NOBLESSE ET VERDEUR
Quelquefois, tu m'insupportes,
l'Amour !
Tes tâtonnements, tes mille
souffrances...
Bien que ma prière monte toujours
Vers Toi, Belle Vénus, fébrile, en
transe !...
Comment oses-tu siéger, noble et
fière,
D'un sourire narquois, œil
arrogant...
Toi aussi tu mourras, passeras,
Poussière,
Quoique divine en tes sublimes
onguents !
Qu'attends-tu pour me oindre de ton
souffle ?
Tu symbolises céleste harmonie,
Mais j'aimerais mieux que tu
m'époustoufles,
D'un cri, d'une morsure d'ordalie !
Noblesse de robe te rend poudreuse,
Tu sièges en Tribunal
d'aristocrate,
Cependant l'onde de voûte nerveuse
Sombre en d'autres étoiles
scélérates.
Pourtant, sur terre, le Saule
pleureur,
Qui prend un air si triste et
suicidaire
Qu'un homme déçu s'y pendrait dans
l'heure,
Inspire, d'envie, une joie
primaire !
Faut-il croire que nos orteils
agraires
Sont si vifs qu'ils fécondent de
verdeur
Nos membres frileux et atrabilaires,
Notre cœur se roulant dans le
malheur...
Vénus de Milo reste sans tes bras
Puisque te voici bien embarrassée
De voir Eve embrasser un Pendula,
Caressée en feuilles lancéolées...
Noëlle ARNOULT
Dijon, Mardi 5 septembre 2017,
21 h 30
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