dimanche 29 janvier 2017

FLEURS DE MAGNOLIA

FLEURS DE MAGNOLIA – Avec Hugues Facorat Ed.

Le Saule Pleureur descend sur le Fleuve jaune...
Les fleurs de Magnolia enchassées, trésor pur,
Jalonnent le lit du courant bouleversé,
Les jeunes filles, dansant, offrant leur aumône...
Ainsi ouvre ses bras l'orfèvre ciel d'azur
Tandis que bruisse l'opaline diamantée.

Romantique mélodie descend en mon cœur
Lorsque l'étagée vallée chinoise surgit
Devant mon âme émerveillée, bouleversée,
Tant que larmes, violemment, jaillissent en ardeur,
Que les translucides voiles irisées, amies,
Cachent pudiquement mon visage extasié.

Me charme la fontaine habitée de clochettes,
En ancestral sortilège venu d'ailleurs,
Comme les flûtiaux des gais rires de l'enfance,
Fait rayonner le village d'un air de fête,
Enjolivant petits bateaux et affréteurs,
De Lys, Roses et lanternes chinoises en partance...

Mon esprit éperdu, s'alanguissant au vent,
Des provinces de Hangzhou Shi à Huzhou Shi,
Admire cet arc-en-ciel aux fleurs de prunier,
Parfumant la brume et, en suspension, flottant,
Chignons de fleurs de mariage, rouges et ravies,
Apaisant la fureur du dragon justicier !

Prie l'encens de Santal au Temple de Buddha,
Tant le printemps chavire les regards perdus
Des amoureux aux mains égrenant les rizières,
La fleur inconnue, ce soir, pour toi, sera là,
Emplie des murmures de la nuit absolue,
Riche de secrets inavoués, d'étoiles fières...

Noëlle ARNOULT, 28 Janvier 2017

Bus Châtillon-sur-Seine/Dijon 18 h 30

jeudi 26 janvier 2017

OU COURS-TU ?

OU COURT-IL ?

Où git, où court, où se trouve mon bien-aimé ?
A-t-il escaladé l'Echelle de Jacob ?
En mes rêveries, nul visage familier,
Qu'il soit opulent ou miséreux comme Job !

Celui qui aim(e) comme l'enfant, la mère ou Dieu,
Aux ailes palpitant sous de clairs vêtements,
A l'âme intime et secrète, aux yeux furieux,
D'un tracé, d'un geste et d'une pensée...Aimant !

J'ignorerai toujours si tu te nommais Pâtre
Ou Roi de Jérusalem, noble Ange de Sion...
Portais-tu le bronze comme Grec, ou l'albâtre ?
Professais-tu Mélancolie ou Dérision ?

Serais-tu chevelu d'ébène ou dénudé,
Comme un bonze reflétant le soleil levant ?
Serais-tu Angelot, la bouche en cœur, envié ?
Ou bien, hirsute, hippie ou berger chantonnant !

Saisirais-tu luth, clavecin ou bien guitare,
Si tu existais vraiment, de loin ou de près,
Pour m'enchanter de psychédélique cithare,
De ton œil malicieux et transparent, exprès ?...

Tu ne m'as envoyé que de faibles marins,
S'ennuyant au départ du Port, perdant le Nord,
Fuyant les baisers mais embrassant fort leurs mains,
Se camouflant dans l'abîme, craignant le sort...

N'ai pas connu ton visage, seulement l'ombre,
Les sabots du destin résonnant à ma porte,
Une gorge d'airain à la figure sombre,
Juge et partisane, perplexe comme morte..

Fauchant les blés, l'ivraie comme coquelicots,
Expirant au vent comme saisissant la lune,
S'allongeant sous bise, se gaussant avec brio,
Se voilant à découvert, s'exposant en dune !

Es-tu insondable, même au son de la cloche ?
As-tu cédé au chant des sirènes... sombré ?
As-tu emporté tes clefs sous la dure roche ?
Repris la mer, Ulysse de l'Antiquité ?

Clairvoyant d'une vérité aux mille lettres,
T'es-tu évanoui, des dieux, recherchant l'appui ?
Espères-tu l'absolution de nos ancêtres ?
Es-tu né avant ou après moi ?...las !...Enfui.


Noëlle ARNOULT

Dijon, 17 Janvier 2017

mercredi 25 janvier 2017

PIVOINE DE CHINE


Ecrivaine américaine, Pearl Buck, qui a vécu une importante partie de son existence en Chine, et est d'ailleurs considérée, par les Chinois, comme auteur chinois.
*Courte biographie de Pearl Buck :
(Copié-collé Wikipédia)
Née en Juin 1892, aux Etats-Unis, elle n'a que 3 mois lorsque ses parents, missionnaires presbytériens, partent en Chine près de Chinkiang, puis à Shanghaï, où elle va apprendre le mandarin avant l'anglais. La jeune fille fait ses études universitaires à Randolph Macon en Virginie, puis retourne en Chine où elle épouse John Buck, un ingénieur agronome américain en 1917, avec qui elle part à Suzhou, en Chine de l'Est. Elle s'établit ensuite à Nanjing jusqu'à 1927, puis au Japon et revient en 1933 aux États-Unis, où elle divorce en 1935.
En 1930 paraît son premier roman inspiré par la Chine qui ouvre un grand cycle romanesque : Vent d'Est, Vent d'Ouest. En 1931, La Terre chinoise, inspiré par son séjour à Suzhou, connaît un immense succès (égal à celui de Quo Vadis). Elle est la première Américaine à obtenir le prix Pulitzer, prix obtenu en 1932 pour La Terre chinoise. Cet ouvrage, adapté avec succès au cinéma sous le titre Visages d'Orient, est prolongé par Les Fils de Wang Lung (1932) et La Famille dispersée (1935).
La production littéraire de Pearl Buck est foisonnante et comprend des romans, des nouvelles, des pièces de théâtre, des essais, des recueils de poèmes et même un livre de cuisine. Certains de ses romans ont été écrits sous le pseudonyme de John Sedges. La plupart évoquent le pays de son enfance et s'inspirent de l'art populaire chinois. Ses œuvres, écrites dans un style simple et concis, communiquent au public occidental son amour pour la Chine et pour ses habitants. Leur succès est certainement pour beaucoup dans l'attrait en Occident pour cette région du monde. En Chine, où la popularité de l'auteur ne s'est jamais démentie, elle est considérée, sans ironie, comme un vrai auteur chinois.



Maman m'a offert ce magnifique livre ("Pivoine") lorsque j'avais peut-être treize ans et je l'ai beaucoup apprécié, ressentant à sa lecture une importante émotion.
Ecoutant une musique asiatique, je me suis surprise à resonger, presque par hasard, cependant avec violence, à l'héroïne de ce roman, nommée justement "Pivoine" aussi ai -je désiré écrire ce petit Poème, « Pivoine de Chine", en hommage, à la fois à Pearl Buck, et à la jeune esclave chinoise, amoureuse secrète et passionnée de son maître David, héritier d'une famille juive.





PIVOINE DE CHINE

Pivoine de Chine,
Le long du musical sentier,
De tes notes égrenées...

Pivoine de Chine,
Arôme enivrant de jeunesse,
Confine aussi à morne tristesse...

Pivoine de Chine
Sert Léah, sa belle maîtresse,
Sans caresses ni allégresse.

Pivoine de Chine
Aime David, Etoile du Matin,
Promesse d'Israël et des siens.

Pivoine de Chine,
Enfant esclave du Fleuve Jaune,
Mise en cage comme fâcheux faune...

Pivoine de Chine,
Une année de cruelle famine
Te conduisit, des riches, aux cuisines.

Pivoine de Chine,
Fleur froissée de Mandchourie
S'imagine, face à une Rose, amoindrie.

Pivoine de Chine
Se croit laide en robe de Lotus,
Pourtant si gracieuse, enchantée d'Angélus.

Pivoine de Chine
Observe les effloraisons de Nénuphar,
Se sent pâle et sans joli fard...

Pivoine de Chine,
Gracieuse comme bourgeon de pêcher,
Orne la demeure de jeunes gouttes de rosée.

Pivoine de Chine
Se hâte pour, les Fêtes du Printemps, célébrer...
En l'honneur d'un peuple, grâce à Moïse, libéré !

Pivoine de Chine
Resplendit de ses beaux atours de Gardénia,
La douleur tapie en son cœur de Lys et de Soie...


Noëlle ARNOULT
Dijon, Minuit

Le 25 Janvier 2017

CHANSONS CHINOISES 21 经典老歌




J'ai toujours aimé la musique et les chansons chinoises...

Douceur de Chine




J'ai toujours aimé la musique chinoise... Et que la Chine est belle !

HIVER EN RUSSIE, Vision poétique

MOSCOU EST LA VILLE DES POETES ET DES ECRIVAINS 
ETERNEL PRINTEMPS DES POETES
Mais, auparavant, l'hiver...

Vision poétique


HIVER EN RUSSIE

Par la claire fenêtre du bus,
Un paysage blanc de toundra
Enjolive coutumes et us
D'un pays loin des rites et lois...

Prenant un air de Grande Russie,
Evoquant Catherine et les Tsars,
Divagation part en Sibérie,
Résonant de glas et de départs.

Moscou s'abrite en édredon riche
D'opaline, ornementés flocons,
Présence d'Art roman en pastiche,
Vision féérique, mystère abscons...

Prient en paix orthodoxes églises,
Rutilent d'or, d'argent et d'hermine,
Une suavité où l'on s'enlise,
De tendres protections intestines...

Des visages souriants du Caucase
M'offrent bon et courageux accueil,
Emmitouflés, pourtant tête rase,
Yeux pétillants devant vaste seuil.

Le gigantisme des lieux me charme,
Le soleil enjolive la neige,
Entre Orient, Occident, sans alarme,
Me narre ses contes et solfèges...

Noëlle ARNOULT
Lundi 21 Janvier 2017

Vers 8 h




lundi 23 janvier 2017

LA CLE DES CHAMPS

LA CLE DES CHAMPS



Bien loin de vos rêves de gloire
Et de réussite illusoire, dérisoire,
Je préfère prendre la Clé des Champs
Et, de la Terre, m'éloigner dès à présent,
Escalader et me sauver,
A travers monts-et-vallées,
Sauvegardant tout ce qui peut l'être
Toujours privilégier la Vérité plutôt que le Paraître...
Le Rebelle prend la Clé des Champs
De même que la Clé des Songes,
Fuit bien loin compromissions et mensonges,
Dédaigne les hypocrites « arrangements »...




Ma plus grande ambition vous fait peur !
M'alanguir dans un champ de blé, de modestes fleurs,
Avec mon amoureux, petit chéri de mon cœur ;
Humer l'herbe du temps et des baisers de douceur,
Rebelle dans les rouges champs de coquelicots,
Ecrire avec le sang de la Philosophe Terre,
Célébrer l'hyménée de nos propres mots,
Concevoir l'existence loin de l'Amer...

Sans autorisation ni prête-nom, sans spectateur,
Jeune, impertinente et libre à toute heure !




Les dieux abandonnés, Eros et Morphée,
Me transportent sur les ailes de Prométhée,
L'Eden perdu, en renouveau et pélerinage,
Enjolivé par les Feux de l'âme, en héritage...




NOELLE ARNOULT
Jeudi 18 Avril 2013, 1 h



POMPEI - LE VESUVE

POMPEI, LE VESUVE

La voici, complotant avec les dieux, fière Déesse
La voici, soeur et femme de Jupiter, en pleine détresse...


Junon, hors d'elle, lance de multiples Eclairs,
De ses sombres yeux, d'horreur écarquillés :
Son Fils Vulcain a dangereusement cédé à la colère,
Hors de lui, explosant le sommet du Vésuve Mont, excédé…

Terre des dieux, Terre de richesses,
Traversée par la Voie de l'Abondance, Pompéi et ses largesses...

Vulcain a-t-il demandé à son Père, le tout-puissant Jupiter,
L'autorisation de te transformer, O Joyau, en Brasier ?
Entêté, impuni, ayant menacé Troie de grande misère,
Dans l'Iliade, en pleine Gigantomachie, enfiévré !

Jupiter, lui, pense que son épouse, Junon, le déteste,
Comme si elle prenait conscience du terrible  inceste …

Son souffle a secondé son Fils, aspirant le couvercle du Mont si fier,
Le Vésuve se débouche comme bouteille de Champagne entrechoquée,
Annonçant Fournaise et explosions phéato-magmatiques funéraires :
L’attestent les lettres de Pline Le Jeune, par Tacite demandées...

Pline l'Ancien assiste à indescriptible spectacle sans répit ni cesse,
Ce « Panache Plinien » s'élevant à folle hauteur - horreur et rudesse !

Il mourra ! Enseveli et asphyxié sous la malédiction délétère,
Tout comme l'Ancien Testament, assassinant les nouveaux-nés,
Rappel de Sodome et Gomorrhe, dépravations originaires,
Ire des dieux détruisant l'orgueil et la folie de l'humanité...

Les Réjouissances battaient pourtant leur plein, belle liesse,
En cette année soixante-dix-neuf après Jésus-Christ, glas de la jeunesse...

Terre bénie des dieux,  ville en expansion et prospère,
Depuis le sixième siècle avant Jésus-Christ, à Apollon consacrée,
Enivrée de sa Beauté, de ses richesses, et de sa Lumière !
Cependant, par tremblement de terre, en soixante-deux, endommagée...


Vengeance des dieux, des hommes, terrible détresse,
Lave se baignant au sang humain, Ogresse...

Effondrement de dérisoires colonnades et statues, implacable sorcière,
Dès le deuxième jour,  nuées ardentes : Herculanum, de la carte, rayée !
Secousses sismiques, Stabies et Oplontis aussi atteintes par la Poudrière ;
La sentence sur Pompéi, les « lapillis » s'abattant, petites pierres foncées...

Pourtant, avant que d'être recouverte, asphyxiée de poussière épaisse,
Bien avant que l'Oeil de la déesse Junon ne s'érige en Prophétesse :

La Fête de l'Automne s’éventrait en amphores où l'on se désaltère,
Dolias, outres de vin, depuis le voeu d'Ennée, à Jupiter, consacrées…
Soudainement interrompues les Agapes, les réjouissances alimentaires,
Quand il ne reste plus qu'à gémir et crier sous les flammes enragées...

Toute velléité humaine abrasée, sous le Spectre Lunaire,
« Faithfull unto Death »d'un britannique Peintre : vestiges de vie figées,
Empreintes de jeunes femmes revêtues de cendres, un Cimetière,
Plus de mille habitants capturés, un insupportable charnier !

Un peintre peignant le mur à la chaux, le renversant sous la peur traîtresse,
Inspirant « Les Derniers Jours de Pompéi », le feu de Méphistophélès...

Des amoureux s'enfuyant, tentant d'échapper à la divine Colère,
D'autres essayant, de coussins et de pièces de tissu, de se protéger,
Tout fut consumé, en dépit de sacrifices et stériles prières,
De la blanche main de l'Enfant, du suppliant et larmoyant baiser...

Vulcain, forgeron de la Foudre, d'être malmené, n'eut alors de cesse,
Né difforme et  conspué, banni de l'Olympe par la Déesse...

Au fond de son cœur conserva du ressentiment, ainsi le prétendit Homère !
Autre version fit état que son Père Jupiter, dans l'Espace, le lança par les pieds....
On l'accoutuma mal en lui offrant des holocaustes, mille diamants offerts,
Il ne pardonna à personne et fit payer très cher son infirmité !


NOELLE ARNOULT
Dimanche 23 Mars 2014

Minuit-1 heure




samedi 21 janvier 2017

COMME UN EDELWEISS

COMME UN EDELWEISS

Elle est tombée
On ne sait pas pourquoi
Elle a glissé,
Loin de tout bras,
Chue sur le trottoir,
Echouée dans le noir...

On ne sait pas pourquoi
S'est effondrée,
On ignore pourquoi
S'est affalée,
Comme à bout de souffle,
Vêtue de pantoufles...

Elle partait dans la nuit,
On ne sait pas pourquoi,
A petits pas de suie,
De tous ces émois,
A embrassé le trottoir,
Sur la pluie de miroir.

On ne sait pas pourquoi,
A bout de malheur
Ou, cette fois,
A bout de bonheur,
Sur le sol, s'est couchée,
En l'obscurité s'est allongée.

On ignore pourquoi,
Sur ce trottoir de bitume,
Un Edelweiss a poussé là :
Une offrande posthume ?
D'ordinaire seule la montagne
Fait office de mât de Cocagne …

Mais je sais pourquoi
IL est interdit de piétiner
Cette fleur sacrée et d'émoi :
Vous l'avez assassinée,
Comme vous coupez les violettes,
Comme vous écrasez les pâquerettes !

Noëlle ARNOULT
21 Janvier 2017

20 h, Dijon

vendredi 20 janvier 2017

MA PUBLICATION DANS LA REVUE INTERCULTURELLE ET UNIVERSALISTE

http://contemporaryhorizon.blogspot.com/

Article de 
Daniel Dragomirescu

Ecrivain et Journaliste

vineri, 20 ianuarie 2017

FRENCH HORIZONS: NOËLLE ARNOULT


Hommage á la Poésie

La Poësie est fille d'illustres maîtres,
Reine des Belles-Lettres:
Ronsard, Hugo, Lamartine, Musset, Baudelaire; Verlaine,
La liste n'est pas exhaustive, incertaine,
Mais nous avons le devoir
De la faire prévaloir,
D'assurer son mémorandum,
Dans ce temps de capharnaüm;
De toujours alimenter son flambeau,
Et de nous éclairer, de nous laisser guider,
Grâce à son chant insidieux, si beau !

... Elle permet de lutter contre l'implacable destinée,
Qui s'affole et nous alarme...
La poësie est le sursaut de l'âme,
La victoire du coeur
Sur le désenchantement destructeur ;
L'exacerbation de nos sensations,
La libération de l'indignation,
L'exaltation du sentiment,
Le contraire du boniment!

... Héritage culturel, aussi,
Combat de nains et de géants,
A travers les ans,
De la superbe Antiquité, avec ses prophéties,
Aux révolutions successives:
Ces guerres et ces batailles
Ou tant de héros, manne éruptive,
Se sont succédés, méritant médaille !

.. Légitimité des mythes, joliesses et convictions,
De la fée, jusqu'au Dieu immanent, justification :
« - L' oeil était dans la tombe et regardait Caïn"
« - Je suis l'infant de l'air, un Sylphe, moins qu'un rêve », Hugo.

... Ecriture aux sublimes accents divins,
Langage florissant et appliqué au détail, au moindre mot...
Verve extraordinairement prolifique,
Rythme chaloupé, magnifique,
Nous soutenant dans une vie sujette aux glissades,
Nous appuyant dans cette existence parfois maussade...


Omagiu Poeziei

Poezia este fiica iluştrilor maeştri,
Regina Literelor Frumoase;
Ronsard, Hugo, Lamartine, Musset, Baudelaire;
Verlaine,
Lista nu este exhaustivă, nesigură,
Dar avem datoria
De-a o pune în valoare,
De-a asigura memorandumul ei,
În aceste timpuri de Capernaum;
De-a hrăni mereu flacăra sa,
Şi de-a ne lumina, de-a ne lăsa conduşi,
Graţie cântecului ei insidios, atât de plăcut!

...Ea ne permite să luptăm cu implacabilul destin,
Care ne trage semnalul de alarmă...
Poezia este tresărirea sufletului,
Biruinţa inimii
Asupra deziluziei distructive;
Exacerbarea simţurilor noastre,
Eliberarea indignării,
Exaltarea sentimentului,
Contrariul vorbăriei!

Moştenire culturală, deasemeni,
Luptă de pigmei şi de giganţi,
De-a lungul anilor,
Din sublima Antichitate, cu ale ei profeţii,
La revoluţiile succesive:
Acele războaie şi bătălii
În care atâţia eroi, mană eruptivă,
S-au succedat, meritând medalii!

...Legitimitate a miturilor, frumuseţii şi a convingerilor,
De la zână până la Dumnezeu imanent, justificare:
“- Ochiul era în mormânt şi-l privea pe Cain”
“- Sunt copilul văzduhului, un Silf, mai puţin ca un vis”, Hugo.

...Scriere cu sublime accente divine,
Limbaj înfloritor şi placat pe detaliu,
la cel mai mic cuvânt...
Vervă extraordinară prolifică,
Ritm legănat, magnific,
Susţinându-ne într-o viată supusă alunecărilor,
Sprijinindu-ne în existenţa aceasta uneori plictisitoare...


Profil culturel: une fée burgonde

Noëlle Arnoult (née à Paris) est une poète, artiste et animatrice culturelle française contemporaine vivant à Dijon et Châtillon-sur-Seine (Côte d’Or). Son père et son grand-père, Daniel Arnoult et Georges Lhuillier, avaient fait les Beaux-Arts et ont été des artistes-peintres, l’un à Paris, le second à Dijon. Études de Lettres Modernes à l’Université de Sorbonne.

Livres publiés: Poésies (1984), Passion, Ombre et Lumière (2015), Si j’avais été la Belle et autres Licornes (2016). En préparation: Enfer, Limbes et Rédemption.

Ce qui s’impose dès la première vue dans la lecture de sa poésie sont la simplité et la grâce de son style, tout comme sa confiance sincère et inconditionnelle dans la valeur et le rôle de la création poétique dans le monde. Néanmoins, on voit clairement que sa personnalité se trouve en parfaite concordance avec son profession de foi littèraire et artistique. Nous sommes convaincus que la présence de Noëlle Arnoult à HLC ne passera pas inaperçue. Pour user d’une paraphrase, il paraît que rien ne manquait à la grâce et à son charme personnel; elle manquait au charme et à la grâce de notre entreprise interculturelle & universaliste. HLC a passé beaucoup des années sans la protection d’une fée burgonde; mais par Noëlle nous avons gagné enfin ce qu’il nous manquait.  


Profil cultural: o zână burgundă

Noëlle Arnoult (născută la Paris) este o poetă, artistă şi animatoare culturală franceză contemporană care trăieşte la Dijon şi Châtillon-sur-Seine (Côte d’Or). Tatăl şi bunicul ei, Daniel Arnoult şi Georges Lhuillier, au absolvit Şcoala de Belearte şi au fost pictori, unul la Paris, celălalt la Dijon. Studii de literatură modernă la Universitatea Sorbona.

Cărţi publicate: Poezii (1984), Pasiune, Umbră şi Lumină (2015), Dacă aş fi fost Frumoasa şi ceilalţi Licorni (2016). În pregătire: Infern, Limb şi Mântuire.

Ceea ce se impune de la prima vedere în lectura poeziei sale sunt simplitatea şi graţia stilului său, ca şi încrederea ei sinceră şi necondiţionată în valoarea şi rolul creaţiei poetice în lume. În egală măsură, se vede în mod limpede că personalitatea ei este în perfectă concordanţă cu profesiunea sa de credinţă literară şi artistică. Suntem convinşi că prezenţa lui Noëlle Arnoult la OLC nu va trece neobservată. Ca să recurgem la o parafrază, se pare că nimic nu lipsea graţiei şi farmecului ei personal; ea lipsea farmecului şi graţiei lucrării noastre interculturale  universaliste. OLC a petrecut mulţi ani fără protecţia unei zâne burgunde; dar prin Noëlle am câştigat în sfârşit ceea ce ne lipsea.

Prezentare şi traducere de Daniel Dragomirescu

TOUCHER LES ETOILES

La publication de mon Poème "Toucher les Etoiles" dans Le Châtillonnais et l'Auxois du Jeudi 19 janvier 2017

TOUCHER LES ETOILES

Toucher les Etoiles,
Un rêve de Magie,
Un rêve de Voile,
De l'Ailleurs et d'ici...

Mes larmes aux yeux,
En ce Transport soudain,
Aux confins du Merveilleux,
Me laissent sur ma faim...

Pantelante et désirante,
Je saisis l'Echelle de Jacob,
Je surmonte le mont Erymanthe,

Refusant ce qui se dérobe

Me souvenant qu'Enfer sulfuré
Devient Paradis pour Dante,
Lorsqu'il découvre l'Empyrée,
Les neuf ciels en quête démente...

« Amour qui meut le ciel et les étoiles »
Ne peut se refuser à mon extase,
Je chemine, hissant mes pures voiles,
Humant la volupté nocturne avec emphase...

En un chemin humide, une illumination
La complice Lune m'offre sa lumière,
Les étoiles s'alanguissent en réverbération,
Je les saisis à pleine main, vision solaire !...

Noëlle ARNOULT
Idée d'Août 2016
Achevé 2 Janvier 2017.


Le Hors-Humain, Messieurs-dames !

mercredi 18 janvier 2017

REPUBLIQUE ET ANTECHRIST

PLACE DE LA REPUBLIQUE A DIJON

REPUBLIQUE ET ANTECHRIST

(Place de la République, Dijon
et ses magnifiques représentations statufiées)


Qu'on me dépose une couronne sur la tête
Je quémande les lauriers de la victoire
Des sublimes consciences et poésies esthètes
Lorsque j'avance en Samothrace libertaire...

Mon visage se lève, en un seul mouvement,
Je saisis la grâce, la beauté, l'harmonie
De ce pur emblème tendu, gracieusement,
Par femme dénudée, pleine d'esprit, jolie !

Je réclame les lauriers des dieux et des anges,
Athéna victorieuse, Héra courroucée,
Eve clamée par le bouvreuil et la mésange...
Qu'il faisait bon vivre en Olympe, Eden premier...

O que l'homme déchu fait peur, s'avère laid,
Honte de la Société et du Profond Ciel !...
Bien que déchu, encore vivace, il déplaît,
Encore et plus, décoré de hargne et de fiel !

Pitoyable « Homo Erectus », pis que Serpent,
Te voici, traînant au sol, en une boue vaseuse,
Exclu de la nuit et du Jour assurément :
Seul le Styx scelle ta demeure sulfureuse !

Te voici dressé, blasphémateur antéchrist !
C'est toi l'Assassin, Bête de feu incarnée,
Infiltration larvaire, rampant terroriste...
Où sont tes chevaux, ton panache suranné ?

Ton règne ignoble durera-t-il mille années,
Où les plus beaux Anges auront les mains ligotées,
Tandis que tu te repaîtras du sang versé ?
Fieffé monstre de l'apocalypse annoncée !

Noëlle ARNOULT
Place de la République, Dijon,
En attendant le tramway,
juin 2016.


mardi 17 janvier 2017

AIMEZ-VOUS LES MATHS ?

ELLE S'APPELLE PAT
Chanson

Elle s'appelle Pat
Et n'aim(e) pas les Maths,
Connait pas Einstein
Dommag(e) pas de veine...

Physique quantique
Serait gymnastique,
Imaginative
Et récréative !

Nombre d'Or
Verrait son essor,
Louerait Michel-Ange,
Diable serait Ange...


...Fractions et Fonctions,
Que d'opérations !
Programmes, algorithmes...
C'est cataclysmique !

Trace de noirs points,
En Trous noirs lointains,
Rien de symétrique,
Pas même un graphique...

Solides et liquides
Gisent dans le vide !
Intersidéral
Est cet arsenal

Coupant les pâquerettes,
Fusillant fillette...
Elle n'aim(e) pas les Maths,
Pas d'sa faute, à Pat !...

Elle préfère écrire :
Ainsi elle respire.
Personn(e) ne comprend
Son ensoleil(le)ment...


Noëlle ARNOULT
Mardi 17 Janvier 2017
Dijon, vers 11 h.

lundi 16 janvier 2017

KIOSQUE DE CHÂTILLON-S/SEINE



Je m'étais enregistrée, en 2014, au Kiosque de Châtillon-sur-Seine, en dépit d'un fort vent, chantant La Java Bleue...

Mon Amant de St Jean...Manivelle d'Argent Meilleur Spectacle 2012 Les GETS



Nous avions remporté le Prix du Meilleur Spectacle avec cette chanson "Mon Amant de St Jean" et ces costumes...

samedi 14 janvier 2017

DESSINS DE "ENFER, LIMBES ET RÉDEMPTION"

Les dessins de mon prochain Ouvrage "Enfer, Limbes et Rédemption" chez Hugues Facorat.
Deux sont de moi et un de mon fils, Jeff.


LE VAISSEAU FANTOME

Savez-vous que, pour les Pirates, il est tout à fait, aventureux certes, mais extrêmement agréable, et normal, de monter à l'abordage de tout vaisseau, quel qu'il soit, serait-il "fantôme"... et vogue sur les flots, et vogue la galère, et voici, très prochainement, surgi des "Limbes", notre Magnifique Vaisseau Fantôme, symbolisé par un Poème et une Nouvelle de jeunesse, et dont vous pourrez bientôt avoir entre les mains un exemplaire ! Notre Ouvrage "Enfer, Limbes et Rédemption", le fameux Trésor du Matelot Hisse-et-Ho !

LE VAISSEAU FANTOME

Poème de 1981
(Imprimé en 84, Ed Caractères
75005 Paris)
Quel vaisseau fantôme
Vogue ainsi sur les flots ?
Il s'échappe un étrange arôme
De ces voilures translucides couleur d'eau...
Quelle Princesse aux cheveux d'or
Ou à la cascade mystérieuse comme la nuit
Laisse ainsi pendre sa chevelure hors
De ces brumeuses écharpes couleur de suie ?
… Tantôt la joyeuse lune
Fait briller sur ce tapis changeant des reflets de dune
Accompagnée par un concert d'étoiles,
Tantôt les nocturnes voiles
Teintent d'ébène
Cette belle et indicible Hélène...
Un poignet nonchalant
Paraît, hors du vaisseau, pendre
… Mais ce ne devait être qu'un semblant
Une illusion... des cendres...
Cependant, voici qu'à présent,
Je crois voir se dresser un chevalier
Valeureux, à n'en point douter,
Et de haut rang
Par le cœur surtout...
Oui, je le vois tendre à sa belle
Son âme pleine d'ailes
Et je vois, de l'élue, se colorer les joues...
Mais tout s'efface
Le Vaisseau Fantôme a recouvert sa face :
Ai-je imaginé ce tableau ?
… Instant et éternité ?
Ils n'ont plus de sens, ces mots,

Car c'est ici la Cité
De l'immaculé bateau
Effleurant à peine la surface des flots
… Si bien que l'on ne sait si l 'on rêve
Ou si l'on vient de boire un peu de l'Infini, la Sève...
NOELLE ARNOULT
1981

samedi 7 janvier 2017

NE PLUS AIMER L'AMOUR ?

NE PLUS AIMER L'AMOUR ?

A l'époque des amours purs et innocents,
Je n'aimais qu'en rêve, et ne fus illuminée
Des joies de mon âge, des baisers des enfants...
Grandissant, on ne me caressa que griffée.

Me jugeant effacée, naïve, on me vola,
On m'arracha mes vêtements par subterfuge,
M'enivrant de vin et de mensonges hors-la-loi,
Certains jaloux, méprisants, s'en firent le juge...

Pourtant je crus au fieffé, pervers, versatile,
Dont les viscères vomissent un vernis ignoble,
Qui, comm(e) toute coquille vide, brille et rutile,
Jauge la foule, prenant sa proie, se croyant noble.

Hélas ! Qui adore et chérit n'est point aimé !
Qui fuit le mécréant se voit pourchassé, tué,
En hallali s'illuminant d'un noir bûcher
Où hardiesse, enthousiasme, ont, leurs braises, jeté !

Les hommes mariés sont toujours malheureux, seuls,
Drapant leur indignité dans leur impiété,
L'Oie blanche devient proie du sinueux serpent veule,
Ses plumes se collent en un goudron arriéré...

Lorsque l'on croit s'épanouir en nuées de roses,
L'amère ciguë empoisonne nos artères,
Coup de poignard frappant trois fois, coups acharnés,
Fatale et triste Pièce Antique, Reine vipère...

S'agit-il de croire ou de ne pas croire, l'Amour ?
S'agit-il de te prier ou de t'éviter ?
Ton culte est dangereux, tu en dépéris, sourd ;
Si on ne t'ador(e), tu nous honores alitée !

Pourquoi ai-je bâti cette Eglise de paille,
Païenne et délétèr(e), glauque au lieu de jolie ?
Le bât blesse où le cœur et la raison déraillent...
Peut-on aimer l'Amour, Esprit conspué, honni ?!

Noëlle ARNOULT 6/01/2017, Bus, 18 h 30

lundi 2 janvier 2017

HYMNE AUX BAISERS

Un poème de 2012.
Continuer à croire en l'Amour, au cours de cette longue et aventureuse vie nécessite, de même que l'Ecriture, la même foi aveugle. De vrais sacerdoces. Entre Lettres mortes et vivantes...

TES LEVRES

Ta bouche est une fleur,
Elle exhale les pétales, mon cœur,
Odoriférants de la rose,
Goût d'éternité,
Pour nous qui sommes si peu de choses...
Incomparable suavité ...
A la fois victorieuse, elle s'entrouvre,
Somptueuse inflorescence attirante,
Gourmande et captivante,
Pour un tendre combat qui la recouvre,
Aussi abandonnée, simultanément,
En une tendre embellie, passionnément...
Tu me fais goûter des saveurs de miel,
Désire me faire partager
Une longue et douce échappée
Vers l'Azur du Ciel...
La caresse de tes lèvres
N'a d'égal que la myrrhe et la violette,
Evoque l'entêtement des baies de genièvre
… Tes baisers ne sont pas obsolètes !...
Ces floraisons nous confèrent
Des frissons divers,
Un pied-de-nez à la Camarde,
Avec nos mains qui se hasardent
A caresser nos corps,
A conforter nos essors...
Nous échappons au destin fatal, qui dérange,
Flottant, comme des Anges ;
Etrange nature,
Que ce murmure !
O Sublime Alchimie de nos peaux fières
Réunies par l'on ne sait quel mystère !
… Atteignant cette part invisible de nous-mêmes,
Qui tressaille et espère !
Trouve l'incommensurable lumière
D’un soleil flamboyant, brûlant, si l’on aime !

Touche du doigt, sans peine,
Une grâce aérienne,
Où le vil temps n'a aucune prise
En se moquant de l'amère clepsydre indécise,
Hyménée de Cupidon, Vénus et Eros,
Placée sous l'accord de Chronos...

NOELLE ARNOULT
Sam 30/06/12, 8 h



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Rêvons aux baisers, puisque nous y sommes, parcourant mes feuillets...
Poème de 2013

LISIERE

Le superbe liseré de ta bouche
Évoque ces délicats coquillages
De fonds marins, doux compagnonnages
Que jamais rien n'effarouche...
Comme la lisière de la forêt
Illumine de ses apprêts, avec douceur,
Ses ombrages bienfaisants et secrets,
...Les caresses de ses branchages, O Ma sœur !
Tout un monde mystique et pénétrant
Dans la suave profondeur de tes Baisers !
Là où nos âmes se désaltèrent, épandant
Des saveurs de Sève et d’Ecorces enivrées...
Le tracé ciselé de tes lèvres de Rubis
Happe et assouvit mon Grenat hypnotisé
La Communion romanesque et charnelle nous ravit,
Tel un Bel Eden ou un Soir d'Eté...

NOELLE ARNOULT
10 Avril 2013