TRADUCTION "LA PESTE ROUGE", de
Daniel DRAGOMIRESCU, Journaliste et Ecrivain roumain, né à Bucarest en 1952,
Daniel DRAGOMIRESCU, Journaliste et Ecrivain roumain, né à Bucarest en 1952,
Ecrit du 20 Septembre 2018.
Traduit par Noëlle Arnoult :
Traduit par Noëlle Arnoult :
La Peste Rouge
Encore une fois, la Roumanie est prisonnière du cercle vicieux d'une force politique d'extraction communiste et dictatoriale qui, en fait, après la chute de Ceauşescu, n'a pas perdu le pouvoir une seule journée. Les régimes politiques qui se proclament de « droite » (CDR et DA) sont tombés dans le piège de la même gauche rétrograde, venue de l'expérience Piteşti et du Canal de la mort : ainsi, bien qu'ils aient obtenu la majorité au Parlement, le Gouvernement et le Président, les Prestateurs de services, ne font aucun effort pour mettre en place une puissante et irréversible, réelle démocratie. La société roumaine post-Ceauşescu a été administrée par des mensonges et répressions, successivement, mystifications et terreurs. Les Partis politiques sont malhonnêtes, les gouvernements ne sont que des groupes de larbins, les médias de masse constituent une machine énorme jouant avec l'esprit du peuple, afin de leur cacher la vérité, de ne pas la faire éclater au grand jour. Cynisme, arrogance, grossièreté et barbarie occupent une place d'honneur dans cette société profondément trouble et confuse, à qui l'on a, à plusieurs reprises, menti, et qui a été manipulée.
En 2007, la condamnation du communisme ne représentait simplement qu'une bulle de savon, sans conséquences pour cette société: Traian Băsescu, comme il se déclara lui-même, était / est un communiste. Cependant, devant lui, Emil Constantinescu, l'homme de paille d' Iliescu, avait bloqué depuis le début l'application du 8e point de la Proclamation de Timişoara, en le déclarant obsolète seulement quelques années après la chute du régime communiste (qui n'a pas été accompagné par un changement dans la mentalité globale ou le contrôle effectif de la société).
En 2007, la condamnation du communisme ne représentait simplement qu'une bulle de savon, sans conséquences pour cette société: Traian Băsescu, comme il se déclara lui-même, était / est un communiste. Cependant, devant lui, Emil Constantinescu, l'homme de paille d' Iliescu, avait bloqué depuis le début l'application du 8e point de la Proclamation de Timişoara, en le déclarant obsolète seulement quelques années après la chute du régime communiste (qui n'a pas été accompagné par un changement dans la mentalité globale ou le contrôle effectif de la société).
Ceux qui comparent toujours les régimes de ce Dragnea et Erdogan sont soit, pas au courant de ce qu'ils disent, par naïveté, ou bien ils ont un intérêt voilé à distraire l'attention du public au sujet de ce qui se passe actuellement en Roumanie ces jours-ci. Erdogan est un dirigeant turc autoritaire, enclin à une attitude dictatoriale, mais il n'a cependant rien en commun avec un régime communiste totalitaire, qui n'existait pas en Turquie, un pays qui avait eu des sultans féodaux, dictateurs généraux, et des Chefs de Partis pas trop démocratiques. Erdogan ne se trouve pas sous le contrôle de Moscou, la marionnette de Poutine neostalinist, il s'inscrit seulement temporairement en une alliance avec lui, en raison de certains intérêts. Il n'utilise point un double langage, comme les anciens dictateurs communistes de l'Est, mais déclare ouvertement en quoi consistent ses plans pour la Turquie, et aussi qu'il veut imposer un régime autoritaire, anti-occidental, et donc l'inverse d' une démocratie. Alors que le régime de Bucarest s'oriente, de plus en plus, d'un jour à l'autre, vers une nouvelle forme de dictature communiste (sans Marx, sans aucune idéologie), obéissant à Poutine. Alors qu'ils évoquent les droits des citoyens et la liberté de l'Homme, en réalité, ils sont là pour les limiter et même les briser. Quand ils parlent de libérer les politiciens corrompus de prison, ils préparent les prisons pour les journalistes, les adversaires politiques, les combattants pour la démocratie et la liberté, les gens de toutes les couches de la société...
La Roumanie du régime PSD-ADLE est la Roumanie d'un camp communiste en reconstruction, après avoir bénéficié pendant trente ans du progrès technologique des pays occidentaux, période pendant laquelle l'ancienne nomenklatura communiste a réussi à accumuler d'énormes fortunes . Telle est la direction que Dragnea et ses accolytes ont à l'esprit pour le pays. Ceci s'avère bien plus grave que de sauver quelques-unes des personnes très corrompues de leur prison, bien plus préoccupant que le changement, même, des Lois de la justice. La Peste Rouge détruira à nouveau la Roumanie, si la Société roumaine n'est pas forte ni assez ferme pour l'arrêter.
NOTES :
CDR - Convenţia Democră Română (Convention Démocratique Roumaine) était une alliance électorale de plusieurs Partis politiques de Centre-droit (Parti National Paysan, Parti National Libéral, Parti Social Démocrate de Roumanie) actifs de 1991 à 2000.
DA - Alianţa Dreptate et Adevăr (Alliance pour la Justice et la Vérité) était une Alliance politique composée de deux Partis politiques en Roumanie (Parti Libéral National de Centre-droit et Parti Démocratique de Centre-gauche) actifs de 2004 à 2007.
Experimentul Piteşti (L'Expérience ou le Phénomène Piteşti) était un projet de rééducation actif entre 1949 et 1951 axé sur les étudiants arrêtés par le Régime communiste...
À ce propos, Metapedia note: «Entre 1949 et 1951, la destruction de la société (...) était presque complète (...) Il restait maintenant à anéantir la force sociale imprévisible de la jeunesse (...). L'Expérience de Pitesti a été inventée (appelée "rééducation" par la Securité). Une personne rééduquée est en fait transformée en zombie, travaillant sans relâche, comme esclave, pour satisfaire ses maîtres. Dans son livre "Le Phénomène Piteşti", l'écrivain franco-roumain Virgil Ierunca a écrit : « ...Les méthodes les plus barbares de la torture psychologique ont été appliquées aux jeunes prisonniers "récalcitrants", dans le but de les humilier mutuellement, qu'ils s'abusent mutuellement de différentes manières, et en les torturant mentalement. Les victimes ont été transformées en bourreaux, les prisonniers ont été torturés par leurs propres amis, leurs camarades dans la souffrance.".
L'écrivain russe bien connu Alexander Solzhenitsyn (Prix Nobel, 1970) qualifie l'Expérience de Pitesti d '"acte de barbarie le plus terrible du monde contemporain".
Canlul Dunare - Marea Neagra / Canalul Mortii (Danube - Canal de la Mer Noire / Le Canal de la Mort) est un Canal en Roumanie qui va de Cernavoda, sur le Danube, à Constanta (Bras Sud, branche principale) sur la Mer Noire. Au début des années 1950, la Roumanie communiste était connue pour être le site des camps de travail, où, à un moment donné, jusqu'à 20 000 prisonniers politiques travaillaient à des fouilles. Le nombre total de personnes réellement employées sur l'ensemble de la période est inconnu et le nombre total de décès estimé à plusieurs milliers.
À ce propos, Metapedia note: «Entre 1949 et 1951, la destruction de la société (...) était presque complète (...) Il restait maintenant à anéantir la force sociale imprévisible de la jeunesse (...). L'Expérience de Pitesti a été inventée (appelée "rééducation" par la Securité). Une personne rééduquée est en fait transformée en zombie, travaillant sans relâche, comme esclave, pour satisfaire ses maîtres. Dans son livre "Le Phénomène Piteşti", l'écrivain franco-roumain Virgil Ierunca a écrit : « ...Les méthodes les plus barbares de la torture psychologique ont été appliquées aux jeunes prisonniers "récalcitrants", dans le but de les humilier mutuellement, qu'ils s'abusent mutuellement de différentes manières, et en les torturant mentalement. Les victimes ont été transformées en bourreaux, les prisonniers ont été torturés par leurs propres amis, leurs camarades dans la souffrance.".
L'écrivain russe bien connu Alexander Solzhenitsyn (Prix Nobel, 1970) qualifie l'Expérience de Pitesti d '"acte de barbarie le plus terrible du monde contemporain".
Canlul Dunare - Marea Neagra / Canalul Mortii (Danube - Canal de la Mer Noire / Le Canal de la Mort) est un Canal en Roumanie qui va de Cernavoda, sur le Danube, à Constanta (Bras Sud, branche principale) sur la Mer Noire. Au début des années 1950, la Roumanie communiste était connue pour être le site des camps de travail, où, à un moment donné, jusqu'à 20 000 prisonniers politiques travaillaient à des fouilles. Le nombre total de personnes réellement employées sur l'ensemble de la période est inconnu et le nombre total de décès estimé à plusieurs milliers.
Traian Băsescu a été Président de la Roumanie entre 2004 et 2012 en tant que fondateur et représentant de l'Alliance Justice et vérité. Emil Constantinescu, Président de la Roumanie entre 1996 et 2000, a été l’un des fondateurs et un représentant de la Convention démocratique roumaine (CDR).
8 e point de la proclamation de TIMISOARA.
Proclamaţia de la Timişoara / La Proclamation de Timisoara était un document écrit en treize points, rédigé le 11 Mars 1990 par les participants à Timişoara, à la Révolution de 1989 en Roumanie. Organisés sous la forme de la Société Timisoara et d'autres corps d'étudiants et de travailleurs, les signataires ont exprimé des objectifs démocratiques libéraux, qu'ils considéraient comme représentant l'héritage révolutionnaire. L'exigence la plus connue formait le 8ème point du document, demandant que tous les anciens cadres de la nomenklatura et de la Sécurité du Parti communiste, soient exclus de la fonction publique pendant une période de 10 ans (ou trois législatures consécutives), l'accent étant mis sur la fonction de Président.
Proclamaţia de la Timişoara / La Proclamation de Timisoara était un document écrit en treize points, rédigé le 11 Mars 1990 par les participants à Timişoara, à la Révolution de 1989 en Roumanie. Organisés sous la forme de la Société Timisoara et d'autres corps d'étudiants et de travailleurs, les signataires ont exprimé des objectifs démocratiques libéraux, qu'ils considéraient comme représentant l'héritage révolutionnaire. L'exigence la plus connue formait le 8ème point du document, demandant que tous les anciens cadres de la nomenklatura et de la Sécurité du Parti communiste, soient exclus de la fonction publique pendant une période de 10 ans (ou trois législatures consécutives), l'accent étant mis sur la fonction de Président.