DANSEUSE
LUNAIRE
La
Danseuse foudroie,
De
son œil immense,
L'Oeil
lunaire de soie
Qui,
ses drapages, concurrence...
Elle
signe, sous l'étoilée voûte,
Ses
arabesques de Pythie,
Puissante,
à nous mettre en déroute,
Fascinante,
à nous ensorceler la vie...
Où
habites-tu, danseuse étrange,
Mi-Gorgone,
mi-fée,
Issue
de Vénus, un Ange ?
Ou
du Cancer, Rêve éveillée ?
J'aimerais
m'envoler dans ton Songe,
Tant
ton souffle m'anime,
De
Joie et Fureur sans mensonge,
Si
ce Désir n'en devient pas crime...
Tu
m'invites à ce voyage magique,
Subtil,
en de spirituels voilages,
Ta
bouche semble sourire en Mimique,
Capricieuse
en frivoles enfantillages...
Tu
ne peux qu'être née Astre,
Puisque
tu rayonnes de lumière,
Céleste
ou infernale, de désastre ?
Peu
importe, ton allure nous captive, altière !...
Tes
silences mystérieux et plaintifs
Ressemblent
à d'occultes oraisons,
Parmées
de languettes de feu contemplatif,
Nous
projetant vers ce qui n'a pas de nom...
Je
te regarderai à l'infini et en Eternité,
Toi
qui me ramènes en début du Monde,
Qui
flèche et transperce mon âme hébétée,
A
l'envie, salutairement, la féconde...
Noëlle
ARNOULT
En
ce matin du Monde,
27
Février 2016, 1 h 40.