QUAND LES ROBOTS PARLERONT EN TON
NOM
Le jour où les robots parleront en
ton nom,
IL en sera fini du digne Adam
debout :
Ignonimie, insanité, sans autre son,
Tant de soifs inextinguibles en sang
non absous,
En lumières divines, ténèbres et
rouges gouffres,
En sera fini du choix d'Eden ou de
souffre !
Tu ne liras plus Shakespeare ou
Dante en Enfer,
Une divine Comédie en Purgatoire,
Plutôt vin de Lucifer au goût si
amer,
Te jetant au fond d'Abysses, calice
noir...
Quand les Moucherolles captureront
leurs chants,
A présent qu'Homme ne sait labourer
son champ...
Le jour où t'aura griffée cette
puce en toi,
Drôle de stigmate où ta sève
s'enfuira,
En ces temps où robots
t'arracheront ton choix,
Où perle lunaire jamais ne te
choiera...
Car Belle Nature n'aime pas la
ferraille,
Uniquement nos entrailles en nous
qui tressaillent...
L'Androïde lobotomisé de
conscience
Obtempérera, servile, à
d'horribles ordres,
En évitant tout Tribunal de Grande
Instance,
N'ensemençant plus les bois,
sauvage désordre,
Brandissant très très haut le
flambeau d'un Caïn,
Pour éradiquer l'humaine race, son
destin.
Tous les Ouranos, Kronos et Zeus
s'interrogent,
Lucidement, courageusement :
Quel enfant,
Quel monstre ont-ils engendré sans
sublime toge,
Chu lui-même au bord de l'abîme,
un Mécréant
Qui s'est arraché ses veines, y
mourant en fils,
S'est refabriqué, trouvant qu'il
manquait de style !...
Les animaux ont fui cet être sans
odeur,
Les fleurs ont fui ce simili lys
sans saveur,
Le fier cheval a fui l'hominidé
sans cœur,
L'écureuil s'est caché, au cri des
feuilles qui meurent.
Sous l'empreinte d'un cyborg, Gaïa
agonise,
Sous l'hologramme sans âme, humaine
bêtise...
Noëlle ARNOULT
06 Mai 2018,
Dijon, Minuit 30.
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