jeudi 9 janvier 2020

NI PARQUE, NI PENELOPE...MEDUSEE !


PARQUES , PÉNÉLOPE ET MÉDUSE….

Que m’ont fait les Parques insanes en en leur couperet,
Et Pénélope filant son rouet qui la pique,
Quand Méduse ricane, brillants filaments,
Tout est trop et pas assez en trop lents sommets,
Quand je vis de ta bouche de Cher Roi de Pique,
Quand je t’avoue tout, en Nous, Oh, jamais ne mens !

Car je t’ai épousé en ton insu, Cantique
Soufflé par la respiration d’un Dieu, que baise
Mon haleine à travers ton corps et tes soupirs,
Bercés au vent, jetés aux Etoiles, mirifiques ...
L’âme de l’univers a ses trous noirs de braise,
Venise n’est qu’un hochet d’enfant, à en rire.

Je danse sur les charbons de nos flammes immenses,
Mes pieds sont Esméralda belle Pécheresse,
Dont tu retrousses jupons pour baiser bouton,
Mes yeux perdus en vagues inconnues, de nos transes,
Quand je presse ton visage en mes allégresses,
Que ta joie devient nos atomes de passion….

Que je navigue sur ton corps sans sa boussole,
Échouée d’un bateau sans rames ni gouvernail,
Mon seul Phare est ton goût salé, léchant ta peau,
Te tenant discours hédonistes, rocamboles,
Ou ta bouche tient d’un Cupidon tenaille,
Doté d’un Mercure fiévreux en nos mots….

Je me refuse en Pénélope desséchée
Qui ne respire plus opaline citrine,
Peu m’importe si Parques me programment,
Tant je veux vivre arrachée à ma destinée,
Que je me saisis de tes membres en nos collines,
Qu’elles ne pourront posséder mon si ardente âme.

Que leur clepsydre déteste mon allégeance,
Que je raye Pénélope de la carte,
Que je clame mes élégies en ma chance,
Fussent-elles méchantes, cruelles et rances,
Indomptée, de leur noire emprise je m’écarte,
Ma vie n’est pas ce château branlant qui danse.

Pénélope ne fait que soupirer sans bras ardents,
Quand Ulysse joue avec sa Calypso,
En Aube aux doigts de rose chante Odyssée
Sans pitié ni charme d’épousailles en son sang.
Tandis que Pénélope ressoude ses os,
Mon âme en univers parallèles volée.

Me retrouve médusée sans être Méduse,
Car pas pour moi, ce pouvoir rompu en venin,
De puissance d’autorité autorisée,
Pour moi qui ne suis qu’animal d’aucune ruse,
Ne comprenant pas monde factice, malin,
Volontaire en statut officiel échappée…

Loin des lois dégradées, factices, et mises en Croix,
Je ne me révèle que Médusée, flottante,
En des épaves et des planches moussues, ventrues,
De trop de panses où je n’ai ripaille de choix,
Médusée volontaire, errante, vague ardente,
Sans intérêt pour panses cossues, recousues.

Médusée d’un sourire même imaginé,
D’un Aimé qui aurait dérobé palmes d’or,
Serait-ce d’un Apollon, à gloire fugace,
Médusée, peut-on se vendre, pétrifiée,
Peut-on plaire et être aimée en dépit d’efforts,
Quand , Médusée, apparaissent charmes de glace.....

Noëlle Arnoult,
10 Janvier 2019,
3 h 10, Dijon.
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