VENDREDI SOIR
VENDREDI NOIR
(10 aout 2018)
Vendredi soir, Bucarest a clamé ses
cris :
Vendredi noir, l'Armée a voulu la
détruire...
Un Président fantôme, en haut de
nuées, assis,
Une armée de chiens fous, ayant
hâte d'occire...
Chants de manifestants contre la
Barbarie,
Clameurs d'un Peuple assujetti en
joug insane,
Ici où la Révolution est fer
rougi,
Par milliers de morts tués en cent
barbacanes.
Ah qu'ancien Bucarest tressaille et
se morfond !
Et que Mihail frissonne, voyant
« pâles morts »
« Ces morts sublimes aux yeux
vivants », hors du Tréfonds,
Juger d'un regard terrible ces
athanors !
La fournaise du brasier et gaz
délétères
Ramènent trente ans en arrière, en
Cimetière
Des Héros de la Révolution
angulaire,
Tous sacrifiés, en vain, en hymne
libertaire !
Et toi, George, berçant tes tendres
Doina,
Tu frémis et t'effondre en drame
Wagnérien,
Songeant qu'ici ou Paris, Oedipe, tu
jouas,
Que tous te réclamaient, quand
rayonnait l'Humain !
A présent, murs gris, Petit Paris
effondré,
Voici un Paradis lénifiant soufflé
d'Est,
Quand Enfer pénètre par Portes
lézardées,
Et que s'étale médiévale, noire
Peste...
Le Nouvel Adam ne réclame pas les
armes,
IL sanglote, de son fier peuple au
désespoir,
Submergé par ancestrales, iniques
alarmes,
IL étouffe, décimé en vendredi
noir...
Noëlle ARNOULT
Mercredi 15 Août 2018, 16 h 20,
Dijon
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