dans l'heure,
Inspire, d'envie, une joie primaire !

Faut-il croire que nos orteils agraires
Sont si vifs qu'ils fécondent de verdeur
Nos membres frileux et atrabilaires,
Notre cœur se roulant dans le malheur...

Vénus de Milo reste sans tes bras
Puisque te voici bien embarrassée
De voir Eve embrasser un Pendula,
Caressée en feuilles lancéolées...

Noëlle ARNOULT
Dijon, Mardi 5 septembre 2017,

21 h 30