A MON PERE
Plus j'avance dans la vie et plus je
te comprends,
Et plus je souffre comprenant ton
affliction,
Quand on regarde un père non comme
un enfant,
Mais comme une femme attendant un
homme en prison.
Un homme parvenu à moitié de sa
vie,
Un homme ayant faim, ayant froid,
laissant son art,
Saisi, torturé de colère et
maladie,
Ayant perdu son destin, confié au
hasard...
Quand le trépas avance et qu'il
vous veut : trop tard !
Hideuse Clepsydre, pourquoi t'allier
aux Parques,
Quand ici ne progresse que triste
brouillard,
Où tremblotent des Peintures comme
de pauvres Arcs.
Comme un être humain cherchant
amour et tendresse,
En révolte contre des temps mornes,
avilis,
Ton sang allait bientôt t'échapper,
en détresse,
Tu savais que ce soir serait ton
dernier lit...
Tu ne pouvais ta fille appeler,
croyant vivre,
Encore quelques heures, avant que ne
résonne,
Un trépas de courroux, de
cathédrale ivre,
Serait-ce ainsi que les vierges
deviennent nonnes …
Quand une femme t'attendait et
t'espérait,
Qu'elle envisageait un bel avenir
radieux,
Qu'un fragile équilibre d'espoir
s'annonçait,
Que la maladie, cette nuit, t'offrit
aux dieux.
Dimanche 19 Août 2018
22 h, Dijon.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire