jeudi 19 mai 2022

A LA FAVEUR DE LA NUIT

 

A LA FAVEUR DE LA NUIT


A la faveur de la nuit, vient morne tristesse,

Qui peut aimer ce Temps, silence de détresse...

Où me mènent ces distorsions de l’Espace-temps ?

Par un labyrinthe, un corridor de Trou noir,

Je tente d’humer ta main en égarement,

De saisir tes doigts, en complet désespoir….


Je sais que l’on n’aime qu’ainsi en solitude,

Et toujours, veux demeurer seule, servitude,

Pour savoir combien je t’aime, prostrée, usée.

A la faveur de la nuit, en abattement,

Je sais ma folie, mon âme si exaltée,

Tu sais ma liberté, mon pur gémissement.


Au degré de folie, s’achemine la grâce,

Tel Jésus cheminant sous terribles rapaces,

Car ton absence me fait crier l’Hosanna,

De Plénitude comme de secours en ta face,

Comme un Dieu de Jérusalem, je veux ton bras,

Tes cédrats, ton myrte, palmes et joue que j’embrasse.


Si je ne criais en sombre désert obscur,

Saurais-tu mon amour, brûlant, de tel or pur ?

Si je dansais de liesse sans toi, toi, Mon Roi,

Serais-je cette Servante d’Adoration,

Éventrée en son seul Chant offert des Cantiques,

Offerte en sang si rouge en Colline de Sion,

Si frémissant, exalté, sitôt dramatique ?


Si nous ne trempions nos lèvres à notre tourment,

Avec la violence et l’obsession de l’Enfant,

Serions-nous ces parfaits Amants du beau Cantique,

Car en tes vignobles je m’encense en déesse,

Exprès, je m’égare en brebis d’incandescence,

Je suis comme fillette aux délicieuses tresses,

Que tu presses contre ton cœur et ta conscience…


Noëlle ARNOULT

Dijon, 2 h,

19 Novembre 2019

Tous droits réservés Noëlle Arnoult





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire