MIROIR SANS TAIN
« Se mourir d'amour »
quand l'absence est si cruelle,
Mes mains effleurant l'espace pour
te trouver,
Saisissant Ciel Rubis comme coupe
vénielle,
Où même un Graal s'inscrit,
exsudant ses alcées...
Ce Calice tentateur murmure en mes
yeux
Des danses de mon corps enchanté
sous le tien,
Des joies, des baisers, tendres
échos amoureux,
Où frémissements me ressuscitent
en ta main...
Où sont tes cheveux d'un souffle me
balayant !...
Oh ! …Respirer leur arôme en
divin nectar,
Y inhaler la moindre parcelle
d'Amant,
Les toucher comme lucioles du
Lupanar !...
Toujours je vois mon corps dansant
en tes ardeurs,
Toujours, ces flammèches sont
gaies, bouleversées,
Mais vile Mémoire confisque le
bonheur
De l'arôme pourtant si doux de tes
baisers...
En ce miroir aphrodisiaque sans
tain,
Mes yeux lancent des éclairs
éperdus, glacés,
Quand ne me chevauche érotique
byzantin,
Pégase des dieux, de la Terre,
Blanc Persée...
Soudain je me vois nue, Eve première
et sotte,
Prenant en mes mains mes seins
l'albâtre, de marbre,
Parcourant mon ventre chaud
d'offrandes sans Flotte,
Y cherchant ton tronc, mes racines,
ligneux arbre...
Pourtant toi seul fait jaillir ma
source Hippocrène,
Ami, instructeur de mes Muses, en
Olympie,
Toi seul ordonne, non, fait hyménée
de Reine,
Roi qui vient, apparaît, brise ce
miroir impie...
Noëlle ARNOULT
12 et 13 Octobre 2018, 18 h.
Dijon
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