jeudi 16 avril 2015

Noelle  Arnoult


DE  BALZAC ET D'HUGO

UN  SI BEAU SIECLE...




Mon  amour tient de Balzac et d'Hugo
Pour moi, une grande fascination
Envers ces fameux Ecrivains, riches en émotion,
Auteurs des « Misérables » et du « Père Goriot » …
Charmeuse Delphine de Nucingen, horribles Thénardier ;
Gavroche, Cosette, Révoltés ou Aliénés,
M'entrainent dans une ronde infernale
Ou s'entremêlent bacchanales et virginités paroissiales,,
Rythmée du bruit incessant des jolies calèches,
Sous les hennissements des fiers chevaux revêches
Jean Valjean, ancien bagnard,
Avec sa force musculeuse,
Est, peut-être, le plus grand Gentleman, rare …
Contrariant, dans sa modestie miraculeuse,
L'adage : « Qui veut faire l'Ange fait la Bête »
… Aux envolées lamartiniennes, rien d'ignoble
La souffrance du cœur est noble
Les Espérances ensevelies toujours prêtes
A refleurir et chanter, comme autant d'angélus,
D'envolées de cloches, atteignant les Cirrus …
Me voici transportée, remontant le temps,
Par ce chaloupement bercée, immensément,
Retrouvant le visionnaire Jules Verne
Qui nous accompagne et nous devance, sans balivernes,
Dans le cheminement sinueux du passé , étrange,
Eclairé par la veille appliquée des Anges,
De nos subites et absconses destinées,
Là où le Feu et l'Air alimentent
Les rêves et les Songes qui nous hantent ;
Créations ultimes et merveilleuses,
Peuplées de démons et de tubéreuses
Aux essences raphaéliques envoûtantes ;
L'essence de nos vies jusqu'à présent disparâtes et décevantes …
Cependant, voici, qu'enfin, elles s'illuminent, enchantées, fiévreuses,
Sont présents le Sublime Gentleman et la Belle Dame heureuse
Déambulant au martèlement de la canne auguste,
Et au bruissement de la crinoline que l'on ajuste …
Sous le port altier des maîtresses en fleur
Les yeux malicieux convergent vers leur amant,
Vers les élégants offrant leur bras et leurs discours savants
… Le temps semble suspendu dans ces murmures
Mots doux d'amour, que l'on susurre,
Tandis que les pas se hâtent vers la secrète alcôve...
L'Etrangeté de la silhouette des réverbères
Jette de fantomatiques lueurs mauves
Sur les paupières fardées et fières,
Déjà lourdes d'invite et de plaisirs,
Devant lesquels nul ne saurait ne pas fléchir... ;
Dans lesquelles « Les Fleurs du Mal »,
Créées à profusion par Baudelaire,
Ouvrent en valsant le célèbre Bal
De la passion, aux vapeurs délétères...
Hauts-de-forme Noir Corbeau,
Gants Blancs comme des colombes,
Queues-de-Pie, somptueux oripeaux,
Semblent des extravagances évaporées des Catacombes,
Des « Mémoires d'Outre-Tombe » de Chateaubriand,
De nostalgies extravagantes dont nous sommes friands,
Romantiques, fantasques et puissantes,
Egalement attirantes et émouvantes …
Le spectacle est saisissant, comme un tableau
Aux tracés contrastés, de Delacroix ou Géricault
… Allégorie de l'amour et de l'élégance,
Puis monde qui sombre, happé par la démence...
Folie aristocratique
Au charme suranné et quasi-mystique...
La misère sociale, dénoncée avec véhémence
Par Hugo, Héros démocrate plaidant avec puissance,
Entre immondes gargouilles et illuminations célestes,
Symbolise cette Cour des Miracles,
Prochainement en débâcle,
Où règnent Fraternité et Peste...
L'avancée de l'Humanité conjuguant romantisme et modernisme
Lui fait dire que « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » ;
Ici apparaît et se creuse le schisme
Entre la Flamme et ce qui rend l'Homme infâme …
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Le Temps anthropophage n'a pas encore, à cette époque,
Dévoré les vies, avalé les heures qui révoquent,
Creusant l'Oubli,
Ne laissant que la Lie...
Les nuées amoureuses et poétiques ensoleillent
L'existence, qui en devient Vermeille ;
Le jaillissement des belles idées humanistes
Fait que chacun cueille la Fleur de Demain...
En premier lieu, les Baladins, les Artistes,
Ont détendu les rênes d'airain,
Pour danser en milieu de publique place,
S'amusant à sourire et faire des grimaces,
A Chanter, face à la clepsydre dédaigneuse,
Tout un répertoire éloignant la Faucheuse ,
Au son de la Boite à Musique et de l'Orgue,
Pour savourer le sablier du temps, grâce à des incantations sans morgue...

Noëlle ARNOULT
Ecrit le 3 Avril 2012, vers 3 H du matin

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