PARQUES , PÉNÉLOPE ET MÉDUSE….
Que
m’ont fait les Parques insanes en en leur couperet,
Et
Pénélope filant son rouet qui la pique,
Quand
Méduse ricane, brillants filaments,
Tout
est trop et pas assez en trop lents sommets,
Quand
je vis de ta bouche de Cher Roi de Pique,
Quand
je t’avoue tout, en Nous, Oh, jamais ne mens !
Car
je t’ai épousé en ton insu, Cantique
Soufflé
par la respiration d’un Dieu, que baise
Mon
haleine à travers ton corps et tes soupirs,
Bercés
au vent, jetés aux Etoiles, mirifiques ...
L’âme
de l’univers a ses trous noirs de braise,
Venise
n’est qu’un hochet d’enfant, à en rire.
Je
danse sur les charbons de nos flammes immenses,
Mes
pieds sont Esméralda belle Pécheresse,
Dont
tu retrousses jupons pour baiser bouton,
Mes
yeux perdus en vagues inconnues, de nos transes,
Quand
je presse ton visage en mes allégresses,
Que
ta joie devient nos atomes de passion….
Que
je navigue sur ton corps sans sa boussole,
Échouée d’un bateau sans rames ni gouvernail,
Mon
seul Phare est ton goût salé, léchant ta peau,
Te
tenant discours hédonistes, rocamboles,
Ou
ta bouche tient d’un Cupidon tenaille,
Doté
d’un Mercure fiévreux en nos mots….
Je
me refuse en Pénélope desséchée
Qui
ne respire plus opaline citrine,
Peu
m’importe si Parques me programment,
Tant
je veux vivre arrachée à ma destinée,
Que
je me saisis de tes membres en nos collines,
Qu’elles
ne pourront posséder mon si ardente âme.
Que
leur clepsydre déteste mon allégeance,
Que
je raye Pénélope de la carte,
Que
je clame mes élégies en ma chance,
Fussent-elles
méchantes, cruelles et rances,
Indomptée,
de leur noire emprise je m’écarte,
Ma
vie n’est pas ce château branlant qui danse.
Pénélope
ne fait que soupirer sans bras ardents,
Quand
Ulysse joue avec sa Calypso,
En
Aube aux doigts de rose chante Odyssée
Sans
pitié ni charme d’épousailles en son sang.
Tandis
que Pénélope ressoude ses os,
Mon
âme en univers parallèles volée.
Me
retrouve médusée sans être Méduse,
Car
pas pour moi, ce pouvoir rompu en venin,
De
puissance d’autorité autorisée,
Pour
moi qui ne suis qu’animal d’aucune ruse,
Ne
comprenant pas monde factice, malin,
Volontaire
en statut officiel échappée…
Loin
des lois dégradées, factices, et mises en Croix,
Je
ne me révèle que Médusée, flottante,
En
des épaves et des planches moussues, ventrues,
De
trop de panses où je n’ai ripaille de choix,
Médusée
volontaire, errante, vague ardente,
Sans
intérêt pour panses cossues, recousues.
Médusée
d’un sourire même imaginé,
D’un
Aimé qui aurait dérobé palmes d’or,
Serait-ce
d’un Apollon, à gloire fugace,
Médusée,
peut-on se vendre, pétrifiée,
Peut-on
plaire et être aimée en dépit d’efforts,
Quand ,
Médusée, apparaissent charmes de glace.....
Noëlle
Arnoult,
10
Janvier 2019,
3
h 10, Dijon.
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