LA DANSEUSE ET LA ROSE
La Danseuse en étoiles respire
cette rose,
Comme si sa vie en dépendait en
Tutu,
Lac des Cygnes, une mort douce pour
peu de choses,
Derrière le rideau, des adieux
d'Absolu.
Entourée d'arbres verdoyants, de
colonnades,
Des étoffes, rouge rubis profond,
s'affrontent,
Pour commencer cet antique drame en
ballade,
D'un œil de danseuse espagnole,
boit toute honte.
Elle s'élance pour vivre, s'élance
pour mourir,
Sa fleur à la main l'enivrant de
son parfum,
Comme un doux tourment expirant en
un soupir,
Songeant à son Roi, l'aimant en
ardents matins.
Car sa rose est devenue sa seule épousaille,
Comme le Petit Prince, sa sensibilité
Noyée en ses pétales offerts de ses semailles,
S'exacerbant en l'Oubli du fleuve Léthé...
Seule cette Eglantine la sauve et comprend,
Elle aimerait humer ses senteurs entêtantes
Jusqu'au point ultime délétère asphyxiant,
Qui la conduirait à l'antichambre tentante...
Là où elle trace en entrechats des arabesques
Légères à côtoyer enviable apesanteur,
Puisque, d'un roi jamais revenu, barbaresque,
Disparu en l'Histoire du Temps, point l'Horreur...
Cette fleur, un Horizon, seule Pâmoison,
Ses entrailles nouées sans main pour les ouvrir,
A Eros elle se crucifie, en déraison,
Aspirant poison de feu, brasier pour l'occire...
Noëlle Arnoult
2 et 3 Février 2019, Dijon
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