lundi 12 février 2018

AU VELOURS DE L'OBSCUR...

AU VELOURS DE L'OBSCUR...

Oh !... Comme la Femme est gardienne du foyer !
Angélique, amoureuse de Lune et d'Etoiles !...
Son homme dort, en festoiements, préoccupé,
Toujours, largue-t-il les amarres, à prendre voiles ?...

L'Ange et l'Astre de la nuit combattent les ombres,
Lorsque l'obscurité descend, la Muse veille,
Cette fille d'Eve illumine la pénombre,
De son sourire, de sa passion de Merveille...

Tendue comme un arc bandé, rompue aux aguets,
Elle se délecte du géant cœur de la Nuit,
O Nox étoilée, entend la fille qui naît,
Heureuse, jaillissante, encore sans ennui !

Elle préfigure sans cesse d'Aube le jour,
Au cœur de la Nuit, son âme luit, sans pareille,
Extraordinaire, combat Nuit sans amour,
Car vous ne connaissez rien de son cœur vermeil...

La femme veille l'homme endormi, statufié,
Derrière son reflet de tendresse divine,
Quelquefois confuse, quelquefois sublimée,
Ne ressemblant à rien, pendue à haute cime...

Apaisant, dorlotant, caressant un géant,
Elle-même se berce au velours de l'obscur,
Là où elle peut rejoindre Son Prince qui ment,
Disant l'aimer toujours, nuit et jour, de mots sûrs...

On pardonne aux hommes, aux piliers de terre et mer,
En fleur nourricière, bercée aux embruns clairs,
Tant vibre ce charme en résonance univers,
Tant claire cette âme transperçant la nuit fière...

Noëlle ARNOULT
Achevé 11 Février 2018,

16 h, Salon du Livre Chenôve.

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