A
TRAVERS LES CARPATES
Tout
mon être frémit !...
Ah !
M'envoler à travers les Carpates,
Tel
un vampire, dans les airs jailli,
-
Tant le vampire se déplace en hâte !...
Boire
à ta bouche sang vermeil,
L'offrir
en Graal à Erato,
Hyménée
de la Montagne aux merveilles,
Avec
Nox, Mnémosyne et Clio !
Les
étoiles frémissantes de Transylvanie
Laissent
Sylphes et Succubes les chevaucher.
De
leurs délires, O folle avanie,
Nous
ne pouvons, la furie, qu'imiter...
Un
souffle froid de Sibérie,
Nous
pourchassant en tendres Mausolées
Où
d'anciens princes sont endormis,
Fait
larmoyer nos yeux d'immensité.
Nous
viennent adouber de promesses,
Fascinants
vestiges de sacrée Hyménée,
Tandis
qu'hurlent loups sur monts en détresse,
Extirpant
de l'homme remords décriés.
Réfugiés
et endormis dans la plaine,
Les
bêtes, de lanières fines, nous déshabillent,
Ôtant de nous toute pudeur malsaine,
Faisant
tomber nos ultimes bastilles...
Enfin
nus, et se réchauffant de secrètes caresses,
Nos
rudes ailes de vampires soudain velours d'ange,
S'illumine,
en nuit, la sublime et obscure Messe,
D'un
passionnel mystère que rien ne dérange...
Noëlle
ARNOULT
Lundi
13 février 2017
Dijon,
9 h 15
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