dimanche 20 octobre 2019

REINE DE SABA








REINE DE SABA

J’aurais aimé être la Reine de Saba,
Cette femme que tout homme adule et redoute,
Qui brandit un flambeau, qui soumet Salomon,
Reine du Midi, brûlée par le Soleil Râ,
Son Frère en sa royauté et en sa noble route,
Régnant en Char d’Apollon sur toute raison.

J’aurais aimé que tous, et surtout cet Aimé,
Soit à mes pieds, à mon esprit, repu, rendu,
Embrassant mes mains de passion, les dévorant,
De baisers de brasiers, de feu si passionné,
Que ma chair lui serait encrier absolu,
Où plume insatiable se trempe à chaque instant…

J’aurais aimé que mes yeux lancent des éclairs,
Foudroient un coeur emprisonné en mon Palais,
Plus fort que Calypso, que Circé, en leurs Charmes
D’Enchantement et de ruse en si noirs bréviaires,
Retenir un amoureux sans mémoire, dadais,
Nouveau-né pour moi seule, rendant ses armes.

J’aurais voulu aussi que, tel un Salomon,
Rien ne t’échappe de ma splendeur, en désir,
Tandis qu’elle fut si fière de le refuser,
Quand il possédait ce harem, bien qu’en amont,
Coulât la rivière à laquelle elle dut gémir,
S’abreuver, étourdie d’épices dispersées…

Cette Reine dut céder au Sage au cent femmes,
Ramenant en son sein Ménélik, un doux fils,
Roi d’Ethiopie voulant retrouver noble père,
Gourmand de l’Arche d’Alliance, avide de gemmes,
Quand sa mère désirait, d’un coeur, tous les vices,
Lui conquérant absolu, sans amour, ni chair…

Noëlle Arnoult
Dijon, le 20 octobre 2019,
17 h.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire