lundi 21 janvier 2019

DEBOIRES EN OSTENSOIR


DEBOIRES EN OSTENSOIR

Et si l'amour n'apportait enfin que déboires,
A cumuler en vieille Tour d'un Ostensoir...
En sa lunule survit l'hostie consacrée,
Si fulgurante, insaisissable, désirée.

Car mon âme se pénètre en froid d'un chagrin
Que nul ne peut connaître sauf Poète ceint
De ce Fardeau d'un couronnement délétère,
Cénacle d'épines le clouant en civière.

Ténébreux car seulement heureux en Extase,
D'un équilibre archaïque et sans hypostase,
Qui malmène quand on ne veut d'apostasie,
Le regard fixé sur l'horizon de nos vies.

Un regard têtu renaclant à l'abandon
De la moindre condamnation comme illusion :
« J'entends mon Bien-Aimé et son cœur qui m'appelle,
Baise-moi car ton amour vaut plus qu'hydromel »...

Quand on se croit inatteignable comme un Ange,
Qui mériterait de toujours garder ses langes,
Submergé de myrrhes toute son existence,
Fruit d'offrandes incessantes, adulé en transes.

Cette voix qui crie dans le désert, Jéricho,
Ne fait rien vaciller, hormis mes propres mots,
Au bord de mes lèvres, mourants, comme si fiers,
Gris, en Voie Lactée, ayant mordu la poussière.

Noëlle Arnoult
22 Janvier 2019
2 h, Dijon.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire