mercredi 8 avril 2015



JOUR DE JOIE, LUMIERE DU PASSE






Ce Jour est un Jour de Joie :
« N'ayez pas Peur » !...
En l'immense Bâtisse, tournée vers Toi,
Je me remémore le Noble Passé, sans frayeur...
Mes yeux émus fixent et admirent l'Arc,
Belles et fascinantes pierres anciennes,
Ayant absorbé l'aura de tant de Monarques,
Ici, en Terre Bourguignonne, redevenue Mienne...
Je reçois l'empreinte de tableaux de Maîtres,
Aux nombreux Personnages sublimés,
Extatiques, bien au-delà du Paraître :
En l'Eglise Saint-Nicolas, tant de Réalités...
Un lumineux rai transperce le sublime vitrail...
Innocemment, je l'observe jouer avec la foule assemblée,
Fascinée de cette merveilleuse Irruption à travers la muraille
Et je cherche à m'en accaparer la Révélation, comme concertée...
M’apparaît Saint-Nicolas, et le « miracle du pendu-dépendu » ;
Forte péripétie sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle !
Splendide spectacle d'Art verrier « à corps défendu »,
Puisque le célèbre Saint sauva un enfant de condamnation mortelle !
En effet, le jeune homme, en voyage pour les lieux Saints,
S'était arrêté en une auberge avec ses fidèles parents,
Aspirant au repos à Santa Domingo de La Calzada, en chemin,
Signant sa Perte et l'horreur de ne pas s'en sortir vivant...
A sa vue, le cœur d'une jeune servante s'enflamma,
A sa vue, tomba prisonnière de ses rêts !
Cependant, cet être encore enfant l'ignora et la dédaigna,
Ce qui provoqua l'Effroyable Ire et ses perfides méfaits...
Le faire accuser de vol et le pendre « haut et court » ;
L'accuser, comme Jean Valjean, de voler l'argenterie !
Voici les singulières manœuvres de l'amour,
Dans lesquelles le jeta, de la jeune fille, l'hystérie !...
Presque cinq siècles après, suspendus aux multicolores images,
Nous nous remémorons la miraculeuse intervention de Saint-Nicolas,
Vigilant, soutenant les pieds suspendus du condamné bien sage,
Bien que ceci ne suffise pas à obtenir la clémence du Juge qui maugréa...
Ce dernier, s'apprêtant à se régaler de ventrus gallinacés,
Déjà presque cuits, savoureux en mémoire du bon roi Henri IV,
Dit aux parents qu'il les croirait, Saint-Thomas incarné,
Lorsque son poule et son coq, en chantant, sortiraient de l'âtre !
…. Et voici que le Juge, abasourdi de ouïr son plat, l'Enfant, dépendit,
Tandis que la traîtresse énamourée, son stratagème, avouait !
. ..Châtillon-Sur-Seine, de nombre de Saints, Ville chérie,
Garde encore d'autres souvenances, singulières à souhait :
Le don d'Ubiquité de Saint-Vorles, de Marcenay Curé,
Sauvant, lui aussi, un enfant, d'une maison en perdition,
A Plaines, environnée de flammes têtues et sans pitié,
Tandis que les parents, à la messe, s'abandonnaient en dévotions...
Le Roi, à l'explication de cette étrangeté, en devint Dévot :
Impressionné par l'incontestable « absence » du Saint,
Statufié et littéralement « Ailleurs » une heure durant, au bas mot,
Bouleversant de silence et le regard inexpressif, éteint...
Le Miracle de Saint-Bernard et de « la Lactation »,
Voici ce qui frappe également les esprits :
Au Mystérieux XIIème Siècle, tant d'Emotion,
A Clairvaux, et pour toute l'aimable Compagnie...
Sainte-Marie, de tous les hommes, Mère,
Aux confiants mots du moine : « Monstra te esse Matrem »,
Lança le blanc liquide en la bouche du Pénitent en prière,
Le récompensant du Divin Nectar de Celle qui Nourrit et Aime !
Tous les hommes, de la Mère nourricière, cette Communion attendent,
Témoignant que, jamais sevrés et abandonnés, ne seront,
Du Don et de l'Intercession Universelle qu'ils demandent,
Du Regard de tendre Réconfort et Compassion...
Ainsi s'illumine et resplendit Châtillon-Sur-Seine,
Dans la pure Joie et les miracles amendant les Rois,
L'Eglise de Saint-Vorles bâtie sur l'Eglise Ancienne
Abritant les Relique du Saint Homme de Foi...
L'Evêque de Langres la rebâtît au siècle dixième,
En l'enceinte des Forts Châteaux des Ducs de Bourgogne,
Etendards de Foi et de Loi, Armoiries et Emblèmes :
Bosonides, Robertiens et Capétiens sans vergogne...
Tant de Ducs nous saluent d'un Panache fier ;
Nous leur devons Honneur et Remerciement,
De Richard le Justicier à Charles le Téméraire,
Robert le Pieux, Jean le Bon, Philippe le Hardi, Hugues le Grand...
En-dessous des Ruines du mélancolique Château,
Coule la mélodieuse Résurgence de la Douix,
Surplombée de la Vierge mariale offrant à l'Eau
Sa Vive Force et Protection conférant Luminescence à la Nuit...
NOELLE ARNOULT
Sensations du dimanche 5 Avril 2015
Ecrit : Bus Dijon-Châtillon S/Seine
Le Mardi 7 Avril 2015, 18-19 h
Achevé soir, Châtillon, vers Minuit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire