mardi 17 mai 2016

GAVROCHE

GAVROCHE
Que tu es à plaindre, Gavroche,
Aux poches irrémédiablement percées,
Trouées comme tes pauvres galoches...
Abandonné, ainsi que petit Poucet esseulé,
Ayant, pour seuls camarades,
Les exclus de la Société,
Les Parias des Barricades !
En toi brûlent les flammes de la Révolution,
Un couchant incendiaire et irrespectueux,
A réchauffer le froid du tombeau en rédemption,
Ou à t'y jeter, grelottant et miséreux...
Tu as fait pleurer Jean Valjean
Et, en premier, Hugo, grand Socialiste,
A l'écoute de ton râle, ton dernier chant...
Vinrent des larmes de sang, à ta mort triste !...
« Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau ! »
Lutte inégale et baïonnette ordinaire
Pour envoyer un jeune enfant au Panthéon des mots...
Noëlle ARNOULT
Bus Châtillon-Dijon
Ecrit le 14 Septembre 2015,
17 h 30

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