dimanche 26 août 2018

ANGELISME

UNE CLARTE DE FIN DU MONDE

Flottait une jaune flamme de fin du monde,
Ce soir, lorsque alors m'enveloppèrent ses ondes,
Superbe émoi de trépas ou révélation,
De quoi perdre la tête, extrapoler raison...
Ainsi du domaine des dieux je veux goûter :
Je vibrerai en l'hallali de leurs sommets,
Qu'importe si vous me pensez proie de folie,
Je désire m'y adonner, livrer aussi !
Qu'est ma tête en ce monde, est-elle mise à prix ?
Fomentez-vous de la trancher, en vis-à-vis ?
Mes pauvres yeux ont cru se mirer dans des âmes,
Ils espèrent à présent le tourment de la lame...
Le Métatron ou Azraël soupèseront
Mes peines et mes joies, mes espérances et passions,
M'enseigneront blonde Aube et obscures Ténèbres,
Inquiets, de compassion, sonderont mes vertèbres...
J'ai vu les Anges déchus s'effondrer du Ciel,
Ensemençant ses dorures d'ocre et de miel,
En océan de glauque et étrange clarté,
En invisible offrande au Monde, à sa beauté !
Nul ne les a vu choir, en ce soir exaltant,
Sans doute l'ultime, pour les ingrats vivants...
J'ai cependant entendu chanter la mésange,
Seule et innocente messagère des Anges...
Noëlle ARNOULT
4 Septembre 2017,
20 h 30, Dijon.


ANGELIS

Les Anges ne viennent pas du Ciel
Les Anges ne viennent pas de l'Enfer ;
Le Ciel est trop nuageux et fier,
L'Enfer trop brûlant et cruel …
Ils viennent de l'Espace infini,
Du Cosmos et des Poussières d’Étoiles ;
Leur pensée depuis longtemps a mis les voiles,
Sur un visage qui, des dieux, est béni...
… Tu es entré comme une Lumière,
Impatient et clairvoyant,
Un être de chair bien vivant ;
Quelle irruption adorable, saugrenue, libératrice de notre hiver !...
Une embellie de tes yeux grands ouverts,
Un Petit Prince du Passé et du Futur,
L'air de rien, un « Fluctuat nec Mergitur »,
Un bienfaisant voyage sur la mer...
S'est installé le Sentiment d'Etrangeté,
Alors que nous semblions, depuis toujours,
Te connaître et de saluer, Œil de Velours,
Mélange étonnant de solidité et de fragilité...
… Pauvres Petits Princes, nous-mêmes, sommes-nous,
Perdus dans la main de l'Espace,
Egarés dans l'Infini Temps de Grâce,
Où diverses turpitudes savent bien nous mettre à genoux..
Cependant, tu vins, Fruit et Rejet du Chaos,
Tel issu de « La Ville dont le Prince est un Enfant »,
Soufflé de l'Ecclésiaste, Incandescence à la Montherlant,
Apaisant, et diffusant l'Emotion en quelques mots...
Tu vins, avec ton Cœur et ta Douceur,
Nous extirper de notre fange,
Caresse de l'Aile d'un Ange,
Nous sortir de notre erreur...
NOELLE ARNOULT, 18/07/2014



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