ÉTINCELLE DE NOS AMOURS
Étincelle de nos Amours
Balancelle
de nos faubourgs,
Sous
les toits de Paris,
En
une mansarde qui sourit...
Mes
mains caressent ton amoureux dos,
Tandis
que flotte, sur ce tableau,
Un
air de nostalgie tutélaire,
Toile
réalisée de nos quatre mains de prophète,
Surun
vieil air de Cora Vaucaire
Et
de « Poussez Poussez l'Escarpolette »...
« O
Temps suspend ton vol »
Recueille
enfin notre impatiente Obole,
Aime
les Humains, cesse ton implacable Sablier,
Qui
fait de nous des Aliénés ;
Retour
vers le Passé,
Dégustation
de Poésie, de vapeurs de Thé...
Omniprésente
et damnée Clepsydre,
Laisse-nous
boire du Cidre
Et
rêver, boire de l'Absinthe,
Avant
que la Fatalité ne nous éreinte,
Et
extrapoler, repeindre le Monde
Aux
couleurs de la Mystérieuse Onde...
Rêveries
de Musset et de Renoir,
C'est
ainsi que s'annonce le Grand Soir ;
Ouvriers
au travail et bourgeoises en dentelle,
Dansent
indéfiniment sur des valses si belles
Que
l'amoureuse en rit dans le cou de son amant
Et
que celui-ci l'embrasse encore et encore passionnément...
Sous
notre mansarde écrasée du soleil de l'ancienne ville,
L'excentrique
lumière pénètre en clair-obscur, et défile,
Ainsi
qu'en un mémorable film en noir-et-blanc,
En
ce temps où l'Existence prenait ses aises patiemment,
Où
Cronos paraissait bon vivant
Au
lieu de dévorer à grandes dents
Des
parcelles d'âme et de bonheur,
De
donner ce goût d'inachevé à nos désirs, à nos meilleures
heures...
NOËLLE ARNOULT
Mercredi
13 Novembre 2013
18
h
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