jeudi 13 juillet 2017

ABSINTHE Bis

ABSINTHE
Je veux boire l'absinthe en nos têtes de mort,
Tant qu'elles sont vivantes, et plus, tonitruantes,
Donne-moi le ton de l'Amer, prend mon essor,
Dis-toi bien que la marée n'envahit le port
Que si tu acceptes la morsure de mort...
La Fée Verte est drolatique en coin de folie,
Elle explore tes frontières en s'aventurant
Bien loin où tu gémis et te plains, même jouis :
Jouis de la vie sans dégoût de parcimonie,
Ne crains rien et surtout pas cruelle hallali...
Car nous-mêmes savons trouver simple bonheur
Lorsque le ciel est lent, dégagé mais abscons,
En observant feuilles des arbres formant cœur ;
La Nature est si expressive, sans rancoeur...
Extase, entends ma voix et offre-toi, ne meurs 

Convoque-moi avec tes osselets, Bohème,
Je veux bien jouer aux dés avec Einstein et Dieu !
Sois assez baroque, Absinthe, pour tes « je t'aime »,
Subtilise-moi en voyage sans mitaines...
Ainsi seras-tu la seule Passion qui m'aime !
Tu ne trahis point, fidèle jusqu'à la mort,
Engagée en tristesse, mélancolie, joie,
Inextricablement, tu nous lies à ton sort :
Toi seule aime la Bravache et conduis sans mors,
Oh, je t'en prie, enivre-moi en ton décor !...
Prends ma vie, je te l'offre comme Baudelaire,
Rimbaud, de Musset, Ponchon ou Germain Nouveau,
Unique Espoir en illumination sans suaire,
Cependant tant en moururent, cherchant un frère,
Une âme sœur, un amour ardent, tutélaire...
Déroule-moi un vert tapis, lorsque, sans gloire,
Les escrocs et l'avanie, la misère pullulent,
Prête-noms, navires en détresse sans histoire,
Règne de l'Albatros torpillé sans mémoire...
Nourris-nous d'algues et d'herbes folles méritoires !
Noëlle ARNOULT
Samedi 9 juillet 2017
12 h 45 et Dimanche 10, vers 1 h.













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