LIRE LA NUIT
Vous ne savez pas ce qu'est d'être
anarchiste,
Ce plaisir sublime où tout vient,
vous appartient !
La Nuit, les Mots, loin du regard
éteint, hautain,
Là où, bras étendus, vous
ressemblez à Christ !...
Liberté immense consentie par les
livres,
Ces infinis délivrés à chaque
phrasé,
Que vous pouvez absorber en nuée de
fumée
Ou sur les Ailes d'un Archange qui
délivre !
L'Obscur vous appartient même s'il
est cinq heures,
Tandis que le Couchant flamboie,
l'Aube poudroie...
Vous lisez, écrivez, comme on fait
Point de croix,
Cependant armé d'une seule pointe :
ardeur !...
Ce n'est qu'en volant que l'on
s'aventure au mieux,
Loin d'anodines balises toutes
tracées...
Voguant sur une page, un cœur, en
hyménée,
Savourant l'été, ne se prenant au
sérieux !
Intéressée, bien souvent, la Muse
obtempère :
Curieuse, étonnée, angélique ou
sulfureuse,
Victorieuse, plus belle, parfois
hasardeuse,
Toujours, fleuret à la main, nimbée
de lumière.
Obligatoirement, le Poète se doit
D'être Trompe-la-Mort pour honorer
la vie.
Voyons s'il dompte courage, Panache
aussi...
Ah ! Puisqu'il ne sait rien
faire de ses dix doigts !
Noëlle ARNOULT, 5 h 35.
Dijon, dimanche 21 Janvier 2018.
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