mardi 25 mai 2021

 

AMOUR, AMOUR... ?





Quelle extase au bord de mes yeux,

Quelle extase au bord d’un aveu,

Sans que l’amour ne soit sinueux,

Suave extase des amoureux…


Le temps où l’on tend une main,

Presque en tremblant, c’était demain

Peut-être un hier de jasmin,

T’en souviens-tu, creux de mes reins ?


Amour rode toujours, jamais,

Sans doute le voit-on en Mai…

Amour survit aux arrêts

De miroirs sans tain, peu coquets…


Tributaire d’un train, d’un mot,

D’un mot comme en cent, un idiot,

Vautré à l’aube, levé tôt,

Noyé en ru, nuit, les yeux clos…


Amour perclus au creux de l’âme,

Terrain vague, Mont, vague-à-l’âme,

Perdue dans le Chemin des Dames,

Sans doute y tourne-t-on un drame.


« Amour Amour », chantait Peau d’âne…

Seuls les ânes le chantent-ils ?

En fontaine triste sans manne,

Mais de sa vibration de cil…


Où se situe rêve étrange,

Si pénétrant d’obscur mystère,

Ployant, sibyllin, pour l’archange,

Et que fait la bête, en air fier ?


Es-tu trublion de la fête

Ou la fête en elle même, et triste ?

Danse en carnaval obsolète,

En grande illusion trismégiste…


Ton hypnotique mélopée

Tient bien d’Hypnos, Nyx et Eros,

Vide ta coupe du sacré,

T’extirpant toujours de la fosse… !


Noëlle Arnoult

Dijon,

Courant Avril 2021

Région Côte d’Or


lundi 24 mai 2021

BOUGAINVILLEES ET MYOSOTIS

 BOUGAINVILLEES ET MYOSOTIS



Alors tu vois, nos âmes se correspondaient ....
Tu fus ce Rimbaud aux semelles de vent, cher à mon cœur,
Sois le toujours, pour cheminer avec moi en sentes parfumées,
Désuètes et innovantes à la fois, bordées de bougainvilliers et de myosotis !!!
Les semelles non prises dans l'asphalte,
Cependant bruissant à la rencontre des feuilles des arbres,
Mélangées de l'automne et de l'été, de toutes les saisons de notre amour !

Alors, les fleurs épanouissaient leur subtile floraison,
Subites, pour d'autres malvenues et parvenues, car indécentes,
Pour nous, simplement heureuses en rayon de sibylline Lune,
Innocentes comme l'humble Violette et le fier Lys,
Si odoriférantes à en violenter les ardentes Orchidées,
Livrées en leur chair intime comme sur un Autel,
Offertoire à l''Amour impudique, secret et ostensible …

Alors, tout animal connaissant par instinct l'ivresse intime,
Du Don total stigmatisé et scellé par les dieux de ce familier jardin,
S'écartait en notre silencieux, aérien, lumineux passage,
D'où s'envolaient, de temps en temps, un frais et enfantin rire,
Une évanescence de nostalgie futuriste et gaie,
Un cri victorieux et clairvoyant se liant, en la forêt,
Aux murmures, aux cristallins chants des harmonieux oiseaux...

Alors, les Hôtes de ces bois nous livraient leurs intérieures dorures,
Les Nuées nous transportaient très loin en leurs gouttelettes de rosée,
L'Arbre centenaire ordonnait au Faune de moduler de son flutiau,
Au petit ru de sinuer non loin de nos pieds, afin de les rafraîchir,
Au rougeoyant écureuil de nous quérir quelques succulentes noisettes,
Artémis intimait aux douces Biches de nous enjoliver de quelques caresses,
La Muse Calliope nous enchantait et énamourait de sa succulente voix...

Ainsi, sois toujours ce Rimbaud aux semelles de vent, Mon Adoré,
Toi qui viens de loin et chemine toujours en profondes sentes,
Prends ma main de Poétesse et de Déesse,
Glorifiée et chérie en tes allégresses et en ton amour,
Cueille pour moi ces fruits de Violette, de Myosotis et de Lys,
Ensemence-les de victorieuse et sublime Orchidée,
Enchaîne-moi en Mystères de Forêt aux troncs chauds et noueux....

Noëlle ARNOULT
Samedi 28 Avril 2018,
21 h, Dijon.
Tous droits réservés




POUR TOUTE COMMANDE DE MES OUVRAGES Ci-DESSOUS :

 Pour commander mes ouvrages, merci de bien vouloir s'adresser à  : 

noellearnoult27@gmail.com

(les dessins sont aussi de l'auteur, Noëlle Arnoult, et vendus à part, aussi


Noëlle Arnoult, au Salon du Livre de Chenôve, Dijon, en février 2020
avec les livres publiés chez Hugues Facorat

)

Livres de Hugues Facorat ou Bibliotheca Universalis :

                                       De Paris à Bucarest, livres de poésies, franco-roumain,
                                                       Bibliotheca Universalis, Sept 2020


Si j'avais été la Belle et Autres Licornes, Hugues Facorat, 2016

Enfer, Limbes et Rédemption, Poèmes et Nouvelles, digressions, Hugues Facorat, 2017

L'Amour en Pièces detachées, Pièce de théâtre, Hugues Facorat, 2021

Anthologies françaises et Mondiales poétiques diverses
que je préface et dont je fais partie.

Passion, Ombre et Lumière Chez Claire Lorrain, en 2015 EPUISE



Un article dans le Bien-Public au sujet d'une Anthologie poétique française, 2018, que je préface 
et dont je fais également partie,
Comme dans toutes les Anthologies mondiales poétiques annuelles


U

Notre-Dame de Paris, Ile de la Cité, Noëlle Arnoult, 2017


L'Ange amoureux de la Poupée, Noêlle Arnoult, 2017
Noëlle Arnoult et ses dessins, au Subway, Petite Exposition de livres et dessins.
2018. Ici, avec le Poète Sylvain Escalier.



- L'Amour en Pièces détachées, Hugues Facorat, 2021

- Si j'avais été la Belle et Autres Licornes, Hugues Facorat, 2016

- Enfer, Limbes et Rédemption, Hugues Facorat, 2017

- De Paris à Bucarest en Poésie, Bibliotheca Universalis

Edition franco-roumaine, Bucarest, 2000


L'édition Claire Lorrain 2015, "Passion, Ombre et Lumière" n'est plus disponible, 

ni les Editions Caractères, "Poèmes", oeuvre de jeunesse, 1984.


UN COMPTE A REGLER AVEC LA MORT

 

                                                          Tableau de Gabriel Rossetti, 1881




                                                          Image  :                                                                                    David Gos

                                         Rédacteur web, Formateur à la MFM, directeur d'agence à SEOmantique, Podcasteur, Auteur

                          Rédacteur Web depuis 10 ans, un peu auteur, un peu Senior Content Manager de SEOmantique, un peu formateur



UN COMPTE A RÉGLER AVEC LA MORT



Le problème, ce n'est pas ce qu'il y a "après", c'est l’éloignement et la séparation.



J’ai un compte à régler avec la Mort - De haine !

Préférant brûler vive Ici et Maintenant,

Qu’en Éternité, me voir congelée, d’haleine,

Immobile à tout jamais, vidée de tout sang !


Aimer à tant souffrir, mais non survivre, Vivre !

Quand, trop petits, tout ce qui vous déplaît m’enivre !


Fi de leurs petits pas attendant le trépas,

Mes pieds me brûlent, haranguent, mes jambes s’enflamment,

D’un désir crucial qui me tourmente, sans roi,

Pur Élan qui, chevauchant tempête, m’affame !


Aimer à tant souffrir, mais non survivre, Vivre !

Quand, trop petits, tout ce qui vous déplaît m’enivre !


Vos précautionneuses allures font vomir,

Tant trépigne la vie, en réclamant ses droits… !

Passer à côté de la mort n’est pas mourir …

Frôlant le Précipice, en évitant ses doigts !


Soyez enchantés, respirez, chantez, Charmants !

Ne vous soumettez pas, infâmes peints de cire,

Vidés de vos veines, fantomatiques amants !

J’ai un compte à régler avec la Mort - De haine !


Tes putréfactions de sombre caveau m’exècrent,

Tu nous ôtes tous nos êtres chers, adorés,

Si bien que nos chairs se liquéfient en ru acre…

Terrible peur, flageolants de colère marbrée !


La mort infecte et sordide est une charogne

Comme sa hyène aux hurlements stridents suffoque,

S’étouffant elle-même et ricanant sans vergogne,

Compagne du chacal, assouvie, soliloque !


Le lit est abattu, tel le lit des tyrans,

D’un Exil, exode de songe, O Exodus !

Où le condamné a fui en désert dément,

Et où toujours on geint de malheur comme en Prusse !


La sombre terreur arrache nos yeux d’horreur,

Effroi insoutenable d’une main glacée,

De la vie enfuie, pourquoi enfuie de nos heures...

Tes yeux ainsi tournés en intérieur, figés !!


Arrêté terrible, dont amour est la cible !

Mnémosyne a ôté souvenirs, nos « je t’aime »,

Que puis-je opposer, tendant, tremblante, ma Bible,

J’ai un compte à régler avec la Mort – de haine !


Que Cerbère vous dévore, Léthé oublie !

Charbonnez-vous des braises offertes aux Enfers,

O Méphistophélès, succubes ahuries,

Dansez ! Laissez-moi me condamner à mes fers !


La liesse du Vivant, de la souffrance en Croix,

Le chemin d’épines, la lumière en jaillit !

Toujours, vous ignorerez les pleurs et la joie,

D’un abîme exacerbé, vous donnez le puits !


… L’Espace soudain semble vide, désertique,

Du sein de l’univers, plus rien de vibratoire,

Qu’un seul être meurt, nous devenons hystérique !

Couteau planté en plein coeur, aucune victoire !


Solitude insoutenable, aux arrêts de ces Parques

Que l’on devrait parquer aux arrêts, enchaîner !

Plutôt qu’elles ne nous cisaillent, achèvent d’un arc !

Perfides, atrabilaires, à jeter d’un rocher !


Oh voir, voir ! Comme Jacob, pauvre mais Elu !

Empruntant l’échelle magnifiée de rubis !

Connaître et baigner dans l’Amour, cet Inconnu

Escalader les marches du ciel, l’Infini…


Aimer à tant souffrir, mais non survivre, Vivre !

Quand, trop petits, tout ce qui vous déplaît m’enivre !


Pour écouter les chants séraphiques, O mon Ame,

Frisonne tel Oiseau de Paradis qui chante,

D’un transport, ensorceler l’Archange et sa trame,

De doux chants séraphiques devenir l’amante …


Aimer à tant souffrir, mais non survivre, Vivre !

Quand, trop petits, tout ce qui vous déplaît m’enivre !


Orphée, guide nos pas en ténèbres du songe,

D’une flûte mystérieuse, fait nous tendre

Une main exsangue en broussailles de mensonges,

Ramenant nos défunts à la vie qui engendre…


Noëlle Arnoult

Tous droits réservés,

Dijon, Mai 2021

(Achevé 24 Mai)















samedi 15 mai 2021

OU POUSSE UN LYS, OU CROIT UNE ROSE …


Les plantes courent dans la vallée

Où pousse un Lys, où croit une Rose,

Là où les larmes n’habitent plus,

Quand elles se couchent en leurs rosacées,

En leurs violines de violettes d’Oz,

Enchantements de songes perclus…


S’ébattre en prairies infinies, nids,

Quand on ne sait plus voir ses limites,

En a t-on jamais vécu d’ailleurs,

Quand nos chairs n’étaient qu’une abbaye,

Seul offertoire à nos puissants rites ;

Un val, mais sans dormeur et sans peur…


Ce ne sont que messagers en songes,

Frappant à nos portes poétesses,

Quand l’Augure a jeté ses tourments,

Lorsque en tes bras puissants sans mensonge

S’épanouit ma corolle de liesse,

Sous des nuages fort extravagants…


Ce sont des Soleils de catacombes !

Qui parfois jaillissent d’Outre-Tombe !

Tu es mon amour mais le sais-tu ?

Quand les grains de genièvre retombent,

Fondus en ma bouche sans colombe,

Tant oiseau a pris envol, s’est tu…


Mon corps d’albâtre, en rien ne folâtre ;

Seulement joyeux en tes yeux d’eau,

Le voici livré en jérémiades,

Quand il doit demeurer sans ton âtre,

Près d’antiques fougères, oripeaux,

Il livre son coeur en escalade.


C’est en sommet de jaunes jonquilles

Qu’Autel flamboie, que Temple se dresse,

Que des encens et myrrhes festoient,

Quand, d’un grand cri, ton âme qui brille,

En chair imprègne son allégresse,

Et que de moi, tu fais feu en toi…


Noëlle ARNOULT

18 Octobre 2019

Achevé 20 h 20,

Dijon

Tous droits réservés






lundi 10 mai 2021




 En Janvier 2018, mon Poème "Comme la Rose" à Galerie d'Art et d'Or (Patrick Dupressoir)




 En Janvier 2018, mon Poème "Comme la Rose" à Galerie d'Art et d'Or (Patrick Dupressoir)






                Ma Lecture de "Comme la Rose", Poème sensible aux airs de Petit Prince...
                                                            ... Ou Petite Princesse ...!


Châtillon-Sur-Seine, 21400 :

 Mes ouvrages publiés (Poésies, Contes ou Nouvelles)

Avec dessins de l'auteur.

Pour toute demande, merci de bien vouloir contacter Noëlle Arnoult, par mail :

noellearnoult27@gmail.com





 

CE QUE L’ON NOUS INSTILLE


Nous vivons toujours de ce que l’on nous instille,

Amour, fiole incomplète, inassouvie,

Là où rien ne se millimètre, sous nos cils,

Perle larme, toujours exacerbée, sans vie…


Désir sans passion, Prince toujours sans monture,

Quand je suis fringante jusqu’à la déraison,

Les paupières parfois closes sans ma mouture,

J’hésite à savoir où s’arriment mes saisons…


D’un cri, d’un seul, j’aimerais m’arracher entrailles,

Les jeter au vent pour tenter le plus offrant,

Même si Pythie en faisait froide ripaille,

M’écraser en ses bras, d’impétueux doux amant...


Excisée comme une plaie ouverte, fleur de peau,

C’est de couleuvres que l’on m’abreuve et tarit,

Impression de me voir desséchée à grande eau,

Me voici bonne pour un asile avili.


Au lieu de me prendre et me faire convoler,

Arracher, avec mes racines, et me soulever,

Mes lianes caressant la roche ciselée,

Comme, percluse au vent, chantant, déchaînée.


Dieu que l’amour n’a pas d’ailes, sourd aux appels

Des silences et cris intérieurs, des désirs rieurs ;

Les anneaux d’or encavés seront-ils, d’un scalpel,

Arrachés aux cieux … ? L’éternité de nos heures…


Noëlle Arnoult

27 Mars 2021, 4 h.

Dijon

Tous droits réservés.