PARAPLUIES DE CHERBOURG ET D'AILLEURS

PARAPLUIES DE CHERBOURG ET D'AILLEURS...

L'Envol des Parapluies multicolores
Donne au ciel un Air d'Arc-en-ciel,
Evoque de cinématographiques souvenirs,
« Parapluies de Cherbourg » en décor ;
Tournez la Manivelle :
De la Nostalgie, on ne veut plus sortir...

Mary Poppins, encore,
A grimpé sur les toits, de son Ombrelle,
Pour empêcher les enfants de souffrir,
Distraire, de sa silhouette, les Milords,
De rêves, une vraie Ribambelle...
C'est ce qu'elle occasionne, à faire pâlir...

En quoi consiste cet étrange Sort
Émanant du tissu qui ensorcelle
Et qui, de la morosité, nous fait fuir ?
Nous n'avons pas tout à fait tort,
De Princesses, nous croire telles,
Lorsque la Lune, en notre Imagination, se mire...

Les voici Romantiques sans remords :
Ombrelles, Éventail et Balancelles
N'offrent-ils pas l'Envie de sourire ?
Décoller du sol sans faire de tort,
S'abriter des rayons d'Airelle,
Vaut mieux que le Pont des Soupirs...

Irons-nous tournoyer, Coquin de Sort,
Comme de lumineuses Ritournelles,
Clin d'oeil en ligne de mire ?
Apportez-moi tous les Parapluies en transport,
Pour acheminer les Jolies Donzelles,
Ceci vaudra bien mieux que tous les Empires !

NOELLE ARNOULT
2 Avril 2015
Tramway, 16 h 30, Dijon

LA NUIT SUBLIME

LA NUIT SUBLIME

« C'est beau une ville la nuit »,

Même sublime, sans ennui.

L'obscurité nous donnant vie,

Nous illumine en son envie !

Dans la nuit résonnent les cris

De la joie et de la folie,

Bande musicale fait son nid,

De Jeunesse, un Groupe d'amis.

Ce soleil de musique rock

Eclaire l'obscurité, choc

Basculant nos âmes en baroque :

Un impact tout à fait « ad hoc » !

Réveil de la joie n'est pas toc,

Chemin de vie porte sa toque,

Enthousiasme en électrochoc,

Nuances magnétiques mastoques.

Ainsi vibre sublime nuit,

Ainsi qu'étoile là-haut luit...

Oh comme j'aime l'homme qui rit,

Rugissant aux cieux sa survie !

Citant Zeus, citant Goethe aussi,

Eloignant sa croix comme on dit,

Choyant « Notre-Dame de Paris »,

Tous les miséreux, à l'envie !...

Plus loin, Marionnettiste prie,

De son Pinocchio d'Italie :

Quelle marionnette jolie,

Parlant de révolte en sursis...

Magie de Pinocchio en coque,

Petit garçon caché en roc...

On croit que, de son nez, se moque,

Travestit le réel sans troc !

Or, ce doux rêveur se disloque

Sur nos écueils et nos breloques,

Modèle un vrai hymne aux cinoques,

L'entonne face aux pauvres loques.

Conserve tes rêves en colloque,

Un jour peut-être réciproques,

Ainsi devient palais, bicoque,

L'amusement des fous un choc.

En la nuit s'ouvre galaxie,

Bâtie là où l'on s'alanguit.

Ne sens-tu point comme elle toque ?...

Impatiente, sublime, en cloque...

Noëlle ARNOULT

Mardi 17 Juillet 2017 – Minuit

Dijon.

PERDRE UN AMOUR AVANT DE LE GAGNER

PERDRE UN AMOUR AVANT DE LE GAGNER

J'ai perdu ton amour avant de le gagner

Car avant que tu le souhaites ou le demandes,

Je t'ai jeté toutes mes fleurs et mes pensées,

Pensant t'honorer de merveilleuses offrandes...

Imaginant consoler ton cœur et ton âme,

Pensant t'enivrer de parfums et de volutes,

Pensant découvrir et rassenérer, en Femme,

Un désir et une solitude absolutes...

Admirative de ton œuvre, telle d'un génie,

Une envie sans borne de t'approcher, t'aimer,

De peut-être panser des plaies sans avanie,

De cueillir pour toi de jolies fleurs violacées...

De tendres violettes, timides à l'intérieur,

Tout comme moi, outragées de leur propre arôme...

T'illuminer de mimosas, parfums rieurs,

A en faire danser, valser, tous ces atômes !

T'offrir les pierreries, les diamants de la Terre,

Les rayons éthérés et pâles de la Lune,

Du soleil levant, toutes les clartés lumière

Et du couchant, toutes les magies rouges et brunes.

Aimer sans admirer n'est qu'une pauvre illusion,

Comme un tableau de maître n'existe sans Peintre,

Aussi comment ne pas tomber en pâmoison

Devant l'Oeuvre du créateur et son empreinte...

On reconnaît Dieu en l'Harmonie de Nature,

On se réchauffe à une Belle âme par ses flammes...

On pénètre en ce sanctuaire par regard pur,

En cheminant sur l'eau sans navire ni rames.

Ce charmant courant nous invite à dériver,

A abandonner toutes nos pauvres amarres,

Pour nuit et jour, en cabane, fredonner,

Comme s'il s'agissait d'un palais Nénuphar...

Noëlle ARNOULT

Dimanche 8 Octobre 2017

21 h 40, Dijon.

MARIE ET LE DRAGON DU MAL

LA BOUTEILLE A LA MER

LA BOUTEILLE A LA MER 

J'ai jeté ma bouteille à la mer,

Les flots gourmands l'ont capturée, fiers,

Et, comme à un pigeon voyageur,

Je lui avais tout dit, sans erreur...

Le lieu, le jour, le receveur, l'heure.

J'y ai mis mon cœur à l'intérieur,

Si bien cajolé pour qu'il ne meure,

Pourtant compressé, perdant son sang,

Lors qu'étoiles prises au firmament,

S'échappaient de leur enfermement,

Geignaient en cette prison d'argent...

Car je l'avais ornementée d'or,

D'essence violente en corridor,

Noir Parfum issu de mes entrailles,

Sombres comme nuits en soupirail...

De ces bannières dorées, rouges et noires,

Ainsi prit-elle la mer déchaînée,

Soucieuse d'échapper aux dangers.

Et je me regardai en miroir,

De mes yeux agrandis, quoiqu'amers,

De larmes emplis, lançant des éclairs,

Rageant de m'en remettre à la mer,

Pourtant heureuse d'offrir mon cœur,

Mais perdue à l'idée d'un malheur.

Des pirates pouvaient l'arrêter

Dans son élan d'amour, de beauté,

Des déments la briser sur rochers,

Extirper mon cœur et le jeter,

S'enivrer de mon parfum secret,

Piétiner mes étoiles en pied laid...

Noëlle ARNOULT

Dimanche 8 Octobre 2017,

16 h, Dijon.

LUNE RENCONTRANT VENUS

EMBRASEMENT MUTUEL DE LA CHAIR ET DE LA BEAUTE IMAGINATIVE

A LA NUIT DORMANT

A LA NUIT DORMANT

Les gens normaux dorment la nuit,

Ensevelis de somnifères,

Sans tristesse, joie, plein d'ennui...

Les fous, eux, s'aiment et s'exaspèrent

Que soit si court le Crépuscule,

Ce joli temps où l'on copule...

Les extravagants peignent ou sculptent,

Dansent et chantent sur croches et rondes,

IL faut bien que l'esprit exulte

Et que la chair dise faconde...

Instruments divers rubiconds

Sont des soleils qui tournent rond.

Ainsi, ne décolère pas,

Douleur cachée en mon tréfonds,

Conserve tes forces en Emoi,

Vis et creuse ton Puits au fond,

Car tout ce que tu crées et aimes,

Bientôt, couvre ton anathème...

Noëlle ARNOULT

Achevé 8 Octobre 2017,

17 h 40, DIJON.

L'HOMME, SES BRAS, SES SABOTS...

L'Homme, banalisé par la "normalité" ne sait plus quoi faire de ses sabots, pour galoper, ni de ses ailes, pour s'élever !...

CANDELABRES

CANDELABRES

Candélabres, exquis de candeur,

Imprégnés d'Etrangeté, se meurent,

Sources de lumière et de pénombre

Et de fantômes que l'on dénombre...

Eclairage des murs archaïques,

Et secret des ombres hystériques :

Un clair-obscur tremblant, évanescent,

Résonant des tempêtes d'Antan...

Candélabres sculptés romantiques

Nous révélant des visions mystiques,

De créatures désespérées,

Ethers d'extases illuminées...

Blancs candélabres à la Cocteau,

Tendus par virginaux animaux,

Plus sublimes que l'humain en bête,

Innocentes mains, pudiques têtes...

Noëlle ARNOULT

Dijon/Fontaine-les-Dijon,

Lundi 02 Octobre 2017, 9 h 30.

DEDICACES A VOGUE 1/10/17

De sympathiques touristes et de beaux moments de rencontre avec des amis, lors de mon Exposition/Séance de dédicaces en l'Hôtel Vogüé, à Dijon, les 30 septembre et 1er octobre 2017...
(Pour ceux n'ayant pu s'y rendre, vous pouvez me commander l'un ou l'autre de mes ouvrages par mail : noellearnoult27@gmail.com ou en Messagerie privée Facebook "Noëlle Arnoult").
Merci à tous et à très bientôt !

LES LUSTRES DU CHATEAU DE LA BETE

Les lustres de l'Hôtel Vogüé, à Dijon, ressemblent à s'y méprendre à ceux du Château de la Bête, dans l'imaginaire merveilleux de Jean Cocteau...

PARFUM

Mon Poison* ambré sur mes lèvres t'ensorcelle,

Tu sais que tu vas y boire elixir divin,

Tout d'abord une amertume pourtant sans fiel,

D'une ciguë qui n'en est pas, noble venin !

Cette essence jaillie de sa fiole splendide,

Oignant ma peau, mon cou, a caressé ta bouche,

Senteurs infernales d'un Paradis sans rides,

Te désirant, en apesanteur, sur ma couche...

Baiser odoriférant de lourde opiacée,

Te fait livide, inerte, entre mes bras d'albâtre,

Tant ton cœur oppressé, se berce d'hyménée,

Exsangue, de sentir les flammes de nos âtres...

Epands le flacon sur mon corps en offertoire,

Tant je veux que nous nous consommions de passion !

Nos lèvres maintenant scellées font leur histoire,

En un sublime embaubement de déraison...

Noëlle ARNOULT

Dijon, Salle Vogüé,

Samedi 30 Septembre 2017, 17 h 30.

* Poison est le nom d'un Parfum bien connu (et

le mien) chez Dior, pour ne pas le citer...

Ce Poème constitue donc un hommage à cet

arôme digne des meilleurs spiritueux, car il sent

si bon qu'il enivre !

et à l'Amour bien sûr, à Vénus donc, Apollon

et Cupidon !