samedi 27 janvier 2018

AU FIL DE L'EAU... SEINE ET CANAUX PARISIENS

LES PENICHES ET BATEAUX DE PARIS "TOURNENT ROND"...
ENTRE LA CITE ET LE CANAL SAINT-MARTIN...
Avec Hugues Facorat pour un de mes prochains recueils, "Paris-Bourgogne en Poésie"...
(Où nous allions souvent admirer les écluses, étant jeunes, car situé dans notre quartier, le Faubourg du Temple, Paris 11ème...
Et où je rentrais souvent à pied de mon Lycée, situé vers la station de métro Jaurès, Ourcq... en suivant le Canal de l'Ourcq, aussi...
TOURNE ROND
La Seine charrie les péniches
Bateaux-mouches tournent en rond,
Japonais, Qatariens, gens riches,
Caressent les célèbres Ponts...
Frôlant l'Ile de la Cité,
Nombreuses mouches tournent rond,
En un plaisir bien mérité,
Aiment la ville, aiment les ponts...
Noirauds matous font le dos rond,
Cernant le ciel, cernant la ville,
Aux abois, fuyant moucherons,
S'abritant sous les ponts futiles...
Quelques sardines balancées,
Les ronds-de-cuir foulant les ponts,
Gobant les mouches écervelées,
Affolent duchesses et chatons...
Noëlle ARNOULT
12 novembre 2016, 18 h 40,
Bus Châtillon-Sur-Seine/Dijon.
CANAL SAINT-MARTIN
Paris me prend dans ses doux bras,
Le long du Canal Saint-Martin,
Les péniches partent là-bas,
Extrèmes, comme flancs d'airain...
La Pénombre command(e) son pain,
Lorsque passe le lourd bateau,
Ell(e) ne veut rester sur sa faim
Mais souffre de son lourd fardeau...
Chant(e) « Le Noyé assassiné »,
Etrange, hypnotique refrain,
Dans la nuit, comm(e) art communié,
Hyménée ou chantre malsain...
Pourtant ne m'effleure la peur,
Brute lumièr(e) de mon destin,
Joie absolue, vertes lueurs,
Qu'attrape et que caress(e) ma main...
Noëlle ARNOULT
Bus Châtillon-Sur-Seine/Dijon
18 h 30, Lundi 31/10/16




dimanche 21 janvier 2018

GALERIE D'ART ET D'OR

Chez Patrick Dupressoir, à Châtillon-Sur-Seine, Côte d'Or (21400) Bourgogne, n'hésitez pas à vous arrêter pour admirer les toujours admirables Oeuvres exposées en cette très jolie et harmonieuse Galerie d'Art et d'Or, là où règnent, très exactement "Calme, Luxe et Volupté" de l'Art, et de l'Enfance de l'Art comme de son point ultime d'Aboutissement et d'Epanouissement !













LES CRAYONS

LES CRAYONS

Les crayons des Pays de la Lune
Skient sans façon, en cratère obscur...
De drôles de tête... Pourtant pas une
- Routetabille en chef de file, sûr ! -
Sans joli chapeau, sans chaud bonnet,
Couvre-Chef original, bérêt !...

Des piquets obscurs sur les dunes,
Alignés comme faisant le planton,
Posés là comme d'étranges runes,
Du bout de la lunette, en Pluton,
S'apprêtant pour la guerre des mots,
Bientôt en carrés, tels fanfarons...

A quoi ressemblent tous ces crayons ?
On n'a jamais vu autant d'armées,
Autant d'écrivains en caleçon,
Ni de touristes, sportifs zélés !...
Tous ces fusains blancs bonnet, fayots,
Scribouillards, à l'occasion, dévôts.

Ah...La Guerre des Mondes en Planète
Que livrent ces stylos batailleurs !
Mais à quoi rime cette saynète ?!
Ce jeu de lutte semble menteur...
En effet, les dessins de Saint-Ex.
Semblent exilés, mais en jolis textes !

Noëlle ARNOULT
Bus Dijon-Châtillon,
Vendredi 19 Janvier 2018,

Vers 14 h 30, achevé 21 au soir.

LIRE LA NUIT

LIRE LA NUIT


Vous ne savez pas ce qu'est d'être anarchiste,
Ce plaisir sublime où tout vient, vous appartient !
La Nuit, les Mots, loin du regard éteint, hautain,
Là où, bras étendus, vous ressemblez à Christ !...

Liberté immense consentie par les livres,
Ces infinis délivrés à chaque phrasé,
Que vous pouvez absorber en nuée de fumée
Ou sur les Ailes d'un Archange qui délivre !

L'Obscur vous appartient même s'il est cinq heures,
Tandis que le Couchant flamboie, l'Aube poudroie...
Vous lisez, écrivez, comme on fait Point de croix,
Cependant armé d'une seule pointe : ardeur !...

Ce n'est qu'en volant que l'on s'aventure au mieux,
Loin d'anodines balises toutes tracées...
Voguant sur une page, un cœur, en hyménée,
Savourant l'été, ne se prenant au sérieux !

Intéressée, bien souvent, la Muse obtempère :
Curieuse, étonnée, angélique ou sulfureuse,
Victorieuse, plus belle, parfois hasardeuse,
Toujours, fleuret à la main, nimbée de lumière.

Obligatoirement, le Poète se doit
D'être Trompe-la-Mort pour honorer la vie.
Voyons s'il dompte courage, Panache aussi...
Ah ! Puisqu'il ne sait rien faire de ses dix doigts !

Noëlle ARNOULT, 5 h 35.

Dijon, dimanche 21 Janvier 2018.

samedi 20 janvier 2018

LA NUIT DE LA LECTURE 2018

LA NUIT DE LA LECTURE (annoncée par le Ministère de la Culture) a lieu cette nuit du 20 Janvier 2018 !
La Nuit de la Lecture est une grande Fête, extravagante, s'il en est ! Puits sans fond, gouffre insondable, nuées infinies, tout inspire, aspire, absorbe, délecte, se déguste, enfin, amoureusement, extraordinairement, futilement et joyeusement ! Alors, Musique, Maestro et consacrez ces réjouissances au dieu Mercure et aux Muses Calliope, Erato, Terpsichore !...Bacchus serait présent que nous boirions en sa compagnie ou, si Oscar Wilde se trouvait là, je trinquerais en absinthe avec mon ombre en miroir double et ovale, à la Poe ("Mais voilà ce que Dorian Gray est pour moi. La seule présence de ce garçon, car il n'est encore pour moi qu'un jeune garçon bien qu'il ait plus de vingt ans, sa seule présence visible ! Ah ! Pouvez-vous concevoir tout ce que cela signifie. Sans en avoir conscience, il définit pour moi la ligne d'une école nouvelle, une école qui allierait à la passion de l'âme romantique, toute la perfection de l'esprit grec. Tout ce que représente l'harmonie du corps et de l',esprit ! Dans notre folie nous avons voulu les séparer l'un de l'autre et nous avons inventé un réalisme vulgaire et un idéal sans force.") - Ou bien, avec ardeur, avec Rimbaud ! ("Chair, Marbre, Venus, c'est en toi que je crois/-Oui, l'Homme est triste et laid, triste sous le ciel vaste/Il a des vêtements parce qu'il n'est plus chaste/Parce qu'il a sali son fier buste de dieu/Et qu'il a rabougri comme une idole au feu,/Son corps Olympien aux servitudes sales !/Oui, même après la mort, dans les squelettes pales/Il veut vivre, insultant la première beauté ! / -Et l'Idole ou tu mis tant de virginité, Ou tu divinisas notre argile, la Femme/Afin que l'Homme put éclairer sa pauvre âme/Et monter lentement, dans un immense amour/De la prison terrestre à la beauté du jour/ La Femme ne sait même plus être Courtisane ! / C'est une bonne farce ! Et le monde ricane/Au nom doux et sacré de la grande Vénus !" ("Soleil et Chair").


SUBWAY GARE DE DIJON DEDICACES

Au Subway Gare de Dijon, ne craignez point de venir, vous y serez servis de main de maître
(Dédicace du Mercredi 17 Janvier 2018)

MALLARME

Mallarmé, Poète et Professeur d'Anglais , se fit souvent chahuter à ce sujet, et ne réussit à s'imposer aux yeux de l'Education Nationale et des élèves qu'au bout d'un certain temps, désespérances et fruits de son labeur acharné...


Michel Berger et Serge Gainsbourg "Duo inédit autour d'un piano" | Arch...

France Gall - Babacar.

lundi 15 janvier 2018

DEDICACE AU SUBWAY GARE DE DIJON

Mercredi 17 Janvier 2018, je serai au SUBWAY de la Gare de Dijon, d'environ 13 h 30 à 20 h, pour présenter mes Ouvrages de Poésies, Contes et Nouvelles, agrémentés de mes dessins, (Publiés chez Hugues Facorat Editeur) en séance de dédicace.
D'ailleurs, ces mêmes dessins proposés à la vente également...
Je vous y attendrai avec plaisir, venez nombreux !

Merci à Patrick Farjanel, Photographe, pour cette jolie photo, prise en Février 2017, au Caf and Co, Café Solidaire, lors de mon Exposition de Février 2017.




SERIEZ-VOUS TENTES EN PROFONDEURS DE FLOTS ?!?

PROFONDEURS MARITIMES entre Sirènes et Poséïdon...
Et les Proies de la Mer...
(3 Poèmes qui furent publiés dans "Passion, Ombre et Lumière", un de mes Recueils poétiques, publié en 2015, chez Claire Lorrain Editions.)

 * Pour toute demande de recueil, n'hésitez pas à me contacter par mail :
noellearnoult27@gmail.com




LA SIRENE

Gare au Navigateur égaré,
La Sirène a tout pouvoir sur la mer,
Car Poséidon, son Amant, lui a commandé
De charmer et d'ensorceler l'homme fier...
Ce dernier pense en réchapper... hélas, de ses appâts,
Elle joue, ainsi que sur Terre, toute femme !
Cependant, sur les flots, son pouvoir va bien au-delà...
Sa chevelure étrange l'enveloppe de flammes !
Son regard moiré, souvent absent, reflétant embruns,
S'avère transparent, coloré d'algues, limons verdâtres...
Apparaissent rarement un visage disgracieux, sybillin,
Et, lors du ressac mugissant, des bras d'albâtre.
Cependant, plus que toute Eve, usant de charmes,
Son cri transperçant et cristallin,
Son chant de guerre et de victoire, tel alarme,
Paralyse le cerveau le plus prévenu, le plus malin...
Digne fille de Calliope et de Terpsichore,
Entonne des Prophéties dignes du Royaume d'Hadès !
Ulysse, vrai héros, a su seul résister, très fort,
A la blancheur de Leucosie, et à Aglaopé, coiffée de tresses....
Sans qu'on l'ait dévisagée, elle prend possession,
Enveloppe de troublant malaise et réduit à merci,
Ainsi qu'une arachnide fait de sa toile vraie Prison,
Enchantement définitif et morbide, Sort maudit...
Poséidon attend allongé dans les bas-fonds comme Pacha,
Vautré sur sa couche de diamants, aux volutes d'or ciselées
Rutilante de milliers de bijoux, de pièces ornementées,
S'amuse à compter osselets de marins passés de vie à trépas...
Environné de Femmes-Poissons, Le Roi des Mers, père et amant,
Songe, tout à la magie de sourdes et incantatoires mélopées,
Que les Princesses-Sorcières, ricanantes, remontent avec allant,
Comme de terribles filets éternels, dressés à l'encontre des Egarés....
NOELLE ARNOULT
Jeudi 21 Février 2013
12 h


POSEIDON
Poséidon
Loué soit ton nom !...
Armé de ton Trident,
Tu chevauches les vagues
A l'assaut des océans,
A l'envie, tu divagues...
La Mer en furie,
Un tremblement de Terre,
Plus que tout, te ravit...
Il te semble diriger les Enfers...
Proche du dieu Hadès,
Le Feu du sol
Renforce ta force maîtresse,
Là où tu combats Eole...
Combat titanesque,
Car le souffle du Vent
T 'affole, ubuesque ;
Toi qui te croit si puissant...
Lions et Eléphants de Mer
Sont tes fidèles compagnons,
Discourant de la Force, de l'Amer ;
Vous êtes du même bastion...
Toi qui fus dévoré par Cronos,
Une ruse de Zeus te ressuscita !
Tu ne pus disputer Corinthe à Hélios,
Mais reçus Palais d'Or, Char ardent de Joie...
Néanmoins, tu ne pus, contre les Titans, lutter
Divinités primordiales géantes,
Ta vengeance fut de, toute rivière, assécher,
Contre les Fils du Ciel étoilé et de Gaïa, béante...
L'affrontement final : cette gigantomachie !
Poséidon affrontant Polybotes, le ridiculisant, avec Cos,
Ile dont il lui expédia un reliquat, l'ayant occis...
Cette fusion donnant une nouvelle terre, Nysiros... !
… Voici le Destin du fascinant Poseidon,
Maître des Mers et de ses fonds...
NOELLE ARNOULT
23 Janvier 2013


A la manière Baudelairienne, Le Spleen de la Mer ou plutôt du Bateau
capturé par les Flots.... J'imagine : « PROIE DE LA MER »
PROIE DE LA MER
Le Bateau dérive très loin des côtes ciselées,
Empli d'embruns et de remords posthumes exacerbés,
Éclaboussé de soleil et de forces obscures,
Les épices répandues dans la cale comme des fruits surs...
Sur les planches désagrégées, plus aucune trace de vie,
Hormis quelques poissons nauséabonds, à l'agonie.
Le Grand Mât embrasse les vagues de son angoisse maladive,
Blafard et baigné d'algues curieuses qui, d'une joie hâtive,
Attendent leur proie en affleurant la surface de l'eau...
En cet endroit étrange et silencieux où se cachent tous les maux,
l’Énigmatique Flot a capturé, des marins, la brève existence ;
Nul ne sait s'ils nous appellent ou vont revenir, en pitance,
Pour nos âmes trop lourdes et prisonnières de l'airain,
Là où la douleur sourde et monte en nos fragiles reins...
Le Soleil couchant éclaire la coque du navire des pêcheurs imprudents,
Sous les cris stridents des blanches et fines mouettes au bec gourmand,
Regrettant « Les Travailleurs de la Mer » et leurs immenses filets,
Remontant à la surface, sans cesse, de petits vertébrés fades et laids...
La Tempête soudaine se mêle aux flux déchaînés,
Qui entraînent le frêle esquif vers le cimetière des carcasses échouées...
NOELLE ARNOULT
2 Janvier 2014
Châtillon Sur Seine
1 h matin

jeudi 11 janvier 2018

SI J'AVAIS ETE LA BELLE...

Grâce à un ami et fidèle lecteur, je viens de recevoir l'exemplaire du Châtillonnais du 21 décembre 2017, qui m'avait échappé, avec la publication de mon Poème, "Si j'avais été la Belle..."...
Merci à David Vermassen, Rédacteur en Chef...

J'en ai même écrit plusieurs versions...

Et ce Poème, qui donna lieu à l'idée relativement féerique de mon Recueil paru chez Hugues Facorat "Si j'avais été la Belle et autres Licornes" (2016) avait été, au préalable, publié par Claire Lorrain, dans mon Recueil "Passion, Ombre et Lumière"(2015)...
Ne vous demandez pas pourquoi j'écrivis sur ce thème..ou plutôt interrogez-vous sur ce que je ferai si j'étais La Belle....Oh, bien sur, j'irai chercher et trouver, consoler, comprendre, écouter, admirer...Ma Bête, au fond de ses Bois...

J'aime tant aussi les versions cinématographiques, et surtout celle si poétique - en Candélabres - de Jean Cocteau, ainsi que les Contes originels, principalement celui de Madame Gabrielle-Suzanne de Villeneuve...(18e siècle)...- Aussi 1550, d'un Italien, Francesco Straparola...et, s'il faut remonter au IIème Siècle, "Apulée, Amour et Psyché", extrait des "Métamorphoses"...






SI J'AVAIS ETE LA BELLE...
Si j'avais été la Belle,
Je t'aurais aimé, la Bête,
Mi-homme, Mi-animal,
Parfois bon, parfois vénal,
Que Féerie ensorcelle,
Que Furie souvent révèle !
Jouet de la Reine du Temps,
Regrets ou isolement,
Tu ne connais le bonheur
Qu'en Ile Heureuse, en charmeur...
Pourtant, te punis, la gueuse,
Te transformant, si hargneuse !

Toi, la Bête, ou tes parents,
Avez eu le grand tourment,
Ce pur malheur de dément :
Devenir lion repoussant,
Ou sanglier effrayant,
Au faciès sanguinolant !
Tu souffres de ce Martyre :
Adam affrontant ses sbires,
Les Fées quelquefois cruelles,
T'enfermant sans jouvencelle,
En ton fier Château magique,
Nouant en toi Sort tragique !...
Sortilège, Belle vient,
Caressante, de ses mains,
Innocente jeune fille,
Yeux verts, ors de brindille..
L'Amour et la Rédemption
Offerts par Révolution
De celle que tu tuas jadis,
En gésine, ton éclipse !
Tu occis sublime Biche,
En chasseur inique, riche,
Sous le regard du Cerf blanc,
Venu du jour tremblant,
Pour tuer méchants cyniques,
Etres pervertis, caustiques...
Mi-homme, Mi-animal,
Monstre velu, Bacchanale,
Couvert de rugueuses écailles !...
Hurlements affreux déraillent,
Dit Dame de Villeneuve,
Dont les récits émeuvent !
Vient bientôt la Belle nue,
Apprivoisée, très émue...
Te sort de champ de bataille,
Une âme pure, de médaille,
Saura opérer ta mue,
De son cœur sain, bienvenu...
Se sacrifiant pour son père,
Doux être de caractère,
Pour lequel tu réclamas,
Lui épargnant le trépas :
« Une vie pour une Rose,
Un esprit, peine morose »
Elle vint ! D'abord effarée,
Par ta chair martyrisée,
Elle succombe à cœur saignant,
Elle désire son amant,
Entendant amour si fort :
« J'aime ! Plus que ma vie, encor ! »
Le Malheur de l'animal,
L'homme épris, sentimental,
Un cœur aimant, gentilhomme,
Tristesse de bête de somme...

Enfin, survient rare prix,
Vifs candélabres surpris :
Blanche, nuptiale Princesse
Allant, de grâce et d'hardiesse,
Ses cheveux longs relevés,
D'étoiles et de fleurs semés...
Parée en robe d'Ivresse,
Rubis de l'amour en liesse,
Lèvres rouges et offertes,
Belles, claires mains ouvertes,
Remerciant un Homme-Prince
Qui, la servitude, évince...
Créatures à tes genoux,
Sur tapis de roses et houx,
Les forts parfums des genêts
Te glorifient à jamais...

NOELLE ARNOULT
Lundi 3 Novembre 2014
Châtillon sur Seine, Minuit
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CANDELABRES
Candélabres, exquis de candeur,
Imprégnés d'Etrangeté, se meurent,
Sources de lumière et de pénombre
Et de fantômes que l'on dénombre...
Eclairage des murs archaïques,
Et secret des ombres hystériques :
Un clair-obscur tremblant, évanescent,
Résonant des tempêtes d'Antan...
Candélabres sculptés romantiques
Nous révélant des visions mystiques,
De créatures désespérées,
Ethers d'extases illuminées...
Blancs candélabres à la Cocteau,
Tendus par virginaux animaux,
Plus sublimes que l'humain en bête,
Innocentes mains, pudiques têtes...
Noëlle ARNOULT
Dijon/Fontaine-les-Dijon,
Lundi 02 Octobre 2017, 9 h 30.

lundi 8 janvier 2018

Jeff Buckley - Hallelujah (Official Video)

COTTON FIELDS - CHAMPS DE COTON

COTTON FIELDS
CHAMPS DE COTON

FREEDOM, dans les Champs de coton,
Face aux impériales demeures !
FREEDOM, crient de joyeux poumons,
Effaçant haine et tout malheur !

ALLELUIA chante l'espoir
Par de magnifiques Gospels,
En noirs yeux de velours le soir,
Priant Dieu, un grandiose appel !

Marchant vers la Libération,
A la main, nocturnes lanternes,
Ô Chants délivrant l'émotion,
Balayant aigreurs, balivernes !...

Décimant le fouet, la torture,
Les abus de chair, de luxure,
Abolissant le rouet, morsure,
Terrible, et ses relents de sciure...

FREEDOM, for all men and women,
GLORIA for human joyful,
FREEDOM, the harsh days are fallen,
Far away, the tears are dreadfull !

Noëlle ARNOULT
Lundi 8 Janvier 2017

14 h 30 Dijon.


dimanche 7 janvier 2018

UN CASSE-NOISETTES

Hommage ou Inspiration, après avoir visionné le Ballet "Casse-Noisettes" de Tchaïkovski, le 26 décembre 2017 au Zénith de Dijon, par l'Orchestre et les Ballets russes...

UN CASSE-NOISETTE

La Poupée s'anime, toute bouleversée...
Celui qu'elle aime, Prince, demeure automate :
Que peut-il penser, sans larme ou sang écoulé !...
Comment peut-il Aimer, en ce cœur disparate ?

Un Génie l'a transformée, l'a modelée femme,
Elle respire, ainsi que zéphirs, feuilles au vent !
Elle halète et frissonne, palpite en son âme,
Désire l'aimé en ses bras, crie ce tourment !

Lui ne ressent rien, toujours marionnette et fils,
N'entend ni ne sent les vibrations de la chair.
Le drame est ainsi, consommé, vain et subtil :
L'un de bois, l'autre vivant, crie dans le désert...

« Tu ne saurais embrasser ma bouche vermeille,
Tu ne saurais soulever mon corps de passion,
Tu ne saurais baiser mes pieds et mes orteils,
Tu ne saurais déverser en moi ton onction ! »

« Laisse-moi t'aimer tout de même » crie Pantin,
« Car brille mon étoile de Prince à mon tronc !
Dès lendemain clairera un autre matin,
Où Dieu deviendra homme et bois aura raison !... »

Ainsi fut et fait, le Maître des Automates
Accorde au manant sa liberté de Seigneur,
Exacerbant son remontoir d'ardeur, sans hâte,
Le laissant rompu d'ivresse, cherchant sa Fleur...

Tous deux emplis de frissons d'extase amoureuse
Accourent l'un vers l'autre, traversant la Terre,
Combat, ballet d'incandescence silencieuse,
Aspirant l'Elan de vie, fuyant Cimetière...

Noëlle ARNOULT
2 Janvier 2017,
21 h 30, Dijon.





L'EROTISME DE LA FEMME....
J'en ai déjà parlé et publié, même, au cours de mes recueils....
(Dans "ENFER, LIMBES ET REDEMPTION" chez Hugues Facorat, Partie "Rédemption" : "Rêverie érotique et amoureuse" page 229, et dans "SI J'AVAIS ETE LA BELLE ET AUTRES LICORNES", toujours chez le même Editeur, Hugues Facorat, dans la Partie "Magie de l'Amour" : "Fleur ou Coquillage", Page 69 - Entre autres. )
Oui car le regard et le ressenti féminins sont importants. Et souvent encore cachés ou avilis.
Certains pensent encore que l'homme a seul la prééminence à ce sujet... Or, je suis certaine que l'érotisme de la gent féminine (à moins que l'homme ne possède une âme de Poète ou une sensibilité et sensualités exacerbées, autant qu'amoureuse) s'avère plus riche, imaginatif, luxuriant, délicat et profond à la fois....
Comme une Fleur née des tréfonds de notre notre âme et de notre chair.
Ces images naissent en nous, tandis que l'univers masculin se trouve souvent par trop influencé par des images tronquées et artificielles, imposées par la Société ou une "cinématographie" de bas de gamme et relativement frustre.
Il ne reste qu'à espérer et souhaiter qu'hommes et femmes évoluent à présent conjointement, en faveur de la révélation primordiale induite par l'émotion et l'intuition féminines et que, fort heureusement, nombre d'hommes parviennent aujourd'hui à partager conjointement...

REVERIE EROTIQUE ET AMOUREUSE …
(La Femme a-t-elle droit au rêve érotique?)

… Un rêve érotique m'habite :
La Sensualité a-t-elle, chez une femme, droit de cité ?
… Souvent, la gent masculine, sur ces rites,
Désigne ce qui occasionne sa félicité,
Tel un embellissement comme le porte-jarretelles
Image quasiment indétrônable que cette dentelle !
Or, c'est bien la Femme qui arbore
Ce joli ornement immortel...
Qui ressent le mieux, puisqu'elle l'adore,
L'émoustillant effet, sans pareil,
De ce petit objet de soie,
A la caresse légère comme une rédemption,
Qui lui fait songer que chacun est Soi,
Mais qu'homme et femme ressentent une même émotion...
Elle rêve... à des caresses sublimes,
Reflétées dans ses yeux qui larmoient,
Se demandant, en d'agréables choix,
Comment amener son amoureux aux cimes...
… Certains ne sont guère dociles,
– Autant d'adresser à des ours !
Cependant, hormis pour les imbéciles,
La caresse féminine est une merveilleuse Source...
Ceux-ci savent heureusement que l'on savoure
L'amoureux Don,
Par des arpèges de velours,
Ainsi que des baisers profonds
Disséminés dans le Secret de l'alcôve frivole
Ou, sur l'épais tapis renversant,
Tous deux exigeants sables mouvants,
Qui exigeraient leur obole...

… Sa bouche humidifiée de rosée
Procurera le plaisir et l'extase avoués,
De pudiques violettes métamorphosées
En voluptueuses orchidées
Parfumant la peau de son amant
Ornementée de bruissements,
Le gratifiant du velours de sa gracieuse langue,
Lui fera atteindre, de l'Abandon,
La bienheureuse rive qui tangue,
Etrange contrée où l'on oublie même son nom...
D'où, bientôt, son embarcation, non plus amarrée
Repartira sur les Flots déchaînes,
A l'assaut de la mer,
Et de ses profondeurs fières,
Dont, une fois le roulis calmé,
Elle chevauchera l’écume apprivoisée...
Pour l'heur, blottie dans ses bras, bien serrée,
Sous des embrassades de plus en plus enveloppantes,
L'âme divague aux préambules de la soirée,
L'amante resonge à la chaleur des mains caressantes...
Puis, le visage offert,
Et incliné, sur d'orientaux coussins, en arrière,
La poitrine tendue, comme une proue,
Pour un mystérieux embarquement,
Sous ses baisers pointus et fous,
S'empourpre joliment,
De torride émotion,
En une volcanique éruption
D'humeurs de coquelicots
Et d'entêtants pavots...
Le plaisir des amants,
En arabesques, montant,
Enchante, de ses volutes en osmose,
Leurs paupières semblant closes
Cependant ouvertes sur un nouveau monde
Empli d'étoiles lumineuses, extravagante ronde,
Arrachées au firmament comblé
De Voie Lactée...

...Exquises tortures
Que ces frissons qui perdurent...
Quel Zéphyr langoureux
Adoucit la corporelle moiteur,
Reflété en l'iris de leurs yeux,
Là où ne subsiste aucune peur ?
… Les lourdes tentures tirées
Comme à la fin d'une représentation,
Laissent la Nuit bienfaisante les envelopper,
Pour une nocturne révolution...
Noëlle ARNOULT
Le Lundi 17 Décembre 2012 ,
2 h 18/12/12
FLEUR OU COQUILLAGE
Extase sublime
Dans la foliation fournie
Du Calice de la Femme, intime !
Vase Sacré, sans avanie,
Prolifique Fontaine
A l'onde sucrée,
Se déversant, sereine,
Du Lieu magique,
Et combien honorifique,
Comme d'un puits,
Receleur de Vie,
Comme nos Envies,
Emplies de folâtrerie...
Cette Fleur qui s'ouvre sciemment
Pour charmer amoureusement,
Offre le Baiser de l'Extrème,
En octroyant son émouvante crème,
Ressemblant aux effluves capiteuses
Du cœur de l'Orchidée heureuse,
Aux senteurs odoriférantes, tel le Magnolia,
Avec ses grandes fleurs blanches, ou roses, de Camélia ;
Ou bien de la Double Rose Rouge, recelant ses mystères,
D'un air condescendant, extravagant et fier....
… Pâmoison au-delà du possible ;
Pour le Masculin, « La Petite Mort » ;
Pour le Féminin, l'explosion régénératrice, quel Sort,
Que d'avoir, pour la Femme, accordé, du plaisir, la Cible...
Évanescence du doux reflux préalable,
Alanguissement progressif inestimable,
Ainsi qu'oeuvre l'Ecume de la Mer,
Au bord des Rochers Amers,
Amie du chant du Coquillage Solitaire,
Esquissé comme une caressante prière ;
Là où une mouette, de son cri sonore,
Passe et simule
L'ouverture du Port,
A l'étroit et maritime véhicule...
Une larme de Rosée perle
Ainsi qu'aux premiers Matins du Monde qui déferlent,
Que l'Homme caresse de langueur,
Là où affleure sa Passion, et son cœur...
Sa bouche semblable à un Bouton de Rose
Atteint et féconde le tendre Pistil
De l'Amoureuse qui invite et ose,
Scellant d'un battement de cils
Le bel Accord sans nécrose
Des jardinettes et des belles îles ;
Un Océan de Fleurs Paradisiaques,
Merveilles pour la vue, quelquefois élégiaques,
Le Désir étrangement subtil,
Comme des émanations volatiles,
Flottant à la surface des Eaux Vives,
En une Imagination excessive et plaintive...
… Comme si le Firmament des Etoiles,
Et la splendide Voûte Céleste,
Ressemblant tout à coup à une Voile,
En un sacramentel et généreux Geste,
S'étaient incarnés dans la Main de l'Amant,
Et dans son souhait exacerbé d'égaiement....
..
NOELLE ARNOULT
Jeudi 7 Février 2013
3 h



AU TEMPS DES ROIS : MARIE-ANTOINETTE,
et LOUIS XIV (FIER SOLEIL)
MARIE-ANTOINETTE
Marie-Antoinette a mis ses belles toilettes,
Assorties de son loup et violette voilette,
N'aime que les fêtes et les bals, feux d'artifices,
Grandioses, en son Palais, des dieux et des novices...
Ainsi donc vient la déesse que tous admirent,
Prête à recevoir doux soupirs, fastes plaisirs !
Le Dauphin l'ignore, encore bien jeune et timide,
N'aimant que l'Art serrurier, la chasse, impavide...
Car l'homme est un chasseur mais pas avec sa femme,
Alors celle-ci a ses courtisans, nobles âmes,
L'entourant, la flattant, la célébrant, gracieux,
L'encensant de compliments, l'adorant, heureux...
On la decrit frivole, de Messaline, un air,
Innocemment, elle joue des succès de lumière,
Gaie et délicate, parfaite musicienne,
Acquiert la plus forte influence en ce domaine !
Gluck, Guétry, Puccini, tous l'honorent et s'accordent,
Lorsque sa harpe fait carillonner ses cordes,
Qu'ainsi épris, en leur cœur, souhaitent apparaître
Sur les tableaux de Vigée Lebrun, grande Maître...
Femme de charme instruit, elle « s'occupe et s'amuse »
Dit-elle à sa mère Marie-Thérèse, excuse
Jolie, et que l'on pardonne aux anges qui brillent,
Font qu'ultime Royauté rayonne et scintille !
Marie-Thérèse lui ayant donné la France,
Marie-Antoinette règne, sublime, en Enfance...
Epousailles à quatorze ans, Reine de Versailles,
Sept ans plus tard seulement, le Dauphin tressaille !
Des quatre enfants qui naquirent, une seule vivra,
Les autres infants tendant aux Anges les bras,
Tant est que leur mère fut habituée au Malheur,
Devinant, devançant, de son destin, l'horreur.
Avant que Roi revienne, l'infâme guillotine
Aura tranché l'impériale gorge opaline,
En rançon, arrachés ses cheveux, sans relique,
En jugement hâtif, l'assemblée hystérique...
Noëlle ARNOULT
Dijon, Vendredi 28/04/17, 20 h
LOUIS XIV
FIER SOLEIL
Le Fier Soleil danse devant les Courtisans,
Son costume brillant illumine la nuit,
Tous admiratifs, renchérissent en compliments,
Tant Noble Louis XIV est danseur aguerri...
Menuet, deux pas en avant, effaçant l'épaule,
Voici le gai amusement des gentilhommes !
Bientôt, pour Lully, l'Opéra, le monopole...
En attendant, violons, hautbois, flûtes résonnent...
Les Miroirs, vers lui, se tendent tant il éclaire !
A peine dans la salle, tous à genoux, s'écrient :
Qu'il est beau, lumineux, parfait, ardent et fier !
« Te sine nomen iners »* , Du Lude apprécie...
(* « Sans toi je ne suis rien »)
Monsieur, Frère du Roi, s'habille de Lune étrange,
Afin de ne pas ensevelir sa splendeur...
Tous se côtoient à la Cour, Ecossais et Anges !
Un savoureux pêle-mêle de goûts, de saveurs...
Mansart fait la Place Vendôme, Les Invalides,
Quand la mouche de Madame de Sévigné
Affole, mignonne, Flatteurs, sans nulle ride,
De significations secrètes paraphées...
A l'époque résonne « Entre le Boeuf et l'Ane »,
« Auprès de ma Blonde » donne chant à Turenne,
« Gentil Coquelicot nouveau » Messieurs, Mesdames,
« Ma mère m'a donné un mari », dit Molière !
Le Roi aime les scientifiques étrangers,
Il les considère et les gratifie en hiver...
Admirateur d'Artistes, Peintres, Sévigné,
Les droits d'auteur, pour la première fois, en vers...
Les Fêtes, tels les plaisirs de « l'Ile enchantée »,
Où s'expriment les amours et le Merveilleux,
Alternent avec choix politiques, en dignité,
Esprit et Justesse en mélange bienheureux.
A Versailles, mille quatre cents fontaines jaillissent,
Pains de veau, crème de fraises, clous de girofle,
Des mets de Roi aux mets de choix s'épanouissent,
Dix-sept enfants pour n'en conserver qu'une étoffe !...
Fouquet ayant ébloui, surpassé Versailles,
Fus conspué, banni, emprisonné au Cachot
Louis XIV ne pardonna pas tel attirail,
Dieu jaloux, le Meilleur, le Seul, à être à flots !
« Jamais personne ne vendit mieux ses paroles »
« Il rendit tout précieux par choix et majesté » !
Ainsi parle Saint Simon , Dangeau en raffole
« Il s'est encore fait voir plus grand dans son décès »
A éclairer, irradier, superbe Apollon,
Aussi béni de Mars, Jupiter et Mercure,
De l'humain, des dieux, ultime consolation,
Du Rayonnement de la France, un Miroir sûr ! »
Noëlle ARNOULT
3 Avril 2017
Bus Châtillon-Dijon, 18 h