jeudi 13 juillet 2017

ABSINTHE

En guise d'Absinthe, c'est un vrai Leitmotiv chez moi (une métaphore identitaire, lorsque l'on se sent encore pleinement "Poète maudit" en solidarité et individualité) et non un effet de mode, car, depuis hier soir vous connaissez deux de mes poèmes à ce sujet, cependant j'avais aussi écrit en particulier celui-ci, (le 28 mars 2015) "Absinthe et Poison" :
ABSINTHE ET POISON
« Absinthe » et « Poison », mes deux Parfums préférés,
Portant le nom de substances euthanasiantes,
Délétères voire mortelles, drôle d'Ivresse...
Flottent chacun d'un Charme têtu, suranné...
J'aime pourtant bien mieux les flammes exubérantes
Que, de la Mort glaciale, l'ultime paresse...
D'Appellations « Lacroix » et « Dior », clin d'oeil fieffé,
Me voici – au choix ! - clouée sur la Croix souffrante,
Ou liée à l'Or des Dieux, victime prophétesse...
Tout est si symbolique, en ces fioles parfumées,
Tel un Souvenir d'amour qui, nos songes, hante,
Lit de Tubéreuses plantureuses et de détresses...
Taboues et attirantes, effluves déchaînées,
Noire Orchidée vanillée evanescente :
Me voici à ta merci, fragile pauvresse,
Tandis que mon autre main prend, en suicidée,
Le Flacon de la verve anisée et tentante,
Liguées, orchestrant ma perte, vénales altesses...
Tant de vacarmes et de remous, crimes organisés ;
Le fracas des Ages, Immolées délirantes,
Venin de ses Aspics pour Cléopâtres, Altesse ;
Décoction de Ciguë pour Socrate condamné ;
Laudanum pour Baudelaire, aux câtins errantes ;
Pour Madame de Montespan, une simple politesse...
Les substances léthales vertes et noires, vapeurs opiacées,
Puissant Narcoleptique des âmes errantes ;
Opium enthéogène, ultime Délicatesse...
« Chambre double » du Syphilitique alité :
Baudelaire usant de drogues alanguissantes...
Visions d'Apothicaires que l'on engraisse !
Femmes au teint pâle, à la Tuberculose associé,Friandes de pratiques toxiques débilitantes,
De potions nécrosantes, forcenées ogresses...
Arsenic, à petites doses, pour soigner ;
Meurtres littéraires, vieilles dentelles délirantes,
De leur fureur punissant l'amant, folles maîtresses...








Absinthe Fatale, en verte Fée déguisée,
Frelatée ou surdosée en Thuyone démente ;
Alcool qui rend fou, prêts pour la Grand'Messe...
Tous ces Maudits, Verlaine, Rimbaud et Mallarmé,
Au Crépuscule d'une Epoque mourante,
N'ont cesse de lever leur verre à cette Lucrèce...

… Un autre Parfum capiteux et outrancier,
Narcoleptique aux effluves conquérantes,
S'est érigé sur la Rive Gauche en politesse...
Le Fleuve Saint-Laurent, ses berges, a inondé :
Invasion incontrôlable de l'Ambre Amarante,
De l'Opium, inévitable et inaltérable prouesse...
NOELLE ARNOULT
28 Mars 2015, achevé 16 h.
Châtillon et Fontaine-les-Dijon.

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