samedi 17 juin 2017

VAMPIRISER TON AME

VAMPIRISER TON AME

Oh... Comme j'aimerais vampiriser ton âme,
Que d'autres ont osé voler par vile photo,
Uniquement par biais subtil, arme de dame,
Exacerbée, t'ensemencer de mes doux mots !

D'une onde virginale, éclabousser ta couche
Comme illuminer ton cœur en instant avide,
T'envelopper de baisers en noble escarmouche,
En sente de suave flamme, te servir de guide.

T'habiller, en champs, de rouges coquelicots,
Une fois offerte, en Vestale consacrée,
T'aimer en Magie noire ou blanche, été nouveau,
Sentir, en ton âme, glorieuse herbe remuer...

Je te vampirise absolument, d'un parfum,
Tandis que tu m'aimes, résolument, de roses...
J'ai depuis longtemps quitté, du jour, le chemin,
Tant ne veux geindre sous les douleurs de l'arthrose.

Lorsque ta main effleure la mienne, en osmose,
Mon âme s'envole, en nuées obscures et ardentes,
Célébrant cette hyménée en apothéose
De notre amour aux profondeurs ensorcelantes...

Livré à moi comme un agneau, je te caresse,
Arôme de benjoin en notre dense alcôve.
Ne reviens plus, ma douleur, solitude cesse !
Après le carmin sang, je ne veux que guimauve...

Où est Vénus, Mon Apollon, je ne la veux !
Tant est jalouse ma Passion, telle déesse,
Se suffisant à elle, exigeante en tous vœux,
Tant mon ardeur t'enveloppe en tourment et liesse.

Aspire mon âme, toi aussi, bois mon sang !
Tous mes suintements de bourgeons, de jeunes pousses,
Toute la reverdie d'un soleil irradiant,
Dont tu libères les atomes par cent rescousses...

Mon être, par toi captif, adore ses rets !...
Couvre, de mille baisers, mes mains abandonnées,
Ote mes vêtements, inopportuns apprêts,
Car moi je me jette à tes pieds, énamourée...

Nos pâles bouches emplies de magnolias dormants
Ressuscitent d'efflorescences de purs lys,
Sont plus carminées que vin promis aux amants,
Goûtent le précieux nectar de nos cœurs calices.
Noëlle ARNOULT, Dijon, Mardi 6 Juin 2017, 18 h.

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