mardi 17 novembre 2015

MANIFESTATION DE REVOLTE - DENONCIATION - ATTENTATS PARISIENS : "NUITS PARISIENNES"

NUITS PARISIENNES
Et nous marchons avec ce poids sur les épaules,
Nous avions vingt ans, en supportons-nous cent ?
Réduits à des ombres, perdus entre deux pôles :
Les Valeurs et la Liberté Française en sang...
La joie de vivre et l'insouciance terminées :
Le ver ronge le fruit, Gaïa ne sera pas notre tueuse !
Non, inutile de craindre la fonte des étendues enneigées,
Bien plutôt, déchiquetés, finirons-nous par les mitrailleuses...
Où résides-tu, ma Paix, Aube nouvelle, adorable Lumière ?
J'enviais la Sécurité et la variété de tes flancs généreux !
Je projetais de, bientôt, te rejoindre, empressée et fière,
De t'embrasser et te prendre en mes bras heureux...
Me souvenant de la chanson d'un célèbre Juif «Pied-noir »
Reconnaissant d'avoir connu ta chaleureuse accolade,
Et d'un «Aznavourian », monté en haut de l'affiche, un soir,
De Joséphine et de sa «Revue Nègre » , ses folles escapades...
Tant d'années à oublier les Injustices, les guerres, les inimitiés,
Marat révolutionnaire assassiné, par Charlotte Corday, en sa baignoire,
Martyr de la Liberté, tout comme Gavroche, aux barricades offensé,
Laver et réparer les Gueules noires et cassées jalonnant l'Histoire...
Le Drapeau planté sur les tyranniques têtes couronnées,
La Liberté du Peuple de Delacroix en estampe indélébile,
L'Humanisme de Rousseau et Diderot, Educations élaborées...
Quoi, qui viendra abattre le Terreau de l'Homme civil ?
Les Huns et Attila enterrés, la Barbarie ressurgie,
- Truffaut et Sartre s'en retournant dans la tombe -
Effaçant les clameurs de : « Contre nous de la tyrannie » !
Descendent l'Humidité suintante et la noirceur des catacombes...
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Un dernier été charmant à Paris, flânant le long des Quais,
Bouquinistes et Marché aux Fleurs, azur multicolore de l'air,
Montmartre et son Moulin de la Galette, où l'on buvait vin et lait,
Un illustre Piano-bar où Gainsbourg joua sa Goualante en sa chair...
Un café proche de la Sorbonne et, à la Scala, danser toute la nuit :
Qui ne raffole des nuits parisiennes de la « Ville-Lumière » !
...En fascine plus d'un la Grande Roue des Tuileries,
Ces causettes nocturnes où devient un ami le fidèle Réverbère..
« Près de Notre-Dame couve un drame » chante Piaf, nous exhorte,
Nostradamus et « le grand Selin croissant » affolent les mémoires,
L'Antéchrist et ses mille ans de règne semble aux portes :
Comment contrer ce malheureux et sinistre cours de l'Histoire...
Noëlle ARNOULT
Dijon, le 17 Novembre 2015
20 h





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