dimanche 7 janvier 2018

AU TEMPS DES ROIS : MARIE-ANTOINETTE,
et LOUIS XIV (FIER SOLEIL)
MARIE-ANTOINETTE
Marie-Antoinette a mis ses belles toilettes,
Assorties de son loup et violette voilette,
N'aime que les fêtes et les bals, feux d'artifices,
Grandioses, en son Palais, des dieux et des novices...
Ainsi donc vient la déesse que tous admirent,
Prête à recevoir doux soupirs, fastes plaisirs !
Le Dauphin l'ignore, encore bien jeune et timide,
N'aimant que l'Art serrurier, la chasse, impavide...
Car l'homme est un chasseur mais pas avec sa femme,
Alors celle-ci a ses courtisans, nobles âmes,
L'entourant, la flattant, la célébrant, gracieux,
L'encensant de compliments, l'adorant, heureux...
On la decrit frivole, de Messaline, un air,
Innocemment, elle joue des succès de lumière,
Gaie et délicate, parfaite musicienne,
Acquiert la plus forte influence en ce domaine !
Gluck, Guétry, Puccini, tous l'honorent et s'accordent,
Lorsque sa harpe fait carillonner ses cordes,
Qu'ainsi épris, en leur cœur, souhaitent apparaître
Sur les tableaux de Vigée Lebrun, grande Maître...
Femme de charme instruit, elle « s'occupe et s'amuse »
Dit-elle à sa mère Marie-Thérèse, excuse
Jolie, et que l'on pardonne aux anges qui brillent,
Font qu'ultime Royauté rayonne et scintille !
Marie-Thérèse lui ayant donné la France,
Marie-Antoinette règne, sublime, en Enfance...
Epousailles à quatorze ans, Reine de Versailles,
Sept ans plus tard seulement, le Dauphin tressaille !
Des quatre enfants qui naquirent, une seule vivra,
Les autres infants tendant aux Anges les bras,
Tant est que leur mère fut habituée au Malheur,
Devinant, devançant, de son destin, l'horreur.
Avant que Roi revienne, l'infâme guillotine
Aura tranché l'impériale gorge opaline,
En rançon, arrachés ses cheveux, sans relique,
En jugement hâtif, l'assemblée hystérique...
Noëlle ARNOULT
Dijon, Vendredi 28/04/17, 20 h
LOUIS XIV
FIER SOLEIL
Le Fier Soleil danse devant les Courtisans,
Son costume brillant illumine la nuit,
Tous admiratifs, renchérissent en compliments,
Tant Noble Louis XIV est danseur aguerri...
Menuet, deux pas en avant, effaçant l'épaule,
Voici le gai amusement des gentilhommes !
Bientôt, pour Lully, l'Opéra, le monopole...
En attendant, violons, hautbois, flûtes résonnent...
Les Miroirs, vers lui, se tendent tant il éclaire !
A peine dans la salle, tous à genoux, s'écrient :
Qu'il est beau, lumineux, parfait, ardent et fier !
« Te sine nomen iners »* , Du Lude apprécie...
(* « Sans toi je ne suis rien »)
Monsieur, Frère du Roi, s'habille de Lune étrange,
Afin de ne pas ensevelir sa splendeur...
Tous se côtoient à la Cour, Ecossais et Anges !
Un savoureux pêle-mêle de goûts, de saveurs...
Mansart fait la Place Vendôme, Les Invalides,
Quand la mouche de Madame de Sévigné
Affole, mignonne, Flatteurs, sans nulle ride,
De significations secrètes paraphées...
A l'époque résonne « Entre le Boeuf et l'Ane »,
« Auprès de ma Blonde » donne chant à Turenne,
« Gentil Coquelicot nouveau » Messieurs, Mesdames,
« Ma mère m'a donné un mari », dit Molière !
Le Roi aime les scientifiques étrangers,
Il les considère et les gratifie en hiver...
Admirateur d'Artistes, Peintres, Sévigné,
Les droits d'auteur, pour la première fois, en vers...
Les Fêtes, tels les plaisirs de « l'Ile enchantée »,
Où s'expriment les amours et le Merveilleux,
Alternent avec choix politiques, en dignité,
Esprit et Justesse en mélange bienheureux.
A Versailles, mille quatre cents fontaines jaillissent,
Pains de veau, crème de fraises, clous de girofle,
Des mets de Roi aux mets de choix s'épanouissent,
Dix-sept enfants pour n'en conserver qu'une étoffe !...
Fouquet ayant ébloui, surpassé Versailles,
Fus conspué, banni, emprisonné au Cachot
Louis XIV ne pardonna pas tel attirail,
Dieu jaloux, le Meilleur, le Seul, à être à flots !
« Jamais personne ne vendit mieux ses paroles »
« Il rendit tout précieux par choix et majesté » !
Ainsi parle Saint Simon , Dangeau en raffole
« Il s'est encore fait voir plus grand dans son décès »
A éclairer, irradier, superbe Apollon,
Aussi béni de Mars, Jupiter et Mercure,
De l'humain, des dieux, ultime consolation,
Du Rayonnement de la France, un Miroir sûr ! »
Noëlle ARNOULT
3 Avril 2017
Bus Châtillon-Dijon, 18 h





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