mardi 23 septembre 2014

VIEUX GRIMOIRE


VIEUX GRIMOIRE
J'aime les vieux Grimoires, un âtre,
Ou chacun déverse son âme, où chacun folâtre ;
« Le Temps suspendu », Rêve de Lamartine,
Sonne en nous de Vêpres et de Matines...
Les Turpitudes de nos souffrances
Résonnent depuis que le Monde est Monde, cette transe :
On nous aime ; nous n'aimons point ;
Nous adorons, on ne nous offre qu'un sentiment défunt !
Si court s'avère le laps de temps
De notre adéquation,
Là où tout cœur bat à l'unisson !
Si rare et fugitive trône la passion des Amants !
… Si bien que l'encre court, malheureuse et comme hasardeuse,
Inspirée d'une divine ardeur,
Aussi bien que malmenée par la cruauté du cœur ;
Le compte à rebours de notre tombeau
Ouvre ses vannes à grande eau,
Dénature la vie d'un air de Tueuse...
Si bien que moi aussi je saisis le Grimoire
Et m'y accroche comme à un radeau émergeant des flots,
Là où de sombres courants reviennent, me pétrifiant de Noir,
Même si je sais encore me réchauffer de la Plume et du Pinceau...
Mon écriture cependant se rétracte, souffrant de lunaires chagrins ;
« Pierre, Feuille, Ciseaux » : litanie obscure et hideuse
Où nul espoir ne semble permis – la douleur m'étreint !
Le sens de l'existence m'échappe, courant vite et jamais heureuse...
L’abécédaire vieillot me console de l'humain naufrage ;
Sa peau est douce, son front lumineux,
Comme les gens Intelligents, Tendres et Sages...
Je l'embrasse, d mes amoureuses mains, le savourant des yeux...
Le bruissement empli de promesses de son papier
Fait que l'ardeur renait lorsque j'écris ;
Je m'envole sur Pégase, fier Chevalier...
Il s'en échappe des parfums d'oiseaux et de mystiques bruits
CHAMBAIN , Samedi 5-6 Septembre 2014 (Nuit/Matin)

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