dimanche 27 janvier 2019

JAN PALACH




HOMMAGE A JAN PALACH,
ETUDIANT A PRAGUE, NE LE 11 AOUT 1948
ET DECEDE, IMMOLE PAR SUICIDE, TORCHE VIVANTE, PLACE VENCESLAS,
A PRAGUE, LE 19 JANVIER 1969.
Un symbole en Tchéquie de la résistance au communisme et à
l'occupation soviétique.
IL voulait protester contre l'indifférence de son pays à cette invasion par les forces du Pacte de Varsovie en août 1968, mettant fin au Printemps de Prague.
BURNING BUSH
BRASIER ARDENT
Jeune étudiant à Prague en pure philosophie,
Empli d'idéalisme, ardeur vive et foi,
Jan, son si terrible et beau testament, relit,
Tant s'immole son Sacrifice en noble Croix.
IL a entendu la Voix du Buisson Ardent,
Le choisissant au cours des Manifestations,
Comme Moïse à qui Dieu confia son fort Sang,
Pour sauver son Peuple de vile Egypte, en Sion.
IL lui ouvrit l'oeil, ce troisième œil spirituel,
Pour contrer la barbare invasion soviétique,
Quand toute Tchécoslovaquie dormait, cheptel...
IL lui ouvrit la main pour agir, Magnifique !
Si jeune, à vingt ans, se dresser contre Mer Rouge,
Sauver son Peuple élu, le sortir de l'Ignoble,
Quand bien même, contre son gré, hors de ce bouge,
Lui redonner à boire au céleste vignoble.
S'offrant, tel Jésus : « Ceci est mon corps »,
Un corps éternel en hostie donné à foule,
La sauver de ce qui submerge, pied dehors,
Sur la rive, Terre Promise, Fleuve coule...
Sa Mémoire ne sera jamais consumée,
Tel Moïse et Jésus, il traverse les Ages,
Un Martyr annonçant dictature achevée,
Au Monde, du Marxisme, criant les ravages...
Noëlle ARNOULT,
Dijon, 27 Janvier 2019,
14 h.


lundi 21 janvier 2019

MADEMOISELLE




MADEMOISELLE

Vous appeler « Mademoiselle » est-il interdit ?...
Tout comme vous avez ôté le « Damoiseau »,
Quand, pourtant, ce « Damoiseau » était un oiseau
Chantant sa ritournelle, beau, jeune, joli.

Ah ! Que de jouvenceaux, jouvencelles plaisants
Formaient de charmants, chevaleresques cortèges,
Se caressant de tous leurs frais, suaves arpèges,
Frais et vigoureux amoureux, au cœur ardent !

Laissez ! Octroyez-nous encore leur fraîcheur !
Sans sourire de damoiselle et damoiseau,
Le Monde s'écroulera de sitôt, bientôt,
Colombes ne roucouleront plus de bonheur...

Sans sens commun de nommer « Madame » une infante,
Insupportable, ce « Monsieur » à un gamin !...
Agnelet n'est pas un mouton, ni chiot un chien,
Le ridicule ne tue plus, l'idiotie hante !

Luxe : Coco Chanel, « Mademoiselle » à vie,
Parfumée, fleurie, Parisienne en égérie !
Car pourquoi se faire héler « Madame » en souci,
Quand on a vingt ans dans le cœur, en est ravi...

Toutes les beautés demeurent des « demoiselles »,
Chevalerie et Salons en furent friands,
Cabarets de luxe et nombre de ses amants,
Alors ne soyez pas goujats envers icelles !

Dijon, 20 janvier 2019,
16 h 15.

LA LUTTE AVEC L'ANGE



LA LUTTE AVEC L'ANGE

Retiens ton bras tremblant et vengeur, Abraham,
Quand te demander cet ignoble sacrifice
N'appartient qu'à terrible voix d'Ange en ton âme,
Exigeant le Prix, le plus grand, en artifice...

Pour ensuite, cependant, arrêter ton bras,
Quand, grimpant à l'échelle de jacob, tu ceins
Ton étole de myrrhe et de lauriers de joie,
Pour t'entretenir avec Dieu et tous ses Saints.

Car, au lieu d'occire un fils, tu conduis un peuple,
En Promesse, tu le mènes en Terre Promise,
D'un vaste et parfumé Jardin que tu repeuples,,
Quand Dieu prend, éprouve et offre, quand il nous bise...

C'est ainsi que combattent tel homme et tel Ange,
Dans l'obscur d'une pénombre comme en lumière,
Sans cri, sans plainte, en bouleversement étrange,
Car l'Ange aussi pleure, se réjouit, porte fier.

Ce combat saisit l'Homme en mystérieuse entraille,
IL sait qu'on exige et lui demande encore plus,
Pour que l'Ange livre ses merveilles, sans faille,
Et qu'il lui bannit ses limites … Jamais plus !

L'Ange aussi s'échine, quand l'être humain rechigne,
L'Ange n'en peut plus, il décline en cet idiot
Croyant tout savoir, ne récoltant que rapine,
Oublieux de l'or d'amour, pour quelques fagots...

Amasser trop de trop peu, quittant la Beauté
De sa jeunesse à jamais percluse, enterrée,
Quand pourtant : « beaucoup, il vous sera demandé »,
Pour sa foi, ses entrailles, son cœur retrouver.

L'Ange s'épuise, pour que l'Homme crie et chante,
Un Enchantement ne se crée pas sans douleur ;
Sors de ta gangue, Homme que molesse hante,
Sois le Joyau, Rubis, Infâme en ton bonheur.

Car aux yeux du Monde, un combat avec cet Ange
Ne s'avère que lutte vaine, inconcevable,
Où volent les plumes pour se perdre en Etrange...
Pourtant, ce Festin des dieux s'avère formidable...

Noëlle ARNOULT
Samedi 19 Janvier 2019,
Bus Dijon /Châtillon-sur- seine,
Vers 13 h 30 .

DANIEL DANS LA FOSSE AUX LIONS


DANIEL DANS LA FOSSE AUX LIONS

Viens là, dis le Prophète, en jugement divin,
Ne crains pas le froid ni la faim, ni dents du lion,
L'Archange Gabriel étend divines mains,
« Dieu envoie l'Ange, et ferme la gueule des lions ».

Jeté aux fauves en Darius et Cyrus le Jeune,
Daniel, en ses gestes, étend les bras, en « Orant »,
Ses paumes ouvertes, avant que félins ne déjeunent,
Les avant-bras tendus en Croix, en ciel d'Orient...

Tout cela parce que Daniel avait prié,
Un Dieu bien plus qu'un puissant mais terrestre roi,
Interdiction par loi insane promulguée,
Quand tous les décrets ne changent rien à la foi...

Ainsi un suspect Callisthène condamné,
Refusant génuflexion aux pieds d'Alexandre,
Malade, sans soins, en cage de fer brimé,
En l'arène, nu, jeté aux crocs sans l'entendre.

Daniel, lui, homme sage mais usé, fatigué,
Ne pouvant fièrement tenir debout longtemps,
Demeure dans la fosse sept jours, pieds levés,
Comme en majestueuse mandorle, on le pressent !

Les fauves se prosternent devant le Prophète,
Lui lèchent les pieds, yeux roulant en leurs orbites,
Et le voici près pour couper nouvelle tête,
Combattre un dragon sans épée, inique rite...

La force de Dieu seule avec lui, de nouveau,
Puisque jeté par les Prêtres de Bel, six jours,
Aux fauves affamés mais dédaignant ses os,
Voici son éclatante victoire sans tour.

Cyrus, cette fois, venu le pleurer, hagard,
Portant blanc linceul, précieuse myrrhe, doux onguents,
Trouve vif le septième jour cet être rare,
Punit les prêtres à être dévorés au sang...

Un Christ Pantocrator contre l'idolâtrie,
L'Ancien et le Nouveau Testament caressés,
Voici Daniel transfiguré, loué et béni,
Le miracle d'un Saint envié et honoré.

Noëlle ARNOULT
Bus Châtillon-sur-Seine/Dijon
19 Janvier 2019, vers 18 h 30.

DEBOIRES EN OSTENSOIR


DEBOIRES EN OSTENSOIR

Et si l'amour n'apportait enfin que déboires,
A cumuler en vieille Tour d'un Ostensoir...
En sa lunule survit l'hostie consacrée,
Si fulgurante, insaisissable, désirée.

Car mon âme se pénètre en froid d'un chagrin
Que nul ne peut connaître sauf Poète ceint
De ce Fardeau d'un couronnement délétère,
Cénacle d'épines le clouant en civière.

Ténébreux car seulement heureux en Extase,
D'un équilibre archaïque et sans hypostase,
Qui malmène quand on ne veut d'apostasie,
Le regard fixé sur l'horizon de nos vies.

Un regard têtu renaclant à l'abandon
De la moindre condamnation comme illusion :
« J'entends mon Bien-Aimé et son cœur qui m'appelle,
Baise-moi car ton amour vaut plus qu'hydromel »...

Quand on se croit inatteignable comme un Ange,
Qui mériterait de toujours garder ses langes,
Submergé de myrrhes toute son existence,
Fruit d'offrandes incessantes, adulé en transes.

Cette voix qui crie dans le désert, Jéricho,
Ne fait rien vaciller, hormis mes propres mots,
Au bord de mes lèvres, mourants, comme si fiers,
Gris, en Voie Lactée, ayant mordu la poussière.

Noëlle Arnoult
22 Janvier 2019
2 h, Dijon.




mardi 8 janvier 2019

EN 2017, POUR LES 60 NUMEROS D'HLC





J'ai, depuis le début 2017, travaillé activement et bénévolement, pour la Revue H.L.C. et j'ai repris (après les mois d'été) le rôle intermédiaire de Coordinatrice pour la France car on ne peut abandonner ce que l'on aime, autrement dit : la Poésie, et surtout son aspect universaliste, à travers le monde, reliant les êtres humains...Un très intéressant contexte auquel on ne peut que souscrire, lorsqu'on est utopiste comme moi !
Et que de toutes façons, on ne peut que constater le beau visuel de ce Magazine...
Et l'amitié qui se développe entre ces Poètes du Monde entier.
Cette réalisation commune vous permet de vous voir publiés en Français, bien entendu, puis traduits en Roumain et, éventuellement par la suite, en une autre langue...
Veuillez donc me contacter par mail pour toute demande d'insertion dans cette Revue paraissant tous les deux mois :
noellearnoult27@gmail.com
Introduction rédigée par M. Daniel Dragomirescu, Rédacteur en Chef de H.L.C. (Horizon littéraire contemporain) :
POUR LE NUMERO ANNIVERSAIRE (LE 60ème) paraissant ce mois-ci :
Soixante fois “Horizon littéraire contemporain”
2017 est une année anniversaire, de plusieurs points de vue. Pour nous, cette date souligne une nouvelle borne chronologique lors d'une longue existence culturelle et interculturelle. Une décennie d'activité et 60 numéros publiés induisent résistance et persévérance dans un processus de création qui se déroule à travers de multiples facteurs et actions.
Conformément au principe de boule de neige, nous avons grandi constamment, non pas exactement par la “force de l'inertie”, mais bien plutôt par la contribution active d'une équipe de collaborateurs du monde entier. La liste nominale est trop longue pour être reproduite ici “in extenso”. Nous sommes heureux que beaucoup de poésies, de prose, d'essais et d'articles intéressants, d'entretiens avec des personnalités de la culture contemporaine en Europe, en Amérique latine, aux États-Unis, en Afrique et en Orient ont été publiés dans les pages de la revue. Depuis 2011, nous avons commencé à publier des sélections poétiques anthologiques. L'ouverture en a été faite par Antonio Arroyo qui a dirigé une anthologie de poètes des Îles Canaries. Il fut suivi par Neil Leadbeater avec "A Scottish Dozen", Caroline Gill, puis des poètes d'Angleterre, Luis Benitez, ensuite des poètes argentins, Doladd Riggs, aussi des poètes de Philadelphie et tant d'autres... Depuis 2010, nous avons institué à Bucarest une série de Manifestations connues sous le nom de “Printemps Interculturels”, organisées au Musée National de la Littérature Roumaine, à l'Institut Culturel Roumain et à la Bibliothèque Open Art ; à partir de 2015, des collaborateurs étrangers à la revue y ont pris part , tels que Anna Rossell (Espagne), Paul Sutherland (Royaume-Uni-Canada), Matthias Erdbeer (Allemagne), Andrés Morales (Chili), Zeljka Lovrenčić et Tomislav Marijan Bilosnić (Croatie). Les rencontres de Monica Manolach avec Neil Leadbeater, Morelle Smith et Katherine Gallagher, à l'occasion de ses visites en Angleterre et en Écosse en 2016, n'ont pas été moins importantes, tout comme sa rencontre avec le poète Kees van Meel, lors de son voyage aux Pays-Bas. Ces contacts directs ont un rôle particulier à jouer dans notre activité interculturelle.
Les livres bilingues de la Collection “Bibliotheca Universalis” ont constitué un prolongement, sur un autre plan, de notre activité interculturelle. À partir de 2014, plus de 130 livres ont été publiés dans cette Collection qui illustre de manière convaincante la création littéraire en Europe : Peter Thabit Jones, Neil Leadbeater, Douglas Lipton, Morelle Smith, Graham Fulton, Richard Livermore, Martin Bates (Royaume-Uni), Raymond Walden, Matthias Erdbeer (Allemagne), Ettore Fobo, Claudio Sottocornola (Italie), Donald Adamson (Finlande), Roxana Doncu, Monica Manolachi, Gheorghe Glodeanu, Radu Igna (Roumanie), Antonio Arroyo, Felix Arencibia, Luis Angel Marin Ibañez, Isa Guerra, Julia Gil (Espagne), Tomislav Marijan Bilosnić (Croatie). Des États-Unis, se distinguent les livres de Donald Riggs, Alex Kudera, Valerie Fox et John Tischer. L'Amérique latine a été jusqu'ici représentée par des auteurs mexicains (comme la poètesse Marina Centeno), le Brésil (Dante Gatto, Gilvaldo Quinzeiro), l'Argentine (Luis Benitez), le Chili (Theodoro Elssaca, Astrid Fugellie, Carmen Troncoso). Un groupe représentatif d'auteurs publiés ou en voie de publication dans “Bibliotheca Universalis” vient d'Uruguay et celui-ci comprend Niza Todaro, Carlos V. Gutiérrez, Guillermo Lopetegui, Ada Vega et Carlos M. Federici. Cette année, par Noëlle Arnoult, Claude Colson, Frédéric Fort, Sylvain Escalier, et bien d'autres encore, la présence française chez HLC s'est considérablement renforcée.
Une place particulière est occupée dans notre Collection par les anthologies poétiques faites par Ingrid Odgers (Chili), Antonio Arroyo et Isa Guerra (Canaries), Neil Leadbeater et Sally Evans (Ecosse), Antonio MR Martins (Portugal), Mirian Caloretti Castillo (Pérou), Valerie Fox, avec l'anthologie "New Work by Philadelphia Poets". Niza Todaro a coordonné une anthologie littéraire uruguayenne (prose et poésie), qui a été lancée avec succès cette été à l'Ambassade de Roumanie à Montevideo. Les poètes écossais ont réussi à leur tour à organiser des événements culturels à Edimbourg et Glasgow, où ils ont présenté les livres publiés dans la Collection Bibliotheca Universalis.
Nous ne pouvons bien sûr pas oublier les performances culturelles et littéraires de quelques amis et collaborateurs de notre magazine. Ainsi, Peter Thabit Jones a remporté en 2016 un prix européen pour la poésie, Theodoro Elssaca a reçu à Craiova Le Prix «Mihai Eminescu» pour la prose et la poètesse péruvienne Mirian Caloretti Castillo a reçu un prix au Festival International de la Poésie à Curtea de Argeş. Pour la prose, Niza Todaro a remporté un prix en 2016 à Buenos Aires, et en 2017, à Montevideo, le prix "Estrella del Sur". En 2016 et 2017 Monica Manolachi a remporté à son tour deux prix pour des traductions, à Râmnicu Sărat. Il n’existe pas de doute que dans l'avenir d'autres auteurs et collaborateurs universalistes seront récompensés pour leurs écrits et vont gagner une plus grande reconnaissance de la part des critiques littéraires et du public.
Après soixante numéros et une décennie d'existence, la revue «Horizon littéraire contemporain» renforcée par l'apparition de «Bibliotheca Universalis» et servie par une équipe de collaborateurs compétents autant qu' engagés, continue de croire en la viabilité de son projet interculturel et dans la possibilité de réunir d’une manière de plus en plus pertinente le monde entier dans ses pages.
Daniel Dragomirescu

dimanche 6 janvier 2019

NOTRE FONTAINE D'ARETHUSE


NOTRE FONTAINE D'ARETHUSE
Fontaine d'Aréthuse offre sa Néréide
En Noces de Poséidon et Amphitrite,
Caches-tu encore ton trident arachnide,
Pour m'entrainer en fonds fossiles d'ammonite …
Fait rejaillir sur moi tes pierreries Saphir,
Orne-moi une alcôve de Vénus rubis,
Car moi je te décore de jaspes Désirs,
Toi, Tel Alphée, jamais ne caresse un dépit.
Aime-moi, à rougir sans plus m'occire en rets,
A me transpercer de tes eaux réssuscitées,
Moi qui fuyais, ne cherchais que bois et forêts,
Enfin m'abandonne à ton torrent indompté !
Me poursuivant en entrailles des morts, d'Hadès,
Te voici en Charme, te mêlant à mes sources,
M'en éclaboussant, tel un Méphistophélès,
Ou Chef d'orchestre, d'or, démiurge aux mille bourses...
Captive, enfantée en Fontaine d'Aréthuse,
Mon baptème boit ta cascade vivifiée,
Ortygie témoin de ces épousailles infuses,
Résurgence unissant nos lianes, déjà nées...
Noëlle ARNOULT
30 Juin 2018, 15 h,
Bus Dijon-Châtillon-Sur-Seine.

UNE PASSION : EDITH PIAF

UNE PASSION : EDITH PIAF ...

Edith Piaf, une grande Passion pour moi, et une âme-soeur ou jumelle, en ses passions, justement et surtout amoureuses...
Ici, un lien vous dirigeant vers un très bel article et une très belle video, et deux poèmes que j'écrivis voici quelques années...
(dans le deuxième, beaucoup de citations des chansons de Piaf, entre guillemets.
Née dans le même quartier qu'elle, Belleville, (le 11ème et elle le 20ème), à Paris,et un mois après sa mort, Sagittaire, comme elle, aussi, je me suis parfois si identifiée à elle que, moi qui ne croit pas en la réincarnation, je la sentis comme vivre en en mes entrailles, souvent...
SUBLIME EDITH
Piaf, qui a tant inspiré et expiré l'amour ,
Attendu, des Amants, l'Eternel Retour !...
Marcel Cerdan, Prince de son cœur,
Envolé pour toujours dans l'affreux Malheur ;
La Résonance terrible de la désolation
Farce du Destin, l'ultime humiliation !
Une méditation inconsolable sinistrant l'âme
Ainsi qu'aux échecs, la condamnation, par le Roi, de la Dame,
Avant que Théo Sarapo ne l'enveloppe de ses ailes,
Comme Sainte Thérèse bénit son cœur d'airelle...
Son chant pourtant vainqueur jaillissait de sa frêle poitrine,
Ses yeux lançant de fiers éclairs d'Opaline ;
Les frémissements intenses de son cœur exalté,
Remuant nos entrailles au plus profond !
… Immense Edith, petite femme en noir,
Hurlant la Flamme et le Désespoir,
Nous crucifiant sur l'Exaltation
De l'Autel de la Passion,
Priant l'Enfant Jésus et agrippant sa Croix
Avec, chevillée au corps exsangue, sa sublime Foi,
La tenant comme un ultime Clou,
Sur la salvatrice scène, faisant d'elle une survivante...
Des quartiers pauvres de Belleville,
Abandonnée à de multiples et insupportables reprises, esseulée fille,
Des dépravations de la rue ,
Aux lampions qui t'ont émue,
Ton nom a éclaté sur les Olympia,
Et fulgure encore car tu nous entoures de tes bras,
A jamais telle une Reine d'Amour,
Tu nous enveloppes de ton extraordinaire voix de velours...
NOELLE ARNOULT
Samedi 6 OCTOBRE 2013
20 h

AMOUREUSE EDITH
« Je me demande pourquoi est-ce si difficile
D'avoir un homme qu'on aime et je me sens découragée »
… Piaf qui aime, O comme je lui ressemble, en effet, pas facile
D'aimer et, de celui que l'on a choisi, d'être aimée !
« J'ai le cœur trop grand pour un seul homme »
Car il est vaste comme la Mer et profond comme notre âme,
Comme l'Amour qui nous taraude en somme !
Que ta Passion est belle, Piaf, et mienne, Grande Dame !...
« Un amour comme ça, c'est merveilleux »
« Pourquoi es-tu mon Maître »
« Mon amour blond et bleu »...
« Désespérée, bien triste »... à disparaître !
Edith qui a toujours lutté et gagné,
Comme elle me ressemble, faible et douce,
Pour l'Autel de l'Amour, si amoureuse née,
Et pourtant âpre au combat, sans lever le pouce...
Ardente, après Marcel, Louis Gérardin,
Tous deux mariés, attirances tragiques ;
Piaf aime et vibre, tout offerte, crevant son sein
D'intégrité amoureuse, absolue et magnifique !
Son cœur transpercé souffre de l'éloignement,
Et du sombre partage de Cerdan avec sa femme ;
Mais, en Ange d'Amour, elle continue d'offrir volontairement,
Ingénument même – un ange ! - sa Flamme...
Qui a pu vouloir excommunier cette amoureuse du Bonheur,
Si aimante, simple pure et droite ?
Au soleil dans le cœur,
Toute à sa joie, benoîte ?
Je la comprends et l'adore !
Née à Belleville, comme elle, cela me chavire,
Née en cette fin d'année où elle mourut – Habite-t -elle mon corps ?
Le mois suivant son départ, pour ne pas la trahir...
De même, Sagittaire, et tirant ma flèche bien haut !
Idéal amoureux, Jardin de Fleurs et d'Oiseaux de Paradis ;
Lumière obscure à partager, baisers d'Extase et de beaux Mots,
Avoue, c'est bien ainsi que l'on aime, dis !
« Serre-moi fort à m'étouffer, sois mon Maître ! »
« L'Amour n'a pas de limites, sinon ce n'est pas de l'amour »
Pour Piaf, merveilleux de, par-delà ses cendres, renaître !
C'est ce que les vrais souffrants savent faire ! Toujours !
… Le vrai Malheur a envie de Bonheur !
Il fait peau neuve ainsi que le Phoenix !
« C'est toi qui va remplacer tout ce que j'ai perdu », dans l'heure,
Je suis parée pour la plus belle des rixes !...
NOELLE ARNOULT
Châtillon sur Seine
Le Mercredi 6 Août 2014
1 H 30