LES
BARS
Rue
Jeannin
Dijon
« Traîner »
ou « Faire la tournée des bars » à la Francis Carco,
explorant, en une sorte de fascination rêveuse, littéraire et
aventureuse, « les bas-fonds », ou bien à la manière
des « Poètes Maudits » mêlant vapeurs frelatées
d'absinthe délétère et d' « Alcools » à la façon
d'Apollinaire, aura, de toute époque et de tout temps, possédé un
charme certain ! Un comportement farouche et libertaire alliant
chez tout Poète, un geste sciemment symbolique, provocateur et
extatique, offrant sur un violent autel son âme torturée, en des
divagations sublimées ou atténuées par les murmures indécents et
les goûts dégoûtés de sa vision solitaire... Parfois, juste,
en-dehors de sa plume (je pourrais écrire de « ma plume »
) qui ne lui laisse jamais de repos, une façon comme une autre de se
sentir exister plus fortement ou plus communément, de partager la
vision peut-être insipide de l'ivresse pour en aboutir les
balbutiements, pour les magnifier, comme il en possède
douloureusement, et du fond de ses entrailles sans cesse agitées de
spasmes, le secret...
Cependant,
j'affirme haut et fort que le vrai Poète n'a nul besoin de recourir
aux Paradis Artificiels pour tirer la quintessence sublime de
l'existence …
Dijon
a ses bars
De
maudite absinthe,
D'un
nom ampoulé
S'offre
le Nectar,
Une
illusion feinte,
De
feuilles sucrées …
Fièvre
sans amarres,
Désir
fou d'étreinte,
D'amour,
d'amitié ;
Des
photos d'hasard
De
passants de pinte,
Un
mur décoré...
Les
mille trottoirs
Abritent
ou éreintent
Fous
ou esseulés,
Amoureux,
anars...
Émois demi-teintes,
Ivresse,
Beauté...
Noëlle
ARNOULT
Jeudi
3 Novembre 2016
Dijon,
14 h.
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