samedi 12 août 2017

LA BANDE NOIRE

LA BANDE NOIRE

Cheminer sur la bande noire du trottoir,
Sans étendre les mains, un jeu à l'intérieur,
Sourire au temps, sourire au vent, belle mémoire,
Rendue vierge impromptu : juste le meilleur !

Mes bras serrés le long du corps, toi le quidam
Ne voit pas mon aise, ne voit pas ma folie,
Allez, il faudrait crier, clamer, au grand dam
De tous ces gens bien sages, lisses, sans envie !

Perdue sur le fil d'Ariane, du funambule,
Je ne vois plus rien alentours, que mes pensées,
Ce fil de la vie si fragile, somnambule,
A rompre ou pas, par nous, les Parques, arachnidés...

J'aimerais en réaliser toute figure,
Mais peut-on agir lorsqu'on est seul, à virer,
Désirer, aux yeux de tous, ce furieux augure,
Le dessiner, sauter, retomber sur ses pieds...

Notre âme sœur, en conscience, pourrait le faire,
Et nous serions deux à rebondir dans la mare.
De cloche-pied en clochemerle, via l'estuaire
De notre imagination, marin à la barre...

Cheminer sur la bande noire du trottoir,
Sans étendre les mains, un jeu à l'intérieur,
Nez au vent vaut mieux que mine chafouine, noire,
Laissez-moi faire la roue, s'ébattre mon cœur...

Noëlle ARNOULT.

Dijon, 12 août 2017, 2 h 20.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire