COMME UNE VOITURE VOLEE
IL existe des jours
Où l'on se maquille comme une
voiture volée ;
IL existe des jours
Où l'emportent la fureur et
l'excentricité...
La fureur de vivre
Ou le trait désorienté du pinceau,
Tant nous sommes parfois ivres
Et, bientôt, à court de mots.
Tant nous ne sommes rien,
Comme un tableau sans peinture,
Tant nous aimons si bien
Nous recouvrir de couleurs d'azur,
De coloris d'Arc-en-Ciel,
De lumière ou de rouge passion,
Même lorsque la vie se présente
sans sel,
Parfois morne comme une prison.
D'autres Grands soirs,
Comme un sioux en chemin de guerre,
S'invente une toute autre histoire,
Entre Mata-Hari et amazone fière...
La chasse à l'homme,
Seule arme, Cupidon et ses flèches
d'argent,
Charmant bien qu'incitant à croquer
la pomme,
et fils du belliqueux Mars le
Puissant.
Une chasse de sorcière ou d'ange,
Où dorures, parures, nervures
cramoisies
Ne paraissent pas si étranges,
Justes à propos pour nos
fantaisies.
Quelquefois, une concurrence au
clown,
Point de nez rouge, mais des joues
irisées,
Ainsi ne serons pas tristounes,
Cacherons nos larmes en coiffe
ornementée.
Qu'ils soient de fête ou de
déraison,
Que nous en riions ou pleurions,
IL existe des jours de pâmoison,
Où l'on se maquille plus que de
raison.
Noëlle Arnoult, Fontaine d'Ouche,
21.
Mercredi 6 septembre 2017, 11 h.
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