LIBERER NOS PARFUMS AU VENT
Oh, je voudrais ne pas me
soustraire, cacher,
Rutiler à tes côtés en t'offrant
ma main,
Quelque soit le jour et l'heure,
chanter ta gloire,
Volant droits de Pécheresse,
huilant tes pieds,
Te semant de fils d'or, t'aspergeant
de jasmin,
Buvant en ta coupe, partageant ton
ciboire !
Librement parsemant follement ton
visage,
Le tatouant de flamboyants baisers
rouges roses,
Que tu porterais en trophée à
l'Elysée,
Fier d'arborer des joues en rubis
pas très sages,
En triomphe, quand on se dit :
«Mais oui, Tout j'ose ! »
Que le bonheur n'est qu'en excès,
ornementé...
Que mes cheveux volent sur toi en
belle toile,
Sans aucun besoin de t'en
désenchevêtrer,
Si tu veux dormir en ma toile
d'araignée,
Que l'on resplendisse sur tes
épaules en voile,
Que tu n'époussètes ces fils
d'araigne ambrés,
Que tu te sentes en heureux cocon,
très aimé !
Que je te submerge des plus violents
parfums,
Sans que tu t'en laves, comme une
opprobre, offense,
Mais qu'au contraire, à mille
lieues, tu irradies !
...Quand Reine de Saba recouvre tout
son sein,
Ne devient, sans mystère, que
simple arrogance,
Que ses parfums, au roi Salomon,
sont taris...
Noëlle ARNOULT
Bus Dijon-Châtillon-sur-Seine,
10 Novembre 2018, vers 15 h
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