lundi 3 novembre 2014

POEME BRUIT ET FUREUR


Après un film comme ce soir, "La Liste de Schindler", je réédite un de mes poèmes malheureusement de circonstance...
Noelle Arnoult
il y a 22 heures, à proximité de Châtillon-sur-Seine
BRUIT ET FUREUR
Tout n'était que Bruit et Fureur !
Les enfants arrachés à leurs parents,
Comme par une sinistre mauvaise humeur,
Les brassards au bras des Juifs, même allemands,
« Quatre années pour se débarrasser des Juifs » : un malheur !
Au sein d'Auschwitz-Birkenau, flammes et fours de l'horreur !
Qui a permis l'ascension du Führer,
Alors, qu'en mille neuf cent trente-et-un, Hans litten voulut la freiner :
Qu'il s'expliquât, réclama-t-il, de ses théoriers excessives, ce tueur !
A Berlin, le futur Nazi voulut nous berner comme simple témoin cité,
Oeuvrant en réalité pour assouvir sa seule rancoeur,
Crucifiant, choix inique, Vienne, blessée en plein cœur !
Tout n'était que Bruit et Fureur !
Piaf se démenait pour chanter et protéger ses Ptits Gars,
Après les solitaires légionnaires, les amis qui meurent !
Les amoureux arrachés loin des doux bras ;
Ils rêvaient de maisons d'Arcs-en-Ciel et de Fleurs ;
Au lieu de ce paradis, l'Enfer cruel et amadoueur !
Ah ! Quels rustres et satanés Menteurs
Que ces pieds chaussés de mille rigides bottes,
Nés pour écraser et torturer, semer le déshonneur,
Allures supérieures et acerbes de despostes ;
De la Perdition signe avant-coureur,
Ne reculant jamais, comme une drôle d'Erreur...
Tout n'était que Bruit et Fureur !
Les cris couverts par le guttural langage !
Pauvre Juif, appelant Sion, perclus de terreur ;
Pauvre Tzigane, réclamant ses ancêtres d'un autre âge ;
Pauvre Trisomique, innocent esprit qui pleure ;
Pauvre Malade, transformé en pitoyable souffre-douleur...
Des théories élaborées à la hâte, trop d'ardeur,
Race Aryenne, yeux bleus, cheveux blonds, pas de gros lobes !
...Autorisant le « jeu de l'écorché vif », trop de tricheurs !
Sinueux et caressants, comme ce qui enrobe,
Détruisant tout ce qu'ils effleurent !
Un charnier dont on ne mesure pas encore l'ampleur !...
Tout n'était que Bruit et Fureur :
Même le Chant victorieux des Résistants,
La mer déchaînée portant les Américains sauveurs,
Et la hargne tempétueuse des assauts souterrains s’infiltrant ;
« Les Carottes sont cuites », Cri mystérieux et rassembleur,
Du Jour de la Victoire fit de l'oppressé, un Empereur ! …
NOELLE ARNOULT
Châtillon sur Seine le 1er Mai 2014
2 h 50 matin

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