mardi 24 juillet 2018

CE PETIT PARIS...




CE PETIT PARIS
(Bucarest)

Oh, « Petit Paris » ouvrant impériales veines !...
La moindre respiration y resplendissait,
De ses lumières froufroutantes parisiennes,
Cafés de charme et hauts-de-forme un peu distraits...

On y parlait fort, on y parlait vrai, ces us..
Une ville joyeuse, fondée par berger,
« Bucur, Bucuresti », tel Romus, Romulus,
Un luron fort gai transhumant ses bêtes à pied.

Devenue Capitale, mi-siècle fidèle,
A cheval entre Valachie et Moldavie,
L'Orient à ses souliers, la tête en Tour Eiffel,
Supplantée un instant par Allemands, Iasi...

Entre les deux Guerres, envahie par les Français,
La voici en « Petite Entente », en hyménée,
Plus loin, onctueuse en eaux thermales d'un Palais,
Baignée de grâce à reconstruire l' « Athénée »...

Dansez, dansez, tant que bombes ne meurent pas
Entre Reich, alliés, et fuyants casques pointus,
Ne nourrissez pas la peste rouge et ses rats,
IL faudra, au « Negresco », déposer vertu...

Digne d'Athéna, surplombant « Petit Paris »,
Un Poète-orateur, Mihail Eminescu,
Levant son verre à l'Athenaeum éblouï,
Voici Paris, voici Fréhel, folle et émue...

Noëlle ARNOULT
Dijon, vers 3 h,
25 Juillet 2018.

mercredi 11 juillet 2018

LES CRIMES DE GUERRE

LES CRIMES DE GUERRE...
Et voici ce qui se passa en Roumanie en Avril 1944, lorsque celle-ci prise en étau, entre infiltration allemande (d'abord avec coopération - avant tout pour éloigner aussi un ennemi commun, l'URSS, qui les avait déjà envahis durant la Première Guerre Mondiale (là où les Français prêtèrent main forte) et diminuer la présence juive, selon les souhaits des dirigeants durant cette période, puis révolte contre cet "apport" (en luttes "intestines anti-germaniques")  en fait considéré comme "envahisseur" lui-même, , et aide aux Juifs et proposition de les faire s'enfuir avec subventions, de la part du Gouvernement... La Roumanie subit toutefois des bombardements multiples de la part des alliés anglo-américains... En punition !..Alors qu'ils pouvaient, pour certains Roumains, être considérés comme venus les aider, et attendus avec espoir par la population....Au sein-même des optiques changeantes et parfois contradictoires des dirigeants roumains..
Cependant, levant la tête vers le ciel, celui-ci leur tomba sur la tête...
Les 14 et 15 Avril 1944.
En voici de terribles images...
Un scandale comme à Hiroshima ou au Vietnam...
En Roumanie où tout fut détruit systématiquement et des civils morts par milliers...
Détruisant tout Bucarest (et son joli "Petit Paris") ou presque, et tuant des milliers de civils, visant même les associations hospitalières de soins aux blessés et tout monument important de la ville (Universités, Bibliothèques, Eglises chrétiennes et orthodoxe grecque, Gares, tramways emplis de voyageurs...)...
Autant de crimes de guerre en fait.
On pourrait citer ici :
- Pour le Vietnam,
(Source "Le Monde") :
« Les bombardements ne fonctionnaient pas, mais Nixon les a défendus et les a intensifiés pour faire croître ses chances de réélection. Affirmer que bombarder était militairement efficace était un mensonge et Nixon prouve clairement ici qu’il le savait. »
- Ou Hiroshima, (Source l'Express) :
"La bombe a limité l'hécatombe humaine dans la guerre du Pacifique. Le Japon préfère l'oublier. En occultant ses responsabilités."




mardi 10 juillet 2018

PIVOINE DE CHINE


Ce Poème constitue un hommage au livre « PIVOINE » de la grande Ecrivaine américaine, Pearl Buck, qui a vécu une importante partie de son existence en Chine, et est d'ailleurs considérée, par les Chinois, comme auteur chinois.
Maman m'a offert ce magnifique livre, lorsque j'avais peut-être treize ans et je l'ai beaucoup apprécié, ai ressenti une importante émotion en le lisant. Ecoutant une musique asiatique, je me suis mise à y resonger, presque par hasard, cependant avec violence, et j'ai désiré écrire ce petit Poème, « Pivoine », en Hommage à la fois à Pearl Buck, à ce livre très émouvant, et à sa jeune héroïne, jeune esclave chinoise amoureuse secrète et passionnée de son maître David, héritier d'une famille juive.

PIVOINE DE CHINE

Pivoine de Chine,
Le long du musical sentier,
De tes notes égrenées...

Pivoine de Chine,
Arôme enivrant de jeunesse,
Confine aussi à morne tristesse...

Pivoine de Chine
Sert Léah, sa belle maîtresse,
Sans caresses ni allégresse.

Pivoine de Chine
Aime David, Etoile du Matin,
Promesse d'Israël et des siens.

Pivoine de Chine,
Enfant esclave du Fleuve Jaune,
Mise en cage comme fâcheux faune...

Pivoine de Chine,
Une année de cruelle famine
Te conduisit, des riches, aux cuisines.

Pivoine de Chine,
Fleur froissée de Mandchourie
S'imagine, face à une Rose, amoindrie.

Pivoine de Chine
Se croit laide en robe de Lotus,
Pourtant si gracieuse, enchantée d'Angélus.

Pivoine de Chine
Observe les effloraisons de Nénuphar,
Se sent pâle et sans joli fard...

Pivoine de Chine,
Gracieuse comme bourgeon de pêcher,
Orne la demeure de jeunes gouttes de rosée.

Pivoine de Chine
Se hâte pour, les Fêtes du Printemps, célébrer...
En l'honneur d'un peuple, grâce à Moïse, libéré !

Pivoine de Chine
Resplendit de ses beaux atours de Gardénia,
La douleur tapie en son cœur de Lys et de Soie...


Noëlle ARNOULT
Dijon, Minuit
Le 25 Janvier 2017

dimanche 8 juillet 2018

TRISTES SIRENES...





TRISTES SIRENES...

Les sirènes de Syracuse nous abusent
Lorsque les naïades nous lancent des oeillades...
Oh ! Comme ces délétères Muses nous usent !
Triades en jérémiades nous rendent malades...

Vous nous mentez, escrocs du Temps montrant ses crocs,
Vêtus d'habits de bonhomie, de tendre Mie :
Vous chopez notre main, entrechoquez vos mots,
Si fieffée litanie, sans rivière ni lit...

Ces mots forment colliers d'osselets, tombes d'or,
Pour les avatars, Pilates, autres numismates,
Collectionneurs en fausses homélies, raptors,
Menteurs, extrapolateurs, amasseurs, primates !...

Ah ! Ils dansent sur nos tombes, avant la cadence !
Au-deça de l'aube pâle en suie bacchanale...
Déblatèrent et ricanent en cœur sec décadence,
Nous laissant exsangues et sans chant devant ce Mal !

Oh... Je tombe en lie de Mémoires d'Outre-Tombe !
Ton caveau suinte tes ossuaires sans benjoin,
Pandora mue par Athéna en catacombes,
Lointaine, tel Tréponème, conspuée, sans soin...

Ton avanie m'attribue Misère hors de prix,
Années de bons, loyaux services, jouées aux dés,
Si, sans surprise, c'est ainsi que l'homme rit !
Les fées ont l'âme trompée à bien trop rêver...

Noëlle ARNOULT
Bus Châtillon-sur-Seine/Dijon,
Vers 18 h-18 h 30,
Dimanche 8 Juillet 2018.

jeudi 5 juillet 2018

MOSCOU



MOSCOU EST LA VILLE DES POETES ET DES ECRIVAINS 
ETERNEL PRINTEMPS DES POETES
Mais, auparavant, l'hiver...

Vision poétique


HIVER EN RUSSIE

Par la claire fenêtre du bus,
Un paysage blanc de toundra
Enjolive coutumes et us
D'un pays loin des rites et lois...

Prenant un air de Grande Russie,
Evoquant Catherine et les Tsars,
Divagation part en Sibérie,
Résonant de glas et de départs.

Moscou s'abrite en édredon riche
D'opaline, ornementés flocons,
Présence d'Art roman en pastiche,
Vision féérique, mystère abscons...

Prient en paix orthodoxes églises,
Rutilent d'or, d'argent et d'hermine,
Une suavité où l'on s'enlise,
De tendres protections intestines...

Des visages souriants du Caucase
M'offrent bon et courageux accueil,
Emmitouflés, pourtant tête rase,
Yeux pétillants devant vaste seuil.

Le gigantisme des lieux me charme,
Le soleil enjolive la neige,
Entre Orient, Occident, sans alarme,
Me narre ses contes et solfèges...

Noëlle ARNOULT
Lundi 21 Janvier 2017
Vers 8 h

dimanche 1 juillet 2018

ETRE CAPABLE DE DESSINER UN COEUR...


Souvent un adulte, et plus encore, un homme, a oublié ce que dessiner un coeur veut dire... et c'est horriblement triste et aride...
Car seuls les êtres ayant sauvegardé leur âme d'enfant, tout au moins en partie, savent et osent dessiner des coeurs !
En ce Poème, un parallèle est opéré avec St-Exupéry tant celui-ci a déclaré : "on ne voit bien qu'avec le coeur" !
En métaphore filée de l'aviation, j'évoque aussi Nungesser et Coli et leur fameux avion l'Oiseau Blanc, peint par mon grand-père, Georges Lhuillier, car l'Oiseau Blanc représente aussi le Rêve, la Passion, la Foi.... Comme l'Amour !
D'autant que piloter un avion revient à frôler et côtoyer le Ciel, toujours...comme l'amour !.
Vive ces Nuées !
Et n'omettez pas de ... Dessiner des coeurs !


CAPABLE DE DESSINER UN COEUR...


Adulte capable de dessiner un cœur :
Le voici descendu d'un noble firmament,
Où ce radiant brûle encore, d'anciennes heures,
Scintillement primordial offert aux Amants !...

Oh, quand un homme grand sait dessiner ce mot !...
N'est pas honni, banni de la Terre des Hommes ;
On lui sert d'ardentes ailes de Roméo,
Non dérobées en querelles, jeux qui assomment !

Regard pointé en ciel sait y peindre Levant,
Mains fouillant la terre, se colorer rubis,
Frémir de son chuintement d'ailes d'Oiseau Blanc,
Percevoir le chant des oubliés, des omis...

Se voir les mains d'un enfant et non ses ridules,
Tels Nungesser, Coli, rêver de l'Amérique,
Ne craindre que du désséché le ridicule,
Se vivre en vol Long Courrier, boussole Tropique.

Un autre cœur l'attend, qui admire sa courbe,
Courbe de désir, d'espoir, de Grâce et de Foi,
Empressé, enfiévré, pose sa bouche tourbe
En sublimation de l'Anima de son Roi...

Quand un Saint-Exupéry se faisait Archange,
Que solitaires cœurs hantaient le Petit Prince,
En pointillait l'esquisse, pour donner le change,
Suppliait les rigides de lâcher leurs pinces..

« Dessine-moi un mouton », de ta belle gouache,
Signifie bien plutôt « Adore-moi, beau coeur » ;
Contourne, ourle, rembourre au fier crayon d'Ache,
Immole, d'enfant et d'amoureux, la Douceur...

Noëlle ARNOULT
Bus Châtillon-Dijon, 18-19 h,
Le 1er Juillet 2018.