REINE DE SABA
J’aurais aimé
être la Reine de Saba,
Cette femme que tout
homme adule et redoute,
Qui brandit un
flambeau, qui soumet Salomon,
Reine du Midi,
brûlée par le Soleil Râ,
Son Frère en sa
royauté et en sa noble route,
Régnant en Char
d’Apollon sur toute raison.
J’aurais aimé que
tous, et surtout cet Aimé,
Soit à mes pieds, à
mon esprit, repu, rendu,
Embrassant mes mains
de passion, les dévorant,
De baisers de
brasiers, de feu si passionné,
Que ma chair lui
serait encrier absolu,
Où plume insatiable
se trempe à chaque instant…
J’aurais aimé que
mes yeux lancent des éclairs,
Foudroient un coeur
emprisonné en mon Palais,
Plus fort que
Calypso, que Circé, en leurs Charmes
D’Enchantement et
de ruse en si noirs bréviaires,
Retenir un amoureux
sans mémoire, dadais,
Nouveau-né pour moi
seule, rendant ses armes.
J’aurais voulu
aussi que, tel un Salomon,
Rien ne t’échappe
de ma splendeur, en désir,
Tandis qu’elle fut
si fière de le refuser,
Quand il possédait
ce harem, bien qu’en amont,
Coulât la rivière
à laquelle elle dut gémir,
S’abreuver,
étourdie d’épices dispersées…
Cette Reine dut
céder au Sage au cent femmes,
Ramenant en son sein
Ménélik, un doux fils,
Roi d’Ethiopie
voulant retrouver noble père,
Gourmand de l’Arche
d’Alliance, avide de gemmes,
Quand sa mère
désirait, d’un coeur, tous les vices,
Lui conquérant
absolu, sans amour, ni chair…
Noëlle Arnoult
Dijon, le 20 octobre
2019,
17 h.
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