dimanche 3 février 2019

LA DANSEUSE ET LA ROSE


LA DANSEUSE ET LA ROSE

La Danseuse en étoiles respire cette rose,
Comme si sa vie en dépendait en Tutu,
Lac des Cygnes, une mort douce pour peu de choses,
Derrière le rideau, des adieux d'Absolu.

Entourée d'arbres verdoyants, de colonnades,
Des étoffes, rouge rubis profond, s'affrontent,
Pour commencer cet antique drame en ballade,
D'un œil de danseuse espagnole, boit toute honte.

Elle s'élance pour vivre, s'élance pour mourir,
Sa fleur à la main l'enivrant de son parfum,
Comme un doux tourment expirant en un soupir,
Songeant à son Roi, l'aimant en ardents matins.

Car sa rose est devenue sa seule épousaille,

Comme le Petit Prince, sa sensibilité
Noyée en ses pétales offerts de ses semailles,
S'exacerbant en l'Oubli du fleuve Léthé...

Seule cette Eglantine la sauve et comprend,
Elle aimerait humer ses senteurs entêtantes
Jusqu'au point ultime délétère asphyxiant,
Qui la conduirait à l'antichambre tentante...

Là où elle trace en entrechats des arabesques
Légères à côtoyer enviable apesanteur,
Puisque, d'un roi jamais revenu, barbaresque,
Disparu en l'Histoire du Temps, point l'Horreur...

Cette fleur, un Horizon, seule Pâmoison,
Ses entrailles nouées sans main pour les ouvrir,
A Eros elle se crucifie, en déraison,
Aspirant poison de feu, brasier pour l'occire...

Noëlle Arnoult
2 et 3 Février 2019, Dijon

















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