mercredi 24 avril 2019

DRAME AMOUREUX FRANCO-ROUMAIN

Une histoire dramatique mais vraie !
Constantin Poroineanu, l'un des plus riches propriétaires de toute l'histoire de la Roumanie, eut une aventure dans sa jeunesse, à Paris. Bien qu'il soit marié et père d'un garçon, Sergiu, il tomba amoureux d'une étudiante parisienne avec laquelle il conçut une fille.
Des années plus tard, son fils arrive dans la capitale française et tombe amoureux, sans le savoir, de sa propre sœur . Il l' emmène dans son pays après qu'elle ait accepté sa demande en mariage. Puis, les deux amoureux meurent en terrible drame (révélation de la consanguinité par une gouvernante ayant élevé le jeune marié) alors le père du garçon et de la fille conçue en France, Mirabelle, Constantin Poroineanu, se suicide, meurt à son tour, le 15 septembre 1908 à Caracal. Ils se trouvent tous inhumés au cimetière de Bellu, en Roumanie, dans l'un des lieux les plus visités de la ville.
DRAMES AMOUREUX FRANCO-ROUMAIN
En ce temps-là, tous les beaux étudiants roumains
Prenaient gite, couvert, en Hôtel Camélia,
En gilets rouges à la Hernani pour certains,
Boyards valaques ornant le Baccalauréat.
Pour beaucoup, sciences juridiques, grec, latin,
Pierre Poenaru, inventeur du stylo,
Métiers et études, seuls passe-temps romains,
Rencontrant Quinet, Démètre Bratiano...
Ce séjour à Paris renforçait âmes fières
Les confortait en identité nationale,
Magnifiait leur esprit héroïque en yeux clairs,
Au prix du sang, sauver leur Patrie idéale.
IL fallait vaincre ces ennemis si puissants
Prenant la Roumanie en otage, despotes
Décimant, faisant prisonnier, avilissant,
Ainsi parlait Quinet aux cent compatriotes...
L'un de ceux-ci, Constantin Poroineanu,
Loin de songer uniquement aux Lettres, aux Lois,
De jeune, jolie Parisienne, amoureux fou,
Connut tous cafés, hôtels, bancs et touffus bois …
Le Sacré-Coeur les enchantait en sa blancheur,
Jouant en escaliers du Square Louise-Michel
Admirant la Place du Tertre, ses relieurs,
Le Moulin de la Galette tournant ses ailes...
La terrible séparation se produisit
Sous les ires paternelles aux poches trop pleines,
Condamnant une jeune Cosette à l'ennui,
Au drame, à la colère, à la peine, à la haine.
Exilé de Paris, fuyant comme un proscrit,
Le jeune Roumain perdit foi, vie, sang, exsangue,
Rentré au pays, remontrances, affreux oubli,
Ne sachant plus à quel Saint se vouer, quelle langue...
Le temps passa, Constantin conçut un garçon,
Son Pain béni, son Laurier sa douceur de vivre.
Sergiu, devenu grand s'embarqua en wagon,
« A nous deux », Capitale française, si ivre !!
Orgueilleux à marcher sur les pas de son père,
Etudiant en Droit pour reprendre les affaires,
N'écoutant pas les affolements de sa mère,
Lui aussi amoureux en affaires ordinaires...
Si joli prénom de Mirabelle en Alouette,
Demeurant à deux pas, vraiment toute une aubaine,
Gracieuse, gaie, aimante, à vouloir une Fête,
La présenter à ses parents, une vraie Reine...
Rentrés chez eux, mariés, réjouis, un air sévère
D'une gouvernante ayant élevé Sergiu,
Lui disant brutalement : « tu es un pervers ! »
A l'appui de photos, de vieux documents roux...
D'une révélation brutale : « Sans ta femme !
Laisse-là, abandonne ce fardeau ignoble …
Car en tes bras, tu tiens ta sœur, chair de ton âme !!!
D'un parfum fétide que tu pensais si noble ! »
Sergiu, devenu fou, saisit son arme à feu,
Visant son épouse en plein cœur, puis à son tour,
En son poitrail dévasté, défit mille nœuds,
Ceux qui le tenaient à la vie, à son amour !
Le soir venu, Constantin, rentré en alarmes,
Saisit la servante aux cheveux, la malmenant :
« Folle es-tu d'avoir tué ceux que l'amour désarme !
Enfants tous deux en Fleur de mon propre sang !!
Je fus innocent en ce crime, toi tu signes
Un arrêté de leur bonheur, oh je me meurs ! »
Et Constantin, perclus de ce malheur indigne,
Donna toute sa fortune aux pauvres, rôdeurs...
Puis, tout hagard, hors de lui, se défenestra,
On le retrouva la main serrée sur son cou,
D'un cri étranglé, de gorge sans plus de voix,
Visage terni, yeux révulsés en courroux.
Tous endormis en Cimetière à Bucarest,
D'une tombe d'un drame en affliction profonde,
En terre de Baron Barbu Bellu, Aile Est,
Une famille dévorée d'amour qu'on sonde...
Où badauds passent comme on trépasse, en murmures,
Certains secouant leur chapeau, main en cheveux,
Un genou parfois s'incline en cette aventure,
On surprend regards furtifs, quelquefois envieux...
Noëlle Arnoult,
Mardi 23 Avril 2019,
20 h, Dijon

PAPILLONNANTE



PAPILLONNANTE...

PAPILLON VOLE
Le Papillon vole, butineur de ces fleurs,
Solide pied, marin d'eau douce en son azur...
Comme tu es attiré, enivré d'odeurs !
Tous ces pistils, corolles à ta merci, susurrent :
« Où es-tu, Mon Prince, viens me boire en extase,
Viens me tourmenter, me violenter de ta bouche,
Caresse-moi de ton corps luisant et vorace,
Viens me rencontrer, car je ne serai de souche !... »
Stoppez-là, infâmes bacchantes, mes rivales !
Votre coupe aux senteurs violentes, périmées !
Vous ressemblez à d'anciennes, éteintes étoiles,
Mon Papillon vous a déjà bues, dépassées !
Voyez, il vole vers moi, à perdre velours !
Ses ailes allégées deviennent cristallines...
A mon arôme intime s'adresse sa cour,
Impatient de découvrir ma mine mutine!
Noëlle ARNOULT
Lundi 7 Août 2017,
Bus Dijon-Châtillon, vers 14 h 30.

AVEC SES LANIÈRES DE PAPILLON
Elle marche avec ses lanières de papillon,
Attaches primesautières de ses chaussures,
Tant se reflète son âme en ses cotillons
Que l'azur illumine, jolie aventure...
Elle marche avec sa vêture de fanfreluches,
Nouvelle Alice, ombrelle de Mary Poppins,
Elle n'a rien d'une niaise ni d'une greluche,
Plutôt d'une innocente au vernis vraiment mince...
D'où viens-tu, Blanche-Neige, longtemps amoureuse,
De l'un, de l'autre, du gentil ou du méchant ?
Tu croyais donc cette vie, toujours hasardeuse,
Qui semble donner par hasard, par coup perdant ?...
Drôles de Parques voulant nous mener au pas !
Bizarre destin, serpents sifflant sur nos têtes !
Cependant tu rejettes toujours le trépas,
Espérant ne pas être simple marionnette...
Et tu marches, nez au vent, te voulant heureuse,
Intimant à tes larmes l'ordre de se taire,
Ne voulant surtout pas avoir l'air souffreteuse,
Préférer songer à tes pensers visionnaires...
Noëlle Arnoult
24 Juillet 2016, Laignes, 13 h
(durant un vide-grenier)

LE PAPILLON
Attirée par sa lumière, comme le papillon,
Sous l'emprise d'une irrésistible émotion,
Elle se brûle les ailes,
Venant se réchauffer,
Comme montant au Ciel,
Car il l'a appelée...
… Elle croit au Grand Amour
Mais n'est-ce pas plutôt la « Chasse aux Papillons » ?
Elle croit que c'est pour toujours
Quand s'empare d'elle une subite déraison...
Quand elle le serre dans ses bras,
Elle croit serrer le monde ;
Pense entrer dans la ronde
Qui éloigne du trépas...
Elle lui offre
Son cœur saignant d'Amour et de Gloire,
Dispensateur de confiance et d'cspoir,
… Car elle a trop souffert...
Elle veut ses bras pour l'embrasser,
Pour réaliser ses rêves de petite fille ;
Elle veut l'enlacer et le caresser,
Pour le faire sortir de sa coquille...
Elle veut saisir au vol l'Amour,
Le vrai, qui n'est ni aveugle ni sourd ;
Avant qu'il ne soit trop tard, du velours,
Pour s'enrober de douceur, comme une Pomme d'Amour...
Elle se regarde :
Une inconnue dans la glace ;
Un regard traqué, par mégarde ;
Est-elle laide, fait-elle la grimace ?
… Non, elle veut encore lui sourire,
Etre abreuvée de leurs baisers et de leurs rires ;
Sa seule ambition dans la vie :
L'aimer, Lui...

NOELLE ARNOULT
Jeudi 4 octobre 2012
9 h

dimanche 21 avril 2019

EN HLC REVUE : CICERON ANGLEDROIT


CICERON ANGLEDROIT dans Horizon Littéraire Contemporain
(HLC Revue)


http://contemporaryhorizon.blogspot.com/

Rédacteur en Chef et Traducteur, Daniel Dragomirescu, 


Coordinatrice et Rédactrice pour la France, Noëlle Arnoult
(noellearnoult27@gmail.com)

Une excellente communication pour Cicéron Angledroit, auteur 
de romans policiers.



Le drapeau

Je suis le drapeau
Du monument aux morts
Parfois, très tôt,
On me sort
Pour écouter
De la musique militaire.
Tous, à mes pieds, déplorent
Les ravages de la guerre
Et tous ces soldats de naguère
Trop tôt disparus.
Pourtant moi, de là-haut,
Je les vois bien
Qui préparent
La prochaine.


Drapelul

Eu sunt drapelul de pe
Monumentul eroilor
Uneori, prea devreme,
Mă scot
Ca să ascult
Muzică militară.
Cu toţii, în faţa mea, deplâng
Ravagiile războiului
Şi pe toţi acei soldaţi de altădată
Prea devreme dispăruţi.
Cu toate astea, de la înălţime,
Îi văd bine
Că îl pregătesc
Pe următorul. 


Profile. Profil

Cicéron Angledroit, alias Claude Picq, est né fin 1953 à Ivry sur Seine (94) et a toujours vécu en banlieue parisienne. Il a été poursuivi, péniblement, par les études (faute de les avoir poursuivies lui-même) jusqu’au Bac et est aussitôt entré dans la vie active par la voie bancaire (secteur qu’il quitte avec joie en 2016).  Comme tout un chacun il a fondé une famille, puis une autre. Il traverse son temps avec une forte conscience de sa brièveté et s’étonne chaque jour de la vacuité humaine. Les règles, la hiérarchisation de la société, les croyances sont pour lui autant de notions insondables quand  il se replace dans cet univers sans fin et ce temps sans limites qui lui servent de décor. Très tôt il a eu goût pour la lecture. Notamment les romans. Tout y passait, Céline, Dard, Malet et bien d’autres. Et très tôt aussi il a ressenti le besoin d’écrire.  Mais ses velléités littéraires ont été longues à aboutir. Un premier roman en 1994 (Les cinq doigts de Dieu) où il règle ses comptes pêle-mêle… Et puis neuf autres depuis (« Sois zen et tue-le », « Nés sous X » et « Fallait pas écraser la vieille », « Riches un jour, morts toujours », « Qui père gagne », « Hé cool, la Seine », «  Tout est bon dans l’boulon » et « Y a toujours un môme qui braille quelque part », « Tiens bon l’pinceau, y a des coulures ») 
en lesquels il utilise l’humour pour exprimer ses quatre vérités sans esprit revanchard (a-t-il une revanche à prendre d’ailleurs ?).  Affaire à suivre ! Du même auteur: Sois zen et tue-le, Nés sous X, Fallait pas écraser la vieille, Riches un jour, morts toujours, Qui père gagne, Hé cool, la Seine !, Tout est bon dans l’boulon (2017), Y a toujours un môme qui braille quelque part, Tiens bon l’pinceau, y a des coulures ! (2018).

Cicéron Angledroit (pe numele său adevărat Claude Picq) s-a născut în 1953 la Ivry sur Seine şi a locuit întotdeauna în zona pariziană. A fost urmat, în mod anevoios, de studii (fiindcă nu el le-a urmat) până la nivelul bacalaureatului, apoi a intrat imediat în viaţa activă pe calea bancară (sector pe care l-a părăsit bucuros în 2016). Ca oricare altul, şi-a întemeiat o familie, apoi încă una. Străbate timpul cu o puternică conştiinţă a scurtimnii sale şi se minunează în fiecare zi de deşertăciunea umană. Regulile, ierarhia socială, credinţele sunt pentru el tot atâtea noţiuni insondabile, când el se plasează în acest univers infinit şi în timpul fără limite care îi serveşte drept decor. De timpuriu a căpătat gustul lecturii. În special pentru romane. Toţi autorii i-au trecut prin mână,  Céline, Dard, Malet şi mulţi alţii. Şi foarte curând a simţit el însuşi nevoia de a scrie. Dar a durat mult până când veleităţile sale literare s-au realizat. Un prim roman în 1994 (Cele cinci degete ale lui Dumnezeu), în care îşi pune ordine în socotelile amestecate... Şi apoi altele nouă: Fii zen şi ucide-lNăscuţi sub XNu trebuia s-o striveşti pe bătrânăÎntr-o zi bogaţi, întotdeauna răposaţiCare tată câştigăHei, Senă miştoTotu-i bun în bulon (2017)Există mereu un copil care plânge undevaŢine bine pensula-n mână, că-ţi curge (2018).

Traducere de Daniel Dragomirescu

lundi 15 avril 2019

NOTRE-DAME


NOTRE-DAME


Notre-Dame
Est la plus belle des Femmes ;
La cathédrale s'élance à perdre haleine
Par son extraordinaire flèche ciselée,
Très haut dans le Ciel, quelle aubaine !
Afin de, le sourire des Anges, caresser...

Pourfendre le Dragon
Aux côtés de l'Archange, Saint-Michel ;
Perdre ou recouvrer la raison,
Et Tutoyer ces Anges de nos ailes....

La Grande Ourse clignote
Jamais, depuis des siècles, ne mégote,
Envoyant des signaux de ralliement,
Eveillant les sourds et repentants...

Au cœur de la Cité,
La seconde flèche dressée
Par Viollet Le Duc, pourfend et supplie,
De ses douze apôtres réunis,
Et de son coq contenant les trois Reliques,
La Voûte Céleste qui, parfois, semble elle-même agnostique,
Quand elle s'emplit de l'Ire divine et de sombres nuages,
Toutefois grandiose et terrible aréopage...

Notre-Dame
Bruisse !... Grande Ame !...
De tant d'Histoire !
Papes et Rois, ou simples quidam,
Pour la Grande Mémoire,
Prêts aux Epousailles de l'âme...

Architecture que l'on vénère,
Génial auteur inconnu,
« Une création humaine, puissante et féconde », fière,
« Comme la Création divine », émue !
« Dont elle semble avoir dérobé 
« Le double caractère : variété et éternité »
Ecrit Hugo, dans « Notre-Dame de Paris »,
Un roman social et historique, qui ravit...

Cet auteur fécond compare
Une araignée tissant « sa rosace »
A une œuvre d'art, belle audace,
Très sure et très rare,
A la Grande Rose du Portail,
Force Cosmique, « Divine Comédie », splendide Bataille ;
Du plus insigne au plus grand, Imprégnation :
Force et Figure de la Création....

La façade, et son ouverture merveilleuse, sibyllines facondes,
Sont une réussite humaine puissante et féconde ;
Spiritualité et ésotérisme
Ont, de leur prisme,
Présidé à bien des destins :
Dévotion, enthousiasme, chagrins...

Notre-Dame propose des lectures hermétiques
De ses attributs fantastiques :
Job se trouvant sur une Pierre Philosophale ;
Une héroïne littéraire – Hugo prônant l'Idéal -
Esmeralda – sans doute « La Table d'Emeraude »
Au regard de l'Alchimiste,
Gracieuse, n'est pas de celles qui minaudent ;
Tout ceci symbolise à la fois le Savoir et l'Aventure Fantaisiste...

De la Sainte Couronne d'Epines, Vénération,
Reliques de la Passion...
Seize siècles de prières ferventes
Font accourir les pélerins,
Depuis que, dans la nuit du Jeudi au Vendredi Saint,
Jésus fut dans la Tourmente ;
Un morceau de Croix fut ramené par Sainte Hélène
Tandis que Saint-Louis
Construisit, d'or emplie,
La Chapelle du Palais, au siècle treizième...

Les amoureux et poètes
Du Pont Neuf et de l'Ile Saint-Louis,
Moissonnent les lueurs nocturnes de cette ardente Fête,
Accoutumés au Sublime, ignorant l'Ennui...


NOELLE ARNOULT
Mercredi 9 Janvier 2013
17 h

NOTRE-DAME BRULEE VIVE COMME JEANNE D'ARC


JEANNE D'ARC

Jeanne d'Arc, Pucelle d'Orléans,
Reconnue Sainte, canonisée,
Aux mots de Saint-Michel résonnants...
Exaltant l'âme de ses armées !

Charles VII égaré pour la France,
Galvanisé en Foi de Pucelle,
A Reims retrouvant sa flamboyance :
Un grand Roi devant une hirondelle...

Hirondelle ressemblant à Aigle,
Perspicace, aiguë, stratège, mystique,
Dérogeant à toute humaine règle,
Non justifiée par seul empirique !...

Libérer Orléans des Anglais,
En ce huit mai du début Quinzième,
Le Duc de Bedford saisi et niais :
« Lumière de l'Enfer », Anathème !...

Reconnaître le Roi sous ses habits,
Enlever les siens, de Demoiselle,
Se faire croire homme, sans dédit,
Un grand crime, en cet Age, mortel !...

Piégée par Bourguignons, Anglais,
Se défénestrant, la Mort refuse
Une âme et un corps aussi parfaits,
IL faut témoigner sans subterfuge !

Ne pas renier ses Chères Voix,
Juste un instant par humaine crainte,
Puis obéir aux Archanges en droit
De justifier la Victoire, empreinte !...

Sans vrai, sérieux chef d'accusation,
« En mâle vêtue » et voix têtues,
On brûla nue une torche d'Emotion,
De Mars, Mercure, hérétique venue !...

Noëlle ARNOULT
13/14 Mai 2017
Dijon et bus Châtillon, 13 h 30.

dimanche 14 avril 2019

MARTYR





MARTYR

(Hommage aux Evêques ayant subi un terrible martyre sous le communisme en Roumanie, pour la plupart morts en prison concentrationnaire de Sighet, et béatifiés par le Pape François qui sera en visite spéciale en Roumanie entre le 31 mai et le 2 juin 2019)

Hosanna, Béni soit celui qui vient à Toi,
En son Emoi, sa grande Foi, en tes Rameaux,
Car, Jérusalem, tu époussettes, O Toi Roi,
Roi des Cieux, en Ta Croix, en la Terre en ses Maux...


« Celui qui vient au nom du Seigneur », ce sont eux,
Point des gueux mais, en leur sueur, nos Frères en Martyre,
Point d'Antioche ni de Byzance si heureux,
Cependant miséreux, torturés pour le pire !

Hosanna, Béni soit celui qui vient à Toi,
En ses parois transpercées du fer de la lance,
A genoux, en Année Sainte, trainant sa croix,
Gréco-Catholique, damné, noire souffrance.

D'un sublime grain, bon levain sans moindre ivraie,
Aux arrêts de Sighet pourtant ensevelis,
Dénudés de leur riche terre, exil sans paix,
A la frontière ukrainienne, pris en Transylvanie.

Arrachés à Lugoj, Cluj, Blaj, Alba Iulia,
Les voici affamés, torturés et transis
Les mains levées au Ciel en leur puissante foi,
D'une seule voix, et à genoux sans tapis.

Sept Evêques assassinés ou très exténués
Par des années de terribles errances en lie,
Des Saints par le Saint-Père enfin béatifiés,
Souvenir et Hommage après tant d'avanie...

Iuliu Hossu, Valeriu Traian Frentiu,
Alexandru Rusu, Vasile Aftenie,
Ioan Suciu, Ioan Balan, Tit Liviu Chinezu,
Voici ces saints, ces martyrs en leur agonie..

Lève tes rameaux de myrrhe oints, O Toi Très Saint,
Sans Phoenix, en Toi, Odeur de rose éternelle,
Leur Passerelle en ton Offrande, en Aube vient,
Quand on peut boire à la source d'un qu'on flagelle...

Noëlle ARNOULT
14 Avril 2019, 2 h 30,
Dijon


mardi 9 avril 2019

LE BIEN-PUBLIC MET A L'HONNEUR NOTRE ANTHOLOGIE POETIQUE CONTEMPORAINE BIBLIOTHECA UNIVERSALIS 9 AVRIL 2019

UNE BELLE PUBLICITE POUR NOTRE ANTHOLOGIE POETIQUE CONTEMPORAINE FRANCAISE 1 :

(Publiée Chez Bibliotheca Universalis, version franco-roumaine, traduit par Daniel Dragomirescu, Ecrivain et Journaliste roumain, né à Bucarest en 1952, Etudes de Philologie à l'Université de Bucarest, a publié plusieurs livres - Préfacée par Noëlle Arnoult, Rédactrice France, mail : noellearnoult27@gmail.com)

DANS LE BIEN-PUBLIC DE CE JOUR, LE 9 AVRIL 2019 :

Merci à tous nos Poètes y ayant participé !
Pour obtenir ce résultat magnifique !

(Sylvain Escalier, Serge Mielly, Claude Chaillet, Georges De Rivas, Julie de la Vega,Jacklynn Beckman, Josette Gallou, Cynthia Kimberley, Frédéric Fort, Julien Quittelier, Julien Miavril, Noëlle Arnoult, Vincent Dumoulin, Marie Cholette,Jean Leznod...(liste non exhaustive)




dimanche 7 avril 2019

QUI VEUT SAUVER LA ROUMANIE


QUI VA SAUVER LA ROUMANIE ?!

Qui va sauver la Roumanie ?...Aile de l'Europe,
Vous ne voyez pas qu'elle étouffe et dépérit ?
Vous ne la souhaitez pas, de nous, en Apocope ?!!
Notre cœur, notre sœur !....Ah ! Berthelot, revit !
Reviens vers nous pour la tirer du Mécréant,
Ce tyran, Monstre rouge, aux mains pleines de sang !


Arrêtez de chanter « A bas la tyrannie »
Et « Aux armes, citoyens ! » quand souffle une brise
En douce France de mon enfance ravie
Tandis qu'à l'Est, mugit tempête, mord en bise...
Cette bise glacé du traître et assassin,
Tuant, creusant des charniers, terrible larcin.


Effroyable butin de millions d'êtres humains,
D'Evêques gréco-catholiques mis en tombe
A la sinistre Prison de Sighet, d'airain,
Aux morts sans nombre, dignes, de ceux qui succombent,
Morts sous la Révolution d'un génocide ivre,
En monde récent, Quatre-vingt-neuf se délivre.


Aux portes de l'Europe, que tant veulent clore,
La Roumanie se débat, entre Ukraine, Hongrie,
Comment oublier ce poumon qui nous honore,
Portant fier un drapeau si semblable à Paris !
D'un Petit Paris plaisir, ornant Bucarest
De belle architecture haussmannienne, du reste.


Mains jointes de la France, Allemagne, Italie,
Combattons l'Hydre bolchévique en son rictus,
Voici la Marseillaise en son apogée, sans lit,
Ruisselant là où la Hyène offre ses cactus,
D'un Ceausescu, d'un Dragnea ridicules,
Montrez que vous n'êtes pas ceux que l'on affabule !!!

Noëlle ARNOULT
Dijon, 04 Avril 2019, 13 h 30

LA PLEUREUSE












LA PLEUREUSE

Je suis la Pleureuse professionnelle, à vif,
A l'heure où nos émotions doivent être cachées,
Comme une tare due à notre cœur profond,
A morsure de la vie, plaisir, incisifs,
Tout ce qui prouve que l'on vit, à palpiter,
Quand d'autres ne font qu'effleurer ce puits sans fond.

Comme dit l'Ecclésiaste biblique en sagesse,
On vit on meurt, on rit on pleure, tout en Partage,
D'un héritage humain de rocailles et de fleurs,
De lumières et de ténèbres d'où point la liesse,
D'où affleure la peine, d'un manque un présage,
Quand sans cesse en Joie veut se trouver notre cœur...

En Idéal, en Dieu, en Folie de Vénus,
De Lune, Soleil, Jupiter conciliabule,
De porter en nos doigts cette ouate papillon,
Si fragile, attachée à nos ailes d'astuce,
Qui nous fondent en tout, même en chouette qui hulule,
Pardon, si douce onction en notre rémission.

Pourquoi arborer de si imperturbables masques ?
Quand l'abîme est là, on le côtoie, quand plaisir
Vient, on l'exalte, l'honore, l'affiche et choie.
Que les Pleureuses avaient raison même fantasques,
Insupportables, entraîneuses à rebours sans rire,
D'exprimer de manière publique tout émoi.

Tant nous sommes vivants, et non si dure roche,
D'une âme exacerbée, entre morts et vivants,
Entre ciel et terre, Paradis et Enfer,
Vérité de notre être, à valeur sans reproche,
Expression de nos remous en vagues, montant,
Récompensés et malmenés sans cimetière.

Car la vie se trouve ici et frémit, si pure,
Si vraie, révélatrice en notre intérieur monde,
Un univers aspirant tout Autrui, mystique,
Insondable et cependant très beau, sans luxure,
Où des Anges si fragiles forment une ronde,
Cependant, quand fous de bonheur, joie hystérique !

Noëlle ARNOULT
7 Avril 2019
19 h