DEBOIRES EN OSTENSOIR
Et si l'amour n'apportait enfin que
déboires,
A cumuler en vieille Tour d'un
Ostensoir...
En sa lunule survit l'hostie
consacrée,
Si fulgurante, insaisissable,
désirée.
Car mon âme se pénètre en froid
d'un chagrin
Que nul ne peut connaître sauf
Poète ceint
De ce Fardeau d'un couronnement
délétère,
Cénacle d'épines le clouant en
civière.
Ténébreux car seulement heureux en
Extase,
D'un équilibre archaïque et sans
hypostase,
Qui malmène quand on ne veut
d'apostasie,
Le regard fixé sur l'horizon de nos
vies.
Un regard têtu renaclant à
l'abandon
De la moindre condamnation comme
illusion :
« J'entends mon Bien-Aimé et
son cœur qui m'appelle,
Baise-moi car ton amour vaut plus
qu'hydromel »...
Quand on se croit inatteignable
comme un Ange,
Qui mériterait de toujours garder
ses langes,
Submergé de myrrhes toute son
existence,
Fruit d'offrandes incessantes, adulé
en transes.
Cette voix qui crie dans le désert,
Jéricho,
Ne fait rien vaciller, hormis mes
propres mots,
Au bord de mes lèvres, mourants,
comme si fiers,
Gris, en Voie Lactée, ayant mordu
la poussière.
Noëlle Arnoult
22 Janvier 2019
2 h, Dijon.
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