LA BANDE NOIRE
Cheminer sur la bande noire du
trottoir,
Sans étendre les mains, un jeu à
l'intérieur,
Sourire au temps, sourire au vent,
belle mémoire,
Rendue vierge impromptu : juste
le meilleur !
Mes bras serrés le long du corps,
toi le quidam
Ne voit pas mon aise, ne voit pas ma
folie,
Allez, il faudrait crier, clamer, au
grand dam
De tous ces gens bien sages, lisses,
sans envie !
Perdue sur le fil d'Ariane, du
funambule,
Je ne vois plus rien alentours, que
mes pensées,
Ce fil de la vie si fragile,
somnambule,
A rompre ou pas, par nous, les
Parques, arachnidés...
J'aimerais en réaliser toute
figure,
Mais peut-on agir lorsqu'on est
seul, à virer,
Désirer, aux yeux de tous, ce
furieux augure,
Le dessiner, sauter, retomber sur
ses pieds...
Notre âme sœur, en conscience,
pourrait le faire,
Et nous serions deux à rebondir
dans la mare.
De cloche-pied en clochemerle, via
l'estuaire
De notre imagination, marin à la
barre...
Cheminer sur la bande noire du
trottoir,
Sans étendre les mains, un jeu à
l'intérieur,
Nez au vent vaut mieux que mine
chafouine, noire,
Laissez-moi faire la roue, s'ébattre
mon cœur...
Noëlle ARNOULT.
Dijon, 12 août 2017, 2 h 20.
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