HOMMAGE A DELON
On le croit Dieu, il n'est qu'Homme,
souffrant d'angoisse,
De solitude, aux larmes de petite
enfance,
Sans plus ni père ni mère qui
l'abandonne,
A quatre ans, de sa petitesse, une
Madonne,
Et voici pourquoi il se confie, en
transe,
A Marie, Mère de tous, intime
Paroisse !
De sa mère Edith, il tient sublime
beauté,
Et la remercie de ce cadeau hérité,
Qui le rend seul Dieu auprès d'une
femme aimée,
Si touchante en son amour, Mireille,
ciselée...
Celle qui l'aima le plus à la
vérité.
Elle partie, disparaît un monde
écroulé !
Le Public l'adule, le couronne tel
dieu,
L'entend parler de lui à la
troisième personne...
Cependant, à ses yeux, Delon demeur
un autre,
Quand il se demande où sont ses
apôtres,
Menant vie simple et droite où nul
ne déraisonne,
Quand l'homme paternel, amoureux,
reste envieux.
Toujours aimé, adulé, toujours
seul au fond,
Quittant ses amours ou les perdant
de Faucheuse,
Romy, Mireille, comme ses fidèles
chiens...
Lui qui savait sa solitude, entre
leurs mains,
Plus de cinquante enterrés, ire
fâcheuse,
En ses jardins de petites
croix...Emotion !
Plus félin que noble « Guépard »
de Visconti,
Se noyant dans les yeux de chat de
Cardinale,
De cette allure de Panthère
aristocrate,
Lorsqu'ainsi fuit une époque de
lourds stigmates,
Que l'on ne sait plus où se trouve
âme vénale
Et qu'on réalise que tout est bien
fini...
« La Piscine » et les
courbes suaves de Romy,
Drames de la jalousie, même de
Gainsbourg,
Enfiévré de sa Birkin face à ce
Delon...
Mais Harry n'est plus qu'un corps
dans l'eau, sans questions,
Détruit par belles voitures et
superbe Bourg,
D'un jeu d'erreur et de séduction
avili...
Delon, ce grand Génie, force de la
Nature,
Producteur, acteur et travailleur
sans relâche,
Homme fatal pour beaucoup, critiqué,
haï,
Par les faibles, les méchants, à
l'esprit petit,
Conservera son aura de n'être né
lâche...
Un Modèle, référence pour la
Culture !
Noëlle ARNOULT, 18 mars 2018, 19 h,
Dijon
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