mardi 5 septembre 2017

NOBLESSE ET VERDEUR

NOBLESSE ET VERDEUR

Quelquefois, tu m'insupportes, l'Amour !
Tes tâtonnements, tes mille souffrances...
Bien que ma prière monte toujours
Vers Toi, Belle Vénus, fébrile, en transe !...

Comment oses-tu siéger, noble et fière,
D'un sourire narquois, œil arrogant...
Toi aussi tu mourras, passeras, Poussière,
Quoique divine en tes sublimes onguents !

Qu'attends-tu pour me oindre de ton souffle ?
Tu symbolises céleste harmonie,
Mais j'aimerais mieux que tu m'époustoufles,
D'un cri, d'une morsure d'ordalie !

Noblesse de robe te rend poudreuse,
Tu sièges en Tribunal d'aristocrate,
Cependant l'onde de voûte nerveuse
Sombre en d'autres étoiles scélérates.

Pourtant, sur terre, le Saule pleureur,
Qui prend un air si triste et suicidaire
Qu'un homme déçu s'y pendrait dans l'heure,
Inspire, d'envie, une joie primaire !

Faut-il croire que nos orteils agraires
Sont si vifs qu'ils fécondent de verdeur
Nos membres frileux et atrabilaires,
Notre cœur se roulant dans le malheur...

Vénus de Milo reste sans tes bras
Puisque te voici bien embarrassée
De voir Eve embrasser un Pendula,
Caressée en feuilles lancéolées...

Noëlle ARNOULT
Dijon, Mardi 5 septembre 2017,

21 h 30

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