vendredi 30 octobre 2015

QUI VEUT L'ETERNITE ?

QUI VEUT L'ETERNITE ?
(Chanson ou Poème)
Tous droits réservés Noëlle Arnoult


Les Dieux de l'Olympe, d'hier et de demain,
Ardemment, se penchent sur le sort des humains :
Zeus, fils de Cronos, l'Aigle et la Foudre du Ciel,
Chronos, Maître du Temps et de la Destinée,
Tendent une main avide, surgie du firmament étoilé,
Observateurs tout puissants, distillant miel et fiel...

Refrain :
Ils espèrent tant frissonner, haleter,
Désirer et embrasser...
Seule la musique pourra les faire vibrer !

Tu fus Ulysse, lui-même, à l'intelligence rusée,
Ce qui, dans la Guerre de Troie, te rendit avisé ;
Ton long et dangereux périple, de retour de guerre,
Fut proclamé, dans son « Odyssée », par le Grand Homère ;
Toi qui te hissa à la tête du Royaume d'Ithaque,
Et fis la majestueuse fierté de ton fils, Télémaque...

Refrain :
Toi qui as déjà tant frissonné,
Tout désiré, tout embrassé,
Seule la musique peut encore te faire voyager...

Après avoir caressé la Reine de Saba,
Quelle simple mortelle t'attirera, ici-bas ?
Celle qui fut Sage, Magicienne, fine et très belle,
Tu la suivis du Yémen à Jérusalem,
Celle qui fus célébrée par l'Opéra Haendel,
Et aux pieds de laquelle tu déposas mille « Je t'aime »...

Refrain :
Toi qui as déjà tant frissonné,
Tout désiré, tout embrassé,
Seule la musique peut encore te faire aimer...

Après avoir combattu dans les régions romaines,
Versé le sang avec courage, ambition et haine,
Quel plus noble destin te souhaiter ?
Dans notre siècle où le mérite ne représente rien
De plus qu'une médaille terne et parfois usurpée !...
Seul Dieu, sans subterfuge, « reconnaîtra les siens » !

Refrain :
Toi qui as déjà tant frissonné,
Tout désiré, tout embrassé,
Seule la musique peut encore te faire lutter...
Après avoir cheminé dans le désert quarante jours
-Suivant un Mendiant dispensateur d'amour-
Tu pleurais dans la foule inique,
Révulsé de son attitude cynique,
Tendant, avec désespoir, les bras,
Prostré au pied de la Croix...

Refrain :
Toi qui as déjà tant frissonné,
Tout désiré, tout embrassé,
Seule la musique peut encore te faire espérer...

Bien plus tard, tu escaladas,
Au Sud de l'Asie, un versant de l'Himalaya ;
Lieu magnifique et terriblement attirant,
Au creux des nuages, séjour des Dieux surprenant,
Foulé d'empreintes de géant, des pas
De nos illustres prédécesseurs,
Nos inégalables professeurs...

Refrain :
Toi qui as déjà tant frissonné,
Tout désiré, tout embrassé,
Seule la musique peut encore te faire avancer...

A la prochaine étape, si tu ne la connais pas encor,
Peut-être seras-tu -et même pour l'éternité-fabriquant d'or ;
Ton âme se fondra dans une communion de délices,
Libérant la Pierre Philosophale, grandiose feu d'artifice :
Elle sera pour toi la Lumière du Savoir et de la Sagesse,
Hors du Temps et de l'Espace, aux Accords Célestes sans cesse...

Refrain :
Toi qui a déjà tant frissonné,
Tout désiré, tout embrassé,
Seule la musique pourra encore te libérer...


Les Dieux ont oublié ce détail extrêmement important :
Ils sont faillibles, pâles et incertaines définitions,
Eux qui disent tout voir, au travers d'abstraites émotions,
Eux qui supportent des poids lourds de mille ans,
Sont inférieurs aux hommes, terrible déception,
En ce qu'ils ne sont que des dieux, sans rédemption !

Refrain :
Eux qui ont cru pouvoir tant frissonner,
Pouvoir tout désirer et embrasser,
Même la musique les fait à présent douter !

DECUS DE NE PAS ETRE MORTELS
De vivre par procuration éternelle....

Noëlle ARNOULT
Poème repris le 30 Novembre 2011

Hôpital de Châtillon-Sur-Seine, 21400.
Selon conseil d'un ami de faire d'un poème une chanson car, me disait-il, "on dirait du Thiéfaine, parfois, ce que tu écris !"...

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