Paul Morand : «Misia est placée dans l'axe du goût français comme l'aiguille de Louqsor dans l'axe des Champs-Elysées».
Il est vrai que l'intelligence, la culture, l'attitude discrète et réservée de cette femme étonnante tranchent avec le dévergondage vulgaire, l'exhibitionnisme graveleux des grandes coquettes de l'époque. Misia restera dans l'Histoire de la galanterie comme une initiatrice élégante, une formatrice au goût très sûr, une compagne qui fait rêver, enrichit ses partenaires, les élève, les aime et se laisse aimer mais sans se laisser corrompre ou se commettre. D'ailleurs, comme nombre de jolies femmes, elle a autour d'elle une cour de déserteurs du chemin des dames qui la protège des machos arrogants et culbuteurs.
Il est vrai que l'intelligence, la culture, l'attitude discrète et réservée de cette femme étonnante tranchent avec le dévergondage vulgaire, l'exhibitionnisme graveleux des grandes coquettes de l'époque. Misia restera dans l'Histoire de la galanterie comme une initiatrice élégante, une formatrice au goût très sûr, une compagne qui fait rêver, enrichit ses partenaires, les élève, les aime et se laisse aimer mais sans se laisser corrompre ou se commettre. D'ailleurs, comme nombre de jolies femmes, elle a autour d'elle une cour de déserteurs du chemin des dames qui la protège des machos arrogants et culbuteurs.
Après avoir mené une existence flamboyante, connu des années de triomphe éclatant, Misia acheva sa vie dans une grande solitude.
MISIA SERT
Née GODEBSKA
« Elle jouait du Beethoven sur
les genoux de Liszt » :
Ainsi disait-on de la géniale
Misia,
Fille de mère musicienne, une
Alchimiste !
Née Godebska polonaise, vêtue
d'Angora,
Coqueluche parisienne, nommée « Le
Chat »,
Tout à tour de nacre, de quartz, de
Chinchilla...
« Si Masia n'eut que des maris
et pas d'amants,
Coco n'eut point de maris mais que
des amants »,
Nous contait d'un ton désabusé
Paul Morand,
Ami de cette insatisfaite aux yeux
perçants,
Egérie d'Artistes, de Fauves, de
Venise,
D'un Paris de Paix et Guerre qui
s'éternise...
Découvant un Nicolae Grigorescu,
Ombre de Renoir en son Déjeuner sur
l'herbe,,
La voici venir, fantasque et vêtue
de houx,
Aussi bien subtile et généreuse
qu'acerbe,
Ses yeux lançant de vifs éclairs
ou des oeillades,
Tous amoureux d'elle, passionnée ou
bien maussade !
Reine d'une aristocratie très
décadente,
D'un emblématique Prince
Poniatowski,
Ornementée par Bonnard en toute
décence,
Colorée par Pissaro en si riche
vie...
Envieuse des correspondances en
Mallarmé,
Dictant Mémoires à Boulos, dernier
Sigisbée...
Noëlle ARNOULT
Dijon, 28 Décembre 2018,
22 h 45.
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