Pour toute information concernant Noëlle Arnoult et ses différents livres publiés (Chez Hugues Facorat Editeur, et Bibliotheca Universalis, version bilingue en Anthologies), n'hésitez pas à contacter l'auteur par mail : noellearnoult27@gmail.com
(Elle participe donc, aussi, à des Anthologies Poétiques qu'elle coordonne et préface, et vous la retrouverez également avec plaisir, à l'intérieur, en compagnie de nombreux auteurs et poètes de très belle qualité, en publication bilingue et optique universaliste, pour l'amour de l'Art et de la Littérature. Editions Pim, traducteur et diffuseur Daniel Dragomirescu, Ecrivain et Journaliste).
AU PAYS SCULPTE
Un pays ciselé, poétique et orné,
Si beau de sa mélancolie, de sa
puissance,
Dont nul ne surpassera l'esprit, si
bien né,
Où tous les Michel-Ange des Arts
valsent et dansent...
Georges Apostu, Brancusi, Han,
Storck, des Rodins,
A tout point d'esplanade rayonne un
génie,
Sous tout noble arbrisseau
s'alanguit un burin,
Bouleversant toute roche, transperce
un cri !
Sous le mystérieux arceau d'une
allée, il vit !
IL rit, faune dantesque ou trublion
Poète,
Eternisé par la légende d'un ami,
Un soleil Noir, une étoile qui le
reflète.
La lumière et pattes crissantes du
grillon
Forment un orchestre clamant où
joue Enescu,
Charivari tonitruant de ces mignons,
Quand des chattes amoureuses hantent
la nuit, avouent...
Ce poète a lutté, ce sculpteur
dénoncé
Une oppression terrible, une
injustice atroce,
Des arrestations arbitraires, des
brimés,
Des Monuments aux Morts, rebelles
sans carrosse...
Des joliesses mirifiques, petits
Palais,
Athénée, à Targu Jiu, Porte du
Baiser,
Cet Amour représenté, plus
délicieux Mets,
A la fois Fusion et désespoir en
scellés...
Ses genêts, ses méfaits, de chair
nue torturée,
Pour laquelle on se damne et met fin
à ses jours,
Quand l'union est empêchée, en
gnose empêtrée,
De solitude mentale, drame humain
toujours.
La pierre geint, resplendit de
l'être bafoué,
Honneur, déshonneur se confondent,
style antique,
Celui qui ne peut vivre heureux est
sublimé,
Tant de Poètes et d'Art en âme si
phtisique...*
Noëlle Arnoult,
Bus Lyon-Paris,
Jeudi 25 Juillet 2019, 14 h 30
*(Nota
: quand la phtisie, maladie pulmonaire et de langueur,
affaiblissement général, symbolisa les Poètes et Artistes
Romantiques, emportés aisément en tombe et dont on ne sut jamais si
cette dégénérescence pouvant donner un air gracile et
mélancolique, fut causé par un esprit fiévreux, ou, au contraire
que cette âme effervescente et mélancolique à la fois, produisit
une atteinte physique fatale...et si répandue à cette époque où
se prônaient et trônaient encore l'Idéal et l'exaltation !)
COEURS DE BOEUF ET PASTEQUES
D'énormes fruits amoncelés tels
des montagnes
Luttent et se disputent leurs arômes
exquis,
Monts à même le sol ou escaladant
Cocagne,
Telle l'envie de délices qui nous
saisit.
Un petit Marché romanichel
exaltant,
Au pays de Carol 1er, du roi Michel,
Aux couleurs de Bohème où voyagent
ces gens,
Ainsi que picore, s'essaime, une
hirondelle,
Quand je suis cette oiselette
dégustant mûres,
Caressant la poitrine d'un Cerf si
boisé,
Voletant au dessus de stands surs de
verdure,
Me grisant de mirabelles, ces fruits
d'été.
Quand tu décores volontiers des
cœurs de Boeuf,
Amusé du nom de pastèques de
métèques,
Quand ce Monte-Carlo sert à cheval,
un œuf,
Où danse, olivâtre, Zorba, Turc ou
bien Grec...
Sans robe de Tzigane, ton Esmeralda,
Eventail tonkinois, Parisienne à
tout Est,
Admire ce petit marché comme Art
rara,
S'exalte de lui, de toi, comme de
tout zeste...
Noëlle Arnoult
24 Juillet 2019.
MON ANGE
Nous larmoyons lorsque n'approche
pas notre Ange,
Un Ange de manteau de lumière et
d'étoiles,
Bien sûr, il ignore notre amour
sans mélange...
Je l'attends, comme une proscrite
sous un voile...
Je m'appesantis sur un détail, une
aiguille,
Qui ne tourne plus, ne danse pas la
java.
Elle me fuit, m'échappe, en-dehors
du temps, anguille,
Puis git là, recroquevillée,
haussant les bras...
Et, tout à coup, l'horizon change
de couleur :
Un grand soleil levant inonde mon
regard,
Je te vois poindre, telle une Soeur
Anne en Fleur,
Et toi, Chevalier qui, le mal
pourfend, Bayard...
Princesse sans terre, Vénus
anadyomène,
Soudain exaucée, exaltée,
ressuscitée,
Ingérant mille poussières
constellées, gemmes,
Je réintègre ce corps, vide,
abandonné,
Pour me fondre en toi, en notre
osmose bénie.
Mes yeux aux étendues de lac
s'avouent rieurs,
Mes mains vibrent en agilité
Belle-de-Nuit,
Mon babil mêlé au tien sonne
adorateur...
Noëlle ARNOULT
Dijon, 22 h 15,
Le 4 Août 2019.
MENILMONTANT
Ménilmontant,
Le Petit Café d'Yves
Montand,
Où Piaf vint souvent,
En ce « bon vieux
temps »...
Auparavant, royaume des
Glycines,
Et c'est Mozart qu'on
assassine,
Lorsque cabanons
tombent en ruine,
Que l'Etat prend sa
dîme.
Les colorés jardins
disparus,
Flotte un goût de
déçu,
Hors des vergers
perdus,
Quand Eve tend sa pomme
en la rue.
Quelle chance eut ton
père,
En cette rivière
minuscule,
De caresser sa chair,
Y marchant, les pieds à
l'air !
Quel plaisir
ressentit-il,
Lorsque, d'entre ses
cils,
Timide et rendu
imbécile,
IL salua Edith, douce
idylle !
Laborieux, en cet
ancien café,
Résonances d'accordéon
enrubanné,
S'alanguissant, fleurs
séchées,
Envies de révolution
et de piété...
Débâcle de l'Ancien
Paris,
En y pensant, on y
survit,
Aux charmants p'tits
gars d'ici,
Et aux filles d'Antan,
jolies...
Rousseau y fut jeté à
terre par un dogue,
Cet épisode lui
inspira ses monologues,
Promeneur solitaire,
les Sources en vogue,
Jean-Jacques en devint
philosophe, ethnologue...
Auparavant, la claire
eau coulait drue,
Gérard de Nerval y fut
enfin détendu,
Près de la Fontaine
d'Aréthuse, étendu,
Baptisée en Thermidor
aux blés confus...
Ménilmontant se logea
en village,
Avant que de rejoindre
la ville et ses parages,
Courtisant Belleville,
ses mystérieux nuages,
O que cet heureux temps
apparaît sage !...
A même le trottoir,
musique jouait,
A toute partition,
danseurs tournoyaient,
La Cour la plus coquine
s'autorisaient,
Derrière les buissons,
se bécotaient...
La Môme flamboyait de
beauté,
Un Rayonnement de
l'été !...
Tous hommes à ses
pieds,
Benêts, prisonniers,
ensorcelés...
Alors, tous sur les
tables, grimpaient,
Tant la Prune, leur
folle tête, tournait,
Quand la Brume,
d'étonnement, geignait,
Que la Lune, en nuit,
s'alanguissait...
Noëlle ARNOULT
Mercredi et Jeudi 17
novembre 2016
Bus et Dijon, 23 h.
En ce jour
d'anniversaire de
Mamie Paulette
Lhuillier,
partie voici presque
quinze ans...