mercredi 23 août 2017

VEAU D'OR



LE VEAU D'OR

Les adorateurs du Veau d'Or
Possèdent le regard lubrique
Des hyènes que l'on abhorre
Et des duplicités sataniques...

Cette soumission se retrouve
De manière internationale, couve
Sous les regards méchants, sournois, idolâtres, envieux, menteurs,
Hypocrites, avares, violents, délateurs et affabulateurs ;
Ainsi que le clame Méphistophélès,
Dans le « Faust », de Gounod, avec liesse,
« Le Veau d'Or demeure toujours debout :
On encense sa puissance...du bout du monde à l'autre bout » .
« Autour de son piédestal,
Et Satan conduit le Bal »...

Cette désertion de notre côté « Ange »
A embourbé l'Homme dans la Fange ;
Lui qui avait pourtant été tiré du limon,
Et à qui on avait promis les merveilles de Sion,
Retourne volontiers à la boueuse terre
En en grattant sauvagement le sol, Bête solitaire,
A s'en arracher les ongles, jusqu'au sang,
Prêt à vendre son âme pour quelques pépites d'or...

Les dents longues des requins
Permettent le règne de l'Argent-Roi de la haute-finance ;
« L'Adoration du Veau d'Or », de Nicolas Poussin
S'avère, plus que jamais, une terrible évidence ;
Partout, sur la Planète, politiques et puissants
En ont les mains pleines de sang...

A l'origine, pourtant honoré, le Peuple Hébreu,
Elu entre tous, et sauvé des griffes de Pharaon,
N'a pas vu ce qui pouvait le rendre heureux,
Piétinant Moïse, et l'Amour, sans façons
–        Lequel en brisa les Tables de Loi, au moment propice,
Décernant les palmes au nouveau dieu, le Taureau orgiaque Apis,


Avec ses yeux éternellement glauques sous lesquels
La Tribu s’agglutinait comme l'abeille sur le miel,
S'épanchant en danses hystériques,
Occasionnant meurtres iniques ;
L'anathème et la cruauté
Régnant en Maître dans cette improbable Cité...

L'Animal fondu dans un or grossier et vulgaire
N'aurait pourtant pas dû attirer l'humain en ses filets...

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Diverses œuvres d'or pur ont pu, au contraire,
Rendre hommage à la Divinité,
Comme étant une Sainte Mère
De la Beauté et de l'Humanité,
Et permettre de relativiser,
A sa petite place, l'homme, créature éternellement divisée...

Le Temple d'Or, du Roi Salomon,
Exemple de Sagesse en ses sermons,
Rendit donc, à l'opposé, avec discernement,
Grâce et Gloire à un Esprit spirituel
Ainsi que de hautes statues d'Orient
Qui offrirent un hommage au Buddha fidèle...


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Cependant, Le Veau d'Or prospère et, toujours,
A l'assaut des plus grandes gourmandises, court ;
Rien ne l'effraie : Écraser son voisin,
Afin de lui dérober son butin ;
Lui prendre sa femme,
Constitue son plus bel Oriflamme ;
En lui offrant les plus belles parures,
Aux parfums d'ordure
Et à l'insupportable morale décadente...
Il vivrait bien de ses rentes !...





...Terroriser des familles entières
Et les capturer de son masque mortifère...
Escroquer, provoquer les plus importantes ruines
Le fait rire d'un grand éclat,
Tendant son faciès de fouine
Aux Vices et aux Consulats …

Les pires exactions ne lui font pas peur, il en est très fier ;
En sa totale abjection,
Tel un vieux démon ,
Par appât du gain, il a signé avec Lucifer...
Bourse d'échanges de jeunes chairs d'enfants
Ou commerce impudique de féminins charmes innocents...

Des peuples entiers lui sont soumis
Au nom de dictatures cruelles et inconcevables,
La richesse personnelle des chefs arrogants, sans amis,
Hormis leur Pacte secret, demeure mystérieuse et inimaginable...

Surenchère de bombes et de guerres,
Tout lui appartient,
Détruire est un mot qui lui est cher,
A partir du moment où l'Argent vient...

De nos jours, il demeure le SEUL
A susciter, détenir et répandre une hyperbolique attraction,
Il est, de la HAINE, le filleul,
Et, pour se mettre en valeur, crée autour de lui, l’Érosion...

Un jour, l'Humanité disparaîtra,
Sous ses victorieux assauts répétés,
Nous aurons figure de RATS,
Condamnés à, parmi les détritus, errer...


Noëlle ARNOULT
Jeudi 15 Novembre 2012

2 h 30

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