dimanche 18 décembre 2022

AMOUR MORT ET ENTERRE (Ad mortem aeternam)

 

AMOUR MORT ET ENTERRE

Ad mortem æternam


Ci-gît, hélas, hélas ! Ad mortem æternam,

Ceux qui aiment, ont péri ici, d’un souffle court !

… Vous m’aimiez ? J’en suis ravie, étouffée, d’un drame !

Sur liseré, me regardent d’effroi, roses en cour…


Seuls ces morts au tombeau, en Lettres de feu,

Je vois, gravé, mon seul nom, en augustes fronts.

Malheureusement de marbre, d’un froid affreux,

Quand battait chaud leur sang, me baignant, suave Mont…


Cire de bougie s’écoule, scellant tombeau,

Ôtant chair de ma chère vue, scellant trépas,

Prononçant, en verdict, Désespoir, d’un rabot,

Sinistre cachet apposé sous tous mes pas !


Chers parents, qui m’aimâtes tant, vous reverrais-je !

Remember, quand tombes résonnent de clameurs !

Bien sûr que je perdrai raison en ces cortèges,

Alléluia, vous voir, bientôt si je me meurs !


Quoi de plus terrible : l’amour enseveli !

N’être aimé que de DIEU et de nos trépassés !

Quelles sont notes qu’harpe céleste psalmodie ?

Perdue, suis-je, égarée, souffrante à en crier !


Qui fera fondre terrible empreinte en vos seins,

Quand, hagarde, mes mains labourent taiseux sol,

Que mes yeux sans orbite, exorbités, d’airain,

Ne voient plus, aveugles que rapine désole !


Comment vivre sans parents, et sans grand amour,

Ouvrir Bible et y noyer un front trop pensant,

Cueillir héliotropes avant que leur cœur trop lourd

Lâche au sol, d’un vol du destin, un grain mourant… ?


Vous seuls auriez donné votre vie en exil,

Moi seule aurait baigné vos larmes épars cheveux,

Vous lavais nus, comme enfants en fleur, ces pistils

M’ayant accouchée, gynécée de tant d’aveux…


J’allais pour vous à la rivière, osais l’amer,

Bravais la glace, l’espace en sa vie étroite…

Porte étroite ! Qu’elle l’est donc, si vaste mer !

Désert aride ne reçoit plus onde en hâte…


Fendant des bois pour âtres en feu, nulle allumette

Pour votre encens violent violentant mon esprit,

Sans repos... le monde rit ! Moi, pleurs de Cosette,

Errant en l’obscur, de seaux trop lourds, malappris…


Comment apprendrai-je à ne jamais vous aimer ?

Béance en gouffre profundis, honoreras

Ton père, ta mère, siècle désuet à tuer,

Devoir vivre, héritage de terre, Achaiah*…


Noëlle ARNOULT

18 Décembre 2022

23 h

Tous droits réservés


* L'ange Achaiah : symbole de compréhension et de communication

l'ange de la patience et de la persévérance. Attaché au signe du Taureau…Maman était du 23 Avril.

Achaiah est l'ange des relations, des échanges et de la communication., capacité de voir au-delà des apparences. Son nom signifie "Dieu bon et patient", c Achaiah donne la faculté de pardonner, même lorsque cela semble impossible.




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